9 mars 2016 : début d’une lutte prolongée ?

Le gouvernement « socialiste » poursuit sans répit la marche en avant de la société libérale et sécuritaire par le biais de lois, décrets ou réformes antisociales, tout un arsenal qui renforce les pouvoirs de la minorité bourgeoise dominante et précarise encore plus les exclus et les exploités de toutes sortes.

La Liaison Grenoble de l’Organisation Anarchiste dénonce l’inefficacité des journées « de mobilisation » ou de « grève » sans lendemain. Malheureusement, le 9 mars, n’échappe pas à cette règle.Être nombreux dans la rue n’a de sens que si nous nous y maintenons jusqu’à l’obtention de résultats et de victoires : retrait de toutes les lois et décrets qui nous pourrissent la vie et qui nous livrent pieds et poings liés aux requins du libéralisme, de la social-démocratie et de la finance mondialisée.

« Que fait-on là ? »

« Pourquoi se déplacer aujourd’hui et pas un autre jour ? »

« Ne sommes-nous pas les simples pions d’une partie engagée par les bureaucraties syndicales ? »

Les choses ont le mérite d’être claires. Soit nous reconsidérons les modes d’organisation de nos luttes en y insufflant plus d’autogestion, plus d’autonomie, plus de radicalité, soit nous avalerons toutes les « crapuleries » du Pouvoir sans broncher. Une nouvelle fois, il est nécessaire de  réactiver les principes de l’action directe des ouvriers et des employés face aux attaques répétées de l’État et du Patronat. La Résistance ouvrière autogestionnaire en est la traduction sur le plan pratique car elle conduit le mouvement de masse à rendre coup pour coup à l’ennemi.

Dès aujourd’hui nous   nous   mobilisons   pour la victoire. Dans une société où les privilèges existent toujours, la lutte des classes  doit rester le moteur des changements. Seule la grève efficace, autogestionnaire et expropriatrice, nous permettra de changer de société.

Aujourd’hui dans la rue, demain on continue !

Liaison Grenoble – Organisation Anarchiste (mars 2016)