A happy « Good year »

Good year - Amiens

Criminaliser le Mouvement social ne présente aucun problème aux nantis et à celles et ceux qui s’autoproclament les « Dirigeant-e-s », qu’ils soient à la tête d’entreprises ou à la tête des Etats…
La nouvelle année nous offre d’emblée son lot de saloperies en tout genre. Des salariés sont condamnés à neuf mois de prison ferme pour avoir séquestré entre le 6 et le 7 janvier 2014, deux cadres de leur entreprise : le directeur des ressources humaines et le directeur de la production.
Entre d’un côté des travailleurs qui se battent pour ne pas perdre « leur » emploi, qui veulent défendre « leur » outil de travail et de l’autre une « Direction » et des capitalistes qui privilégient toujours plus l’accroissement de leurs profits au besoin en délocalisant (cette entreprise de 1 143 salariés sera fermée quelques jours après), l’In-Justice a tranché.
La détresse sociale des uns n’a dans la balance de tous ces systèmes inégalitaires aucun poids face à la morgue des autres.
Deux ans de taule dont neuf mois fermes voilà le verdict des juges, la « justice » des représentants de la bourgeoisie, des capitalistes et de l’Etat.
Quelques heures de séquestration pour deux « responsables » alors que plus de mille salariés allaient être jetés à la rue, ce n’est pas grand-chose, ce n’est rien ! Ce n’est que la traduction d’une saine colère de travailleurs qui luttent contre l’injustice, le cynisme et la manifestation de la délinquance patronale.
Ici, comme à « Air France », les capitalistes et les dirigeants d’un système inique et corrompu, fondent l’unité nationale du profit, celle de la classe des nantis contre la classe des exploité-e-s.
Deux chemises déchirées ou quelques heures de séquestration, « c’est La violence en actes », ou du moins c’est ce que veulent nous faire avaler les profiteurs et les gens de Pouvoir.
La violence des licenciements, des délocalisations, du système de profit, celle de la guerre que mène la classe des exploiteurs contre celle des exploité-e-s, celle qui amène des salarié-e-s à se suicider, cette « violence là » pour les gouvernants et leurs acolytes elle est « légitime ».
Alors, qu’attendent les organisations syndicales pour passer à l’offensive ? Comment peuvent-elles se satisfaire de ce silence assourdissant ? Seules des « déclarations de principes », des « messages tweeters »… Voilà l’arsenal de réponses, lesquelles à coup sûr ne sont pas à la hauteur. Les organisations syndicales font le gros dos alors qu’elles devraient passer à l’offensive. Abandonner le terrain de la lutte sociale pour se complaire dans le silence feutré et complice des salons du « partenariat », voilà de quoi inquiéter celles et ceux qui continuent à considérer la guerre de classe comme l’unique alternative contre ce système corrompu…
Les anciens, celles et ceux de la « Commune » avait mis en musique des paroles lourdes de sens, des paroles qui ont en ce début 2016 ont une résonance toute particulière :
« C’est la lutte finale, groupons-nous et demain l’internationale sera le genre humain
Il n’est pas de sauveurs suprêmes, ni Dieu ni César ni tribun. Producteurs sauvons-nous nous-mêmes ! Pour que le voleur rende gorge…soufflons nous-mêmes notre forge, battons le fer quand il est chaud…L’état comprime, la loi triche …Nul devoir ne s’impose aux riches, le droit du pauvre est un mot creux
L’égalité veut d’autres lois, pas de droits sans devoirs dit-elle, …Egaux pas de devoirs sans droit.
Paix entre nous guerre aux tyrans… Ouvriers paysans, nous sommes le grand Parti des travailleurs… La terre n’appartient qu’aux hommes, l’oisif ira loger ailleurs…
Hideux dans leur apothéose, les rois de la mine et du rail n’ont-ils jamais fait autre chose que dévaliser le travail ? En réclamant qu’on le lui rende, le Peuple ne veut que son dû »

Perpignan le 14 janvier 2016
Groupe Anarchiste Puig Antich
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