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Archives de catégorie : Anti-fascisme
Au lendemain du 1er mai, un compagnon anarchiste a été violemment attaqué à coups de couteau
Au lendemain du 1er mai, un compagnon anarchiste a été violemment attaqué à coups de couteau au siège du Monde Libertaire et de Radio Libertaire, dans la librairie Publico (Paris XIème).
Une enquête pour tentative de meurtre est en cours.
Cette librairie est clairement identifiée comme un lieu culturel anarchiste. C’est un endroit où l’on peut trouver des ouvrages, des écrits, de la presse, des musiques, des films différents et engagés. Ce lieu permet aussi des rencontres, des expressions, des projets libres, alternatifs. En somme un espace militant au service des luttes sociales, un porte-voix autant national qu’international de l’expression du mouvement libertaire et au delà.
Ce lieu ouvert enrichit la pensée, l’expression, la diffusion, la communication des valeurs pour l’émancipation, pour la dignité humaine, l’information libre, réelle et partagée.
C’est dans un contexte de violences publiques contre la liberté d’expression, un contexte de lutte et de mise en lumière plus forte des idées libertaires et de résistance à toute forme de soumission et d’obscurantisme, que cet acte odieux s’est produit.
C’est en faisant face ensemble pour affirmer notre présence et nos valeurs que nous les ferons progresser, dans le respect de notre diversité mais dans l’unité face à ceux qui veulent nous faire taire.
«La liberté est toujours la liberté de penser autrement.» Rosa Luxemburg Plus que jamais conscients de cette absolue nécessité, nous manifestons notre soutien et notre solidarité avec la librairie Publico et le compagnon agressé.
Le chemin vers la Liberté ne nous autorise pas à renoncer.
Soutien à Yannis Youlountas
*Répondre à:* maudetyannis@youlountas.net
URGENT : INFO ET APPEL À SOUTIEN APRÈS NOTRE LOURDE CONDAMNATION
Encore *un grand merci pour votre soutien durant le procès insensé que nous ont intenté les fascistes de Defend Europe*, suite à leur expédition anti-migrants à bord du navire C-Star en été 2017. Grâce à vous, notre comité de soutien a pu prendre en charge l’essentiel des frais de Justice en première puis en deuxième instance.
Malheureusