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Soutien à Yannis Youlountas
*Répondre à:* maudetyannis@youlountas.net
URGENT : INFO ET APPEL À SOUTIEN APRÈS NOTRE LOURDE CONDAMNATION
Encore *un grand merci pour votre soutien durant le procès insensé que nous ont intenté les fascistes de Defend Europe*, suite à leur expédition anti-migrants à bord du navire C-Star en été 2017. Grâce à vous, notre comité de soutien a pu prendre en charge l’essentiel des frais de Justice en première puis en deuxième instance.
Malheureusement, le jugement du procès en appel vient de tomber comme une enclume : nous sommes lourdement condamnés, tous les deux, et ce, pour tous les chefs d’accusation ! Tous les détails sont ici
Outre 4 mois de prison avec sursis pour Jean-Jacques (complètement démesurés), *nous sommes tous deux condamnés à payer près de 10 000 euros* (en plus des frais de Justice des deux procès).
Dans ce contexte, nos moyens personnels étant très modestes, nous avons tout d’abord pensé impossible d’assumer de surcroît un pourvoi en cassation.
En effet, *l’ensemble des frais pour partir en cassation s’élèvent également à 10 000 euros* (pour tous les deux), alors que nous n’avons pas d’argent et que nous allons devoir trimer et vendre des babioles pour payer nos condamnations.
Cependant, ces derniers jours, notre comité de soutien et nos camarades du collectif Defend Mediterranea (qui a réussi à mettre en échec l’expédition Defend Europe en Méditerranée, avec d’autres) nous ont convaincu de nous pourvoir en cassation en faisant le pari que votre solidarité sera à nouveau au rendez-vous pour cette dernière manche.
C’est pourquoi vous trouverez ci-dessous les coordonnées bancaires de notre comité de soutien pour participer (par chèque, virement ou pot commun), si vous voulez nous soutenir dans cette ultime épreuve (encore merci à nos mandataires financiers Annick et Éric Sirvin avec le soutien technique de l’association Cercle des poètes tarnais, sans oublier Maud et Sandrine).
POURQUOI TENTER DE GAGNER EN CASSATION EST-IL SI IMPORTANT ?
L’enjeu principal, ce n’est pas notre honneur, ni l’annulation des sommes à verser à nos ennemis.
*L’enjeu principal, c’est l’idée qu’on se fait, vous et nous, de la vérité et de la justice*. Notre procès en appel a été honteux, sur le fond comme sur la forme, au point que, de l’avis de tous, Yannis a été privé du droit de se défendre équitablement :
Ensuite, il est impensable de laisser le moindre bout de terrain à ces énergumènes, même au sein de ces palais de marbre dans lesquels on ne se sent pas franchement à notre place. *En rester là, ce serait admettre qu’on puisse inverser les rôles, alors que c’est inadmissible : ce sont eux qui ont fomenté le projet sordide d’empêcher le sauvetage d’adultes et d’enfants en danger de mort en Méditerranée, pas nous !* Ce procès est complètement kafkaïen !
Pour finir, si la condamnation de Yannis pour le qualificatif « nazi » (l’un des chefs d’accusation le concernant) se confirmait, c’est-à-dire sans cassation, cela ferait jurisprudence dans d’autres affaires en cours ou à venir. C’est donc aussi pour d’autres personnes concernées que nous devons contre-attaquer, en espérant parvenir à couvrir les frais.
Nous faisons donc appel à votre solidarité, une dernière fois, dans notre bras de fer judiciaire contre ces dirigeants fascistes.
TROIS FAÇONS POSSIBLES POUR NOUS SOUTENIR
1 – participer au*pot commun* sur le site dédié :
2 – envoyer un*chèque* à l’ordre du Cercle des poètes tarnais (ne rien ajouter sur l’ordre) à l’adresse suivante :
ANEPOS */ Solidarité avec Yannis et Jean-Jacques /* BP 10 / 81540 SORÈZE
3 – faire un*virement* au Cercle des poètes tarnais en mentionnant /
*Solidarité* *avec Yannis et Jean-Jacques*/ dans le libellé.
IBAN : FR48 2004 1010 1606 9098 3K03 727 BIC : PSSTFRPPTOU
Une pensée également pour les 7 de Briançon qui seront en procès à Gap ce 8 novembre, pour Cédric Herrou et pour les autres poursuivis présents ou futurs.
On ne baisse pas les bras !
Solidairement, Yannis et Jean-Jacques
CQFD : en cas de surplus, le solde serait évidemment reversé à des associations d’aide aux migrants et réfugiés.
Solidarité envers les migrants
Yannis YOULOUNTAS et Jean Jacques RUE sont deux camarades qui luttent sur tous les terrains sociaux qui requièrent présence, solidarité et action dans le but de contrecarrer les dérives autoritaires, inégalitaires, ségrégationnistes, inhumaines et fascisantes qui ont cours dans nos sociétés contemporaines.
Pour avoir porté aide et solidarité aux migrants en Méditerranée ils ont été condamnés à partir d’une requête des fascistes de « Defend Europe ».
4 mois de prison avec sursis pour Jean Jacques RUE et tous deux condamnés à s’acquitter d’une amende 10 000 euros.
Pour les raisons invoqués auparavant l’Organisation Anarchiste se déclare solidaire de l’action des deux camarades et appelle l’ensemble des organisations pour lesquelles *la solidarité avec les migrants, la lutte contre le fascisme et la lutte contre toutes les dérives autoritaires* fait sens, à faire connaître publiquement votre soutien et à les aider financièrement…
IAL de Mai 2018
Sommaire du n° 111
Solidarité avec la ZAD / Pages 3- 5
Article analysant les étapes de la lutte depuis janvier
Relaxe à Saint-Gaudens… Une victoire contre tous les fichages ! / Pages 6,7
Histoire d’un procès militant contre tous les flicages
Figures anarchistes… / Pages 8-13
Jean-Baptiste VALLET, Antoine DIMONT, François MINET et d’Henri TERRENOIRE … Militants anarchistes de l’Allier
Dossier : Histoire de lutte – Mai 68 / Pages 14-27
Triptyque autour des événements qui secouèrent l’hexagone il y cinquante ans…
Nous irons jusqu’au bout / Pages 28, 29
« Face à une oligarchie qui défend ses privilèges par tous les moyens il ne faut pas désespérer, il faut juste lutter encore et toujours. »
Contacter « Organisation Anarchiste / Page 30
Entrer en contacts avec nos groupes et liaisons
Solidarité avec la CNT-f attaquée dans ses locaux lyonnais
Après les lâches agressions de lycéen-ne-s et d’étudiant-e-s (à Paris, Lille…) et dernièrement à Montpellier par des nervis extrémistes, l’attaque fasciste lancée dans la nuit du 30 au 31 mars 2018 contre les locaux lyonnais de la CNT-f, après celle perpétrée il y a quelques mois contre les locaux de la CGA dans cette même ville, nul n’est besoin de montrer que la radicalité et la criminalité sont grandissantes dans les officines de l’extrême-droite française.
La progression de plus en plus forte des mouvements nationalistes dans toute l’Europe et ailleurs ainsi que les violences qui s’y rattachent, tout cela doit nous conduire à accroître notre vigilance.
Cela doit nous imposer de renforcer l’entraide dans les milieux libertaires et la défense solidaire de nos locaux et manifestations afin de mettre un terme à toutes les provocations, les agissements criminels et les violences physiques de la militance fascisante.
Pour l’Organisation Anarchiste
Le secrétariat
IAL de Janvier 2018
EDITO
En ce début d’année 2018, un rappel anniversaire vient nous restituer un peu de mémoire révolutionnaire. Sans en faire l’Alpha et l’Omega de la révolution sociétale il nous touchera probablement de manière plus profonde que les regards dans le rétroviseur de l’Histoire qui émaillent les pages «Histoire» ce numéro 110 d’IAL.
Le cinquantenaire de ce que fut le mai libertaire de «68» nous réconcilie avec des événements qui ne nous gêneraient en rien
si nous avions à les revivre. A contrario « Els fets de maig del 37 »[1] et le coup d’Etat bolchévique d’Octobre 1917 ont pu sans conteste nous filer la gueule de bois !
SITUATION SOCIALE CATASTROPHIQUE
A part ça, en ce début d’année 2018 il nous faut aussi penser à la situation actuelle. Une situation désastreuse pour une grande majorité des habitant-e-s de la planète terre.
Au niveau hexagonal, pour nous en tenir à une dimension pour nous plus abordable, les dernières manifestations et grèves qui ont émaillé les années 2016 et 2017 ont été couronnées d’insuccès. Au départ nous allions voir ce que nous allions voir. Et nous avons vu !!!
La Loi «El Khomri», puis la Loi «Travail» nous ont pelé le peu de laine qui nous restait sur le dos.
Pour l’année qui commence et pour celles qui ne manqueront pas de suivre, une chose nous paraît certaine. Dès à présent nous pouvons nous attendre à des lendemains qui vont déchanter. La pauvreté qui n’a cessé de se répandre jusqu’à devenir, le plus souvent, le décor d’un quotidien bien inhumain va encore se développer…
Une manière de s’opposer à cette réalité nous est bien connue : c’est la lutte sans concession contre les nantis, les bourgeois et les capitalos…
EMPOISONNEMENT ÉCOLOGIQUE
La saga écologiste trop longtemps cantonnée dans les sphères
politicardes a fini par décliner jusqu’à quasiment disparaître.
Aujourd’hui les préoccupations environnementales sont mises
en équations à plusieurs inconnues : un Hulot ministre de la
Transition écologique et solidaire qui n’en finit plus d’avaler les couleuvres du tout libéral… Une rentabilité «glyphosatée» qui se compte en nombre d’années cancérigènes : 3 ou 5 ans à en chier… Ils nous «ogéaiment», ils nous «glyphosatent», ils nous «pesticident», ils nous» homicident» et nous empoisonnent en toute impunité et ils voudraient encore que nous la bouclions…
EMPOISONNEMENT RELIGIEUX
Il n’est pas un seul jour sans que les médias ne viennent nous seriner avec des références déistes et/ou religieuses. L’effet bourrage de crâne, dans leur esprit, vient contrebalancer les annonces des attentats et des massacres terroristes ainsi que les attitudes intrusives de Toutes les religions dans notre quotidien. Les noncroyants, les athées et beaucoup d’autres avec nous ne goûtent que modestement ces façons unilatérales et autoritaires de vouloir nous formater…
SOURIEZ VOUS ÊTES FLIQUÉ-E-S !
L’état d’urgence permanent est venu baliser nos vies au jour le jour. La peur engendrée par le terrorisme a permis à celles et ceux qui s’arrogent les titres, les statuts et les prébendes, en un mot le «Pouvoir», de banaliser (ou de légitimer) un état au sein duquel la
police, l’armée et toutes les forces de coercition ont pris du galon. Au point que notre cri «TOUT ETAT EST POLICIER», un slogan qui claque au vent des manifs et contestations, s’affuble aujourd’hui d’une dimension supplémentaire : Tout Etat se donne ou s’invente les moyens de criminaliser toute contestation et peu importe les raisons de ces contestations et luttes. L’essentiel pour lui c’est que toute remise en cause de son rôle et de ses actes puisse être considérée comme une posture criminelle, et de ce fait, le rendre légitime quand il vous poursuit, vous emprisonne et quelques fois vous élimine. Ainsi «Tout Etat criminalise dans l’urgence».
Panorama bien noir dirons certain-e-s ! A cela nous rétorquons, «Noir» sera le drapeau de la révolte. Comme il y a cinquante ans de cela, c’est avec l’esprit contestataire chevillé au corps que nous pourrons espérer, encore et toujours, en un avenir meilleur, un
futur solidaire, égalitaire et libertaire. Plutôt que de se barricader et s’enfermer dans nos mondes individualisés, descendons dans les rues pour montrer notre détermination, érigeons les barricades de la lutte collective.
Mettons à bas le vieux monde !
[1] Les Journées de mai ou Événements de mai nous renvoient à plusieurs journées de troubles et d’affrontements survenus à Barcelone en divers endroits de la province de Catalogne, dans la première semaine du
mois de mai 1937.
Ils ont opposé, d’une part des anarchistes (CNT, FAI, FIJL…) et le groupe marxiste (POUM) partisans de la révolution sociale aux autorités légales de la 2ème République espagnole, de la Généralité de Catalogne et
le parti communiste (PCE et PSUC), d’autre part.
Ces journées sanglantes sont considérées comme l’apogée des affrontements entre les partisans d’une révolution sociale, en progrès
constant depuis juillet 1936 et les représentants de la République espagnole, en fait la réaction dominée par les staliniens…
Aéroport… Non merci !
Il aura donc fallu près d’un demi-siècle, pour que le projet de l’aéroport «nantais» soit abandonné et en « rase campagne »… Précision utile c’est grâce à la lutte tenace des opposant-e-s à ce projet que cette lubie libérale a pu finir en capilotade.
Exit donc les édiles locaux favorables à ce projet délirant défiant la raison environnementale, exit les agriculteurs prêts à vendre des terres pour en faire des pistes (projet ou pro «jets»), exit la consultation(1) taillée sur mesure, consultation qui consacrait l’entêtement d’une petite majorité prête à tout sacrifier sur l’autel du productivisme… Exit donc les « Vinci » (???) et consorts qui profitent de toutes les occasions pour s’en foutre plein les fouilles…
Le gouvernement a reculé et la classe politique n’a fait que constater les faits ! Elle a, en la circonstance, fait oeuvre de déclarations et discours politiques –politiciens- mais elle a sérieusement manqué de classe ! En effet, celles et ceux, toutes tendances confondues, qui s’autorisent constamment à distribuer bons et mauvais points, se sont retrouvé-e-s pour féliciter ou désapprouver le gouvernement, mais pour l’essentiel ont omis de s’attarder sur la lutte, son contenu libertaire (liber-terre) et sur l’extraordinaire capacité des opposant-e-s à gérer tous les aspects d’un combat qu’elles et ils ont souhaité victorieux dès l’origine…
Les médias n’ont voulu retenir qu’un des aspects de la « reculade » du Pouvoir : le nécessaire « nettoyage » par les flics et les gendarmes de cette zone qu’ils n’ont eu aucune peine à qualifier de zone de non droit…
L’envoi des chiens de garde du Capital et de l’Etat va maintenant ouvrir une nouvelle étape : le «nettoyage» de la zone. Les forces du désordre vont pouvoir s’en donner à coeur joie (ce qu’elles faisaient déjà du reste fort servilement) pour emmerder celles et ceux qui ont décidé de rester et de vivre sur place. L’Etat n’a pas pu faire plier les opposant-e-s. Le pot (liber)-terre a vaincu le pot de fer.
Mauvais perdant, mais pouvait-il en être autrement, l’Etat fait donner la troupe.
Dégager les groupes d’opposant-e-s, cette « lie de la terre », ces «Indien-ne-s» à l’Ouest qui se refusent à courber l’échine face aux «tuniques bleues», voilà aujourd’hui le coeur de l’Info !
Déclarer que les «zadistes» sont en possession d’armes de chasse, de munitions, d’explosifs, de produits inflammables et/ou d’objets assimilés à des armes par destination, voilà le stratagème du pouvoir et des médias afin de «légitimer» flics et gendarmes dans le contrôle des individu-e-s, les fouilles de véhicules et leur permettre d’emmerder le monde faute de pouvoir l’incarcérer…
En conclusion, dans ce monde de brutes, où les gens de pouvoirs s’emploient à écraser les plus démuni-e-s, celles et ceux qui subissent au quotidien les politiques désastreuses et inhumaines, qu’elles émanent de l’Etat, des Capitalistes ou des deux simultanément, la lueur d’espoir partie de Notre Dame Des Landes n’est pas prête de s’éteindre.
A la fin du 19ème siècle Proudhon a pu déclarer « La propriété c’est le vol ! Il avait vu clair et sa mise en garde s’est avérée d’une acuité jamais démentie !
Aujourd’hui, en levant les yeux au dessus de Notre Dame Des Landes les zadistes et nous avec eux nous pourront nous écrier «le vol ne viendra pas détruire notre aspiration à une propriété collective !»
Organisation Anarchiste
(1)
Il s’est agi d’une consultation et non d’une « référendum », limitée aux seul-e-s élect-eurs-rices du département de Loire Atlantique (44) qui a donné 55% de votes favorables contre 45% de votes défavorables. A signaler que dans les zones proches de la ZAD, c’est le NON qui l’emportait…
Appel à la grève générale – Communiqué sur la situation en Catalogne
L’Organisation Anarchiste soucieuse de fournir des informations concernant les événements récents qui secouent la Catalogne vous propose
- un texte en catalan « appel à la grève générale du 3 octobre », texte émanant des organisations se réclamant de l’anarchosyndicalisme et/ou de l’anarchisme
- la traduction de ce texte effectuée par nos soins (C. du groupe Puig Antich)
- un Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre 2017, sur la situation en Catalogne
- la traduction de ce communiqué (réalisée par F. Melgar)
1 - Communiqué (en Catalan) des organisations libertaires : anarchistes et anarchosyndicalistes (2 octobre 2017)
Des de fa uns anys hem vist com s’aprofita l’escalada de tensions d’un conflicte, ja històric, per anar tallant els drets fonamentals de la població. Venim d’una tradició sindical i política que històricament ha defensat els drets i les llibertats de la classe oprimida i que ha pres els carrers quan ha calgut lluitar per arrabassar al poder tot allò que ens permeti ser protagonistes del nostre present i futur.
Com a llibertàries i part activa dels moviments sindical, popular i associatiu de Catalunya defensarem sempre el dret d’autodeterminació dels pobles – començant pel nostre. Ho entenem com un principi bàsic del confederalisme, per possibilitar la convivència humana en règim d’igualtat. Tenim clar que tota emancipació plena serà impossible sense el pas previ d’eliminació de l’estructura econòmica que la sustenta, el capitalisme. Mentre això no succeeixi, les condicions de vida de la classe treballadora seguiran sent esclafades per una oligarquia espanyola i catalana que van sempre del bracet per imposar contrareformes laborals i retallades de drets socials.
Tanmateix, volem denunciar la militarització i la repressió que estem patint per part de l’estat espanyol, que tot mostrant la seva cara més crua i autoritària, vol imposar la seva voluntat fins a les darreres conseqüències. Sempre hem estat en contra de qui ha militaritzat Catalunya – i qualsevol territori – per fer front a les grans protestes populars o tot anhel d’emancipació social.
Ens oposem a la repressió de l’estat perquè l’hem patida de forma sistemàtica i continuada en els nostres propis cossos, al carrer i a les empreses. Per això també volem denunciar la naturalesa repressiva de la mateixa Generalitat de Catalunya, la qual en els darrers anys, ha perseguit, colpejat, detingut i empresonat a totes aquelles que no han volgut mirar cap a una altra banda cada cop que els drets civils i humans del poble eren trepitjats. No oblidem la forma en què els mossos d’esquadra ens desallotjaven de Plaça Catalunya, empresonaven i denunciaven a sindicalistes, ens perseguien per participar a la mobilització que envoltava el parlament els dies en què es retallaven els nostres drets socials, o en què a través de macro operatius policials, ens detenien i empresonaven en les recents Operacions Pandora, o morts i mutilacions entre d’altres. Així doncs, no permetrem que ningú ens prengui el que és nostre, porti la bandera que porti.
Per a nosaltres, l’autodeterminació i emancipació dels nostres pobles, viles i ciutats no pot quedar-se solament en la decisió d’un marc territorial concret. La llibertat col·lectiva no serà possible sense l’acció decidida del poble i les treballadores enfront d’un Estat i d’unes elits polítiques que mantenen unes estructures antisocials, heteropatriarcals i opressives, que també estan defensades per alguns actors en l’anomenat sobiranisme català. L’autodeterminació i l’emancipació només seran possibles a través de l’acció insubmisa de les oprimides, que entenguin en aquest fet la defensa i millora de les seves condicions materials de vida. La socialització dels mitjans de producció, de la riquesa i l’eliminació de totes les formes d’opressió, com l’heteropatriarcat i les seves diferents estructures de poder tant explícites com implícites, la més àmplia llibertat de decisió i participació a través de l’acció directa i l’autogestió serà el que ens farà realment lliures.
Així doncs, pensem que és el poble constituït com a subjecte polític i de classe, qui ha de servir de fonament per a qualsevol canvi social important i, per tant, celebrem l’extensió d’organitzacions populars de base per practicar desobediència i fer front al context autoritari existent. Volem que aquesta actitud de desobediència i enfrontament a l’autoritat vagi més enllà de la tessitura actual i s’adreci a totes les injustícies a les que estem sotmeses.
Per tot això, fem una crida a les treballadores de Catalunya a participar de les mobilitzacions en defensa dels nostres drets i llibertats, i de forma molt especial a participar de forma massiva de la vaga general convocada pel dia 3 d’octubre. Perquè l’esperit combatiu que recorre històricament aquest indret de la Terra no es doblegarà tan fàcilment, perquè som classe treballadora i volem decidir-ho tot, ara toca sortir al carrer, ara toca lluitar!
Firmen:
CGT Catalunya
Negres Tempestes
Embat, organització llibertària de Catalunya
Heura Negra, assemblea llibertària de Vallcarca
CNT Catalunya i Balears
Oca Negra, assemblea llibertària del Clot-Camp de l’Arpa
Solidaritat Obrera
2 - La traduction du dit communiqué en Français
Appel à la grève générale du 3 octobre
Depuis quelques années on a vu comment l’escalade de tensions d’un conflit, déjà historique, est mise à profit pour entailler petit à petit les droits fondamentaux de la population. Nous venons d’une tradition syndicale et politique qui défend historiquement les droits et les libertés des classes opprimées et qui a pris la rue quand il a fallu lutter pour arracher au pouvoir tout ce qui nous permet d’être les protagonistes de notre présent et futur.
Comme libertaires et partie prenante des mouvements syndicaux, populaires et associatifs de catalogne, nous défendrons toujours le droit à l’autodétermination des peuples, à commencer par le nôtre. Nous le comprenons comme principe basique du confédéralisme, pour rendre possible la connivence humaine de manière égalitaire. Pour nous il est clair que la pleine émancipation sera impossible sans le pas préalable de l’élimination de la structure économique qui la sustente, le capitalisme. Tant que cela n’arrivera pas, les conditions de vie de la classe travailleuse continueront à être écrasées par les oligarchies espagnole et catalane qui se tiennent toujours par la main pour imposer des contre réformes professionnelles et tailler des brèches dans les droits sociaux.
De la même manière, nous voulons dénoncer la militarisation et la répression que nous souffrons de la part de l’état espagnol, qui tout en montrant son visage le plus brutal et autoritaire, veut imposer sa volonté jusqu’aux dernières conséquences. Nous avons toujours été contre la militarisation de la catalogne, et de n’importe quel autre territoire, pour faire face aux grandes contestations populaires ou tout désir d’émancipation sociale.
Nous sommes opposés à la répression de l’état parce que nous en avons souffert de manière systématique et continue dans nos propres corps, dans la rue et dans les entreprises. Pour cela aussi nous voulons dénoncer la nature répressive de la propre Généralité de catalogne, laquelle ces dernières années, a poursuivi, frappé, arrêté et emprisonné tous ceux qui n’ont pas voulu regarder d’un autre côté chaque fois que les droits civils et humains du peuple ont été piétinés. Nous n’oublions pas comment les mossos d’esquadra ont délogé la place catalogne, emprisonné et dénoncé des syndicalistes, et les ont poursuivi pour avoir participé à la mobilisation qui entourait le parlement pendant les jours durant lesquels on entaillait dans nos droits sociaux, ou à travers des macros opérations policières , nous ont arrêté et emprisonné comme dans les récentes opérations Pandore, ou en tuant et mutilant entre autre. Ainsi donc nous ne permettrons à personne de nous prendre ce qui nous appartient, quelque soit le drapeau qu’il porte.
Pour nous, l’autodétermination et l’émancipation de nos villes et nos villages, ne peut pas rester seulement sur la définition d’un espace territorial concret. La liberté collective ne sera possible sans l’action décidée du peuple et des travailleurs face à un état et des élites politiques qui maintiennent des structures antisociales, hétéropatriarcales et oppressives, qui sont aussi défendues par les acteurs du dénommé souverainisme catalan. L’autodétermination et l’émancipation ne seront possibles qu’à travers l’action insoumise des opprimés, qui comprennent dans cette action la défense et l’amélioration de leurs conditions matérielles de vie. La socialisation des outils de production, de la richesse et l’élimination de toutes les formes d’oppression, comme l’hétéropatriarcat et ses différentes structures de pouvoir explicites comme implicites, la plus ample liberté de décision et de participation à travers l’action directe et l’autogestion sera ce qui nous rendra réellement libres.
Ainsi donc, nous pensons que c’est le peuple constitué comme sujet politique et de classe, qui doit servir de base à tout changement social important, et pour cela nous saluons le développement d’organisations populaires de base pour pratiquer la désobéissance et affronter le contexte autoritaire existant. Nous voulons que cette attitude de désobéissance et d’affrontement à l’autorité aille au-delà de la conjoncture actuelle et s’adresse à toutes les injustices auxquelles nous sommes soumis.
Pour tout cela, nous faisons appel aux travailleurs de catalogne afin de participer aux mobilisations en défense de nos droits et libertés, et de manière très spéciale à participer massivement à la grève générale convoquée le 3 octobre. Parce que l’esprit combatif qui parcourt historiquement cette terre ne se pliera pas si facilement, parce que nous sommes la classe travailleuse et nous voulons décider de tout, maintenant il est temps de prendre la rue, il est temps de lutter.
3 - Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre 2017, sur la situation en Catalogne
Comunicado conjunto de CNT, CGT y Solidaridad Obrera ante la situación en Catalunya.
Enviado por prensa el Jue, 26/10/2017
Defendemos la emancipación de todas las personas trabajadoras de Catalunya y del resto del mundo. Tal vez, en este contexto, sea necesario recordar que no entendemos el derecho a la autodeterminación en clave estatista, como proclaman los partidos y organizaciones nacionalistas, sino como el derecho a la autogestión de nuestra clase en un territorio determinado. Así entendida, la autodeterminación pasa más por el control de la producción y el consumo por parte de trabajadores y trabajadoras y por una democracia directa de abajo a arriba, organizada según los principios federalistas, que por el establecimiento de una nueva frontera o la creación de un nuevo Estado.
Como internacionalistas, entendemos que la solidaridad entre las personas trabajadoras no debe verse limitada a las fronteras estatales, por lo que nos preocupa poco dónde se dibujen éstas. Lo que sí nos parece muy preocupante es la reacción que se está viviendo en muchas partes del resto del Estado, con la exaltación de un españolismo rancio, que más recuerda a épocas pasadas, jaleado desde los medios de comunicación y en sintonía con la deriva autoritaria del gobierno, patente tras el encarcelamiento de personas por convocar actos de desobediencia o la aplicación del artículo 155 de la Constitución. No se nos escapa que este brote nacionalista sienta las bases para posteriores recortes de derechos y libertades, contra los que nos debemos prevenir. La bochornosa unidad de las llamadas “fuerzas democráticas” en la justificación de la represión, augura un panorama sombrío para todas las disidencias futuras. Pareciera que el régimen posfranquista que nos gobierna desde hace 40 años, cerrara filas para asegurar su continuidad.
Dicho régimen, que ha existido y existe en Catalunya tanto como en el resto del Estado español, siente que su propia supervivencia está en juego. Cuestionado ampliamente y sumido en una profunda crisis de legitimidad, observa alarmado cómo se le acumulan los frentes abiertos. La amenaza a la integridad territorial del Estado se suma a los escándalos por corrupción, al desprestigio de la monarquía, al cuestionamiento de los rescates y recortes que se han aplicado sobre la población, al descontento por el esclavismo en el puesto de trabajo derivado de las últimas reformas laborales, por el alargamiento de la edad de jubilación y la minoración económica de las pensiones, etc… Las constantes llamadas a defender la constitución se deben entender como toques a rebato para atajar esta verdadera crisis existencial que le asedia. El peligro es que en el proceso se sancionen y se vuelvan norma comportamientos represivos como los que se han visto recientemente en muchas ciudades catalanas. O peores…
Evidentemente, no sabemos en qué sentido se decantarán los acontecimientos. Permaneceremos atentas a lo que ocurra, dispuestas a defender los intereses de las personas trabajadoras de todo el Estado. Nos opondremos con todas nuestras fuerzas a la represión y a la normalización de actitudes ultraderechistas, que ya se perciben. Por supuesto, tampoco nos dejaremos utilizar por las estrategias de los partidos políticos cuyos objetivos nos son ajenos. A la vez, no dejaremos de alentar las movilizaciones de la clase trabajadora cuando ésta decida, por fin, que ha llegado el momento de sacudirse el dictado de unas élites políticas y económicas que llevan demasiado tiempo gestionando el control del territorio para servir, en exclusiva, a sus propios intereses. Como organizaciones sindicales de clase, libertarias y combativas, estaremos a pie de calle, en las movilizaciones, como ya hemos demostrado en muchas ocasiones, contra la represión, los recortes de derechos y libertades y contra la corrupción.
Puede que la crisis de Catalunya sea la puntilla de un modelo de Estado que agoniza. Que este cambio se decante en un sentido u otro dependerá de nuestra capacidad, como clase, de llevar el proceso en la dirección opuesta a la represión y al auge de los nacionalismos. Confiemos en lograr que el resultado final sean más libertades y derechos y no al contrario. Nos jugamos mucho.
¡POR LOS DERECHOS Y LAS LIBERTADES! ¡CONTRA LA REPRESIÓN A LAS CLASES TRABAJADORAS!
CGT – Solidaridad Obrera – CNT
4 - La traduction du dit communiqué en Français
Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera sur la situation en Catalogne
26 octobre 2017
Nous défendons l’émancipation, en Catalogne et dans le monde entier, de toutes les personnes qui travaillent. Dans ce contexte, peut-être est-il nécessaire de rappeler que nous ne comprenons pas le droit à l’autodétermination comme l’entendent les partis et les organisations nationalistes, mais comme le droit à l’autogestion, pour notre classe, sur un territoire déterminé.
Comprise de cette manière, l’autodétermination passe davantage par le contrôle de la production et de la consommation par les travailleurs et les travailleuses, et par une démocratie directe de bas en haut, organisée selon les principes fédéralistes, que par l’établissement d’une nouvelle frontière ou la création d’un nouvel État.
En tant qu’internationalistes, nous pensons que la solidarité entre travailleurs ne doit pas être limitée aux frontières d’un État, raison pour laquelle il nous importe peu de savoir où ces frontières se situent. Ce qui nous paraît vraiment préoccupant, c’est la réaction vécue dans le reste de l’État, avec l’exaltation d’un « espagnolisme » rance, qui rappelle des temps passés, encouragé par les médias et en phase avec la dérive autoritaire du gouvernement, patente depuis l’emprisonnement de personnes ayant appelé à des actes de désobéissance ou avec l’application de l’article 155 de la Constitution. Il ne nous échappe pas que cette poussée nationaliste pose les bases pour de prochaines limitations de droits et de libertés, contre lesquelles nous devons nous prémunir. La honteuse unité des prétendues « forces démocratiques » dans la justification de la répression annonce un sombre panorama pour toutes les futures dissidences. Il semblerait que le régime post-franquiste qui nous gouverne depuis quarante ans resserre les rangs pour assurer sa continuité.
Ce régime, qui a existé et qui existe encore, tant en Catalogne que dans le reste de l’État espagnol, sent que sa propre survie est en jeu. Grandement remis en question et soumis à une profonde crise de légitimité, il observe avec inquiétude l’accumulation des fronts de lutte ouverts. La menace sur l’intégrité territoriale de l’État s’ajoute aux scandales de corruption, au discrédit de la monarchie, à la remise en question des restrictions appliquées à la population, au mécontentement dû à l’esclavagisme au travail qu’ont entraîné les dernières réformes, l’allongement de l’âge du départ à la retraite, la baisse du montant des pensions, etc. Les appels constants à défendre la Constitution doivent être compris comme une alerte pour mettre fin à cette véritable crise existentielle qui tenaille cet Etat. Le danger est que dans ce processus les comportements répressifs comme ceux auxquels on a assisté récemment dans plusieurs villes catalanes deviennent la norme. Ou pire.
Nous ne savons évidemment pas quel sens vont prendre les événements. Nos organisations resteront attentives à ce qui se passe, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs. Nous nous opposerons de toutes nos forces à la répression et à la normalisation des comportements ultradroitiers, qui déjà se perçoivent. Nous ne nous laisserons évidemment pas non plus manipuler par les stratégies des partis politiques dont les objectifs nous sont étrangers. Dans le même temps, nous ne cesserons d’appuyer les mobilisations de la classe ouvrière quand celle-ci décidera que le moment est enfin venu de se défaire du diktat des élites politiques et économiques qui depuis trop longtemps gèrent le contrôle du territoire pour servir exclusivement leurs propres intérêts. En tant qu’organisations syndicales de classe, libertaires et combatives, nous serons présents dans la rue, dans les mobilisations, comme nous l’avons montré en de nombreuses occasions, contre la répression, les restrictions des droits et des libertés, et contre la corruption.
Il est possible que la crise en Catalogne soit le coup de grâce pour un modèle d’État qui agonise. Que ce changement s’oriente dans un sens ou dans un autre dépendra de notre capacité, en tant que classe, à faire prendre à ce processus la direction opposée à la répression et à l’essor des nationalismes. Ayons confiance en l’obtention d’un résultat final qui aille vers plus de libertés et de droits, et non le contraire. Nous jouons gros.
Pour les droits et les libertés !
Contre la répression des classes laborieuses !Confederación General del Trabajo,
Solidaridad Obrera,
Confederación Nacional del Trabajo.
(Traduction : Floreal Melgar)
Arrestation arbitraire à Saint Gaudens – Communiqué du groupe Nosotros
Soucieuse de vous informer des évènements qui se sont déroulés récemment à St Gaudens, l’O.A. vous propose la lecture de deux communiqués de soutien à un militant du cru (l’un émanant de la CGT et de Solidaires, l’autre du groupe Nosotros de l’O.A.)…
Les deux communiqués sont suivis du témoignage d’un témoin de la scène au cours de laquelle le militant a été interpellé par la police…
Arrestation arbitraire à Saint Gaudens
Le jeudi 16 novembre au matin, Fabien a été arrêté par la police nationale sur le marché de Saint Gaudens.
Quel délit avait-il commis pour que les gens en armes l’amènent ainsi, menotté, aux yeux de tous et toutes ?
Fabien n’a pas placé d’argent dans les « paradis fiscaux »….
Fabien n’exploite pas de travailleurs et de travailleuses au risque de provoquer des morts au travail….
Fabien ne détourne pas de marchés publics à son profit….
S’il faisait cela, il serait libre, riche et protégé par celles et ceux qui sont chargé-e-s de maintenir l’ordre.
Fabien a été arrêté alors qu’il informait sur les dangers des compteurs Linky. Il est en garde à vue, parce que sur l’an dernier il a participé aux luttes contre la loi Travail ; comme de très nombreuses personnes en France, il a alors été victime de la répression étatique au service du patronat.
Il a refusé de se faire prélever son ADN pour être fiché à vie. C’est pour cela qu’on lui a passé les menottes, qu’il est actuellement enfermé et sous la menace d’une condamnation aux conséquences encore plus graves.
L’Union Locale Solidaires Comminges et la CGT Comminges exigent sa libération immédiate et l’abandon de toute poursuite.
Jeudi 17 novembre 2017
Communiqué du groupe Nosotros
Interpellation de Fabien à Saint-Gaudens le 16 novembre 2017
Fabien, militant libertaire, a été menotté lors de la tenue d’une table d’information sur Linky puis placé en garde-à-vue au commissariat de Saint-Gaudens ce matin.
Que lui reproche-t-on ? Le refus d’un prélèvement ADN, un an
après une interpellation policière durant le mouvement social contre la loi Travail en 2016.
Ce type de prélèvement visait à l’origine au fichage des
délinquants sexuels. Il est maintenant largement utilisé au service
de la répression du mouvement social.
Pour cette raison, de nombreuses organisations politiques et
syndicales préconisent le refus. Parmi elles : les Faucheurs
volontaires, le Syndicat de la magistrature, Solidaires, la
Confédération paysanne…
Le prélèvement ADN est un des outils de la répression sociale au
sein d’un arsenal qui ne cesse de s’étoffer au fil des ans.
Le seul ADN que nous portons et dont nous sommes fiers est
celui du refus des injustices sociales, le rejet des inégalités, le droit
de décider de nos existences et de s’épanouir dans une société
fraternelle.
Contre la répression judiciaire et policière, solidarité avec Fabien
et toutes les victimes de toutes les répressions !
Fichage génétique, acharnement répressif à l’égard des militants libertaires !
A Saint Gaudens comme à Toulouse, quand on interpelle un militant anarchiste, on y met les formes !
Pour Fabien, ce jeudi 16 novembre 2017, cueillette express à 10h, en plein jour de marché devant la Poste, lors d’une simple table d’information au sujet des dangers du compteur Linky. Devant l’œil stupéfait et outré de nombre de passants et automobilistes, menottage en règle jusqu’à la voiture de police. Comme si cela ne suffisait pas, un policier traîne dans la foulée un homme intéressé par les tracts et s’insurgeant contre cette arrestation. Direction le commissariat. L’homme comparaîtra la semaine prochaine pour « outrages ». Le vieux, comme ils l’appelaient dans le commissariat. Mais les bleus, eux, ne seront jamais inquiétés pour leurs outrages…
Fabien, lui, va passer quelques heures sous cellule, bien au frais en garde à vue. Le « putain de gaucho », l’ « anarchiste de merde », « celui qui aurait pu se laver avant de rentrer au commissariat »,… Tout y passe ! Certes on pourrait « torturer le gaucho », comme entendu dans la geôle…
Que veut-on à ce militant pour le séquestrer ainsi des heures durant, l’épier et le contrôler en marge des manifs saint-gaudinoises ? Rien, juste ficher son ADN, pratique auparavant destinée aux délinquants sexuels et aujourd’hui dangereusement généralisée. Ainsi une affaire jugée plus d’un an auparavant suite à une interpellation policière musclée sur la ville de Toulouse durant la période du mouvement social contre la loi travail, cette histoire donc pourtant enterrée s’ensuit maintenant d’une demande de prélèvement ADN. Acharnement contre un militant libertaire ?…
Quelques heures d’enfermement plus tard, le militant reçoit une convocation à comparaître au tribunal de Saint Gaudens le 1er mars 2018 dès 14h pour son présent refus du fichage génétique. Nouvelle condamnation en vue, gratuite et renouvelable à souhait !
Évidemment, il y aura du soutien à porter, tout comme devant le commissariat lors de cette arrestation ce jeudi avec les syndicats, le groupe Nosotros et autres sympathisants et militants présents ! Parce qu’ils ne peuvent museler ainsi ceux et celles qui s’opposent, contre le flicage généralisé, contre l’acharnement de l’État à l’égard des réfractaires ! Résistance et solidarité avant, pendant et après le procès !
Une date pour préparer la solidarité autour de Fabien ainsi qu’organiser la sensibilisation au refus de ces pratiques répressives sera bientôt communiquée.
Un témoin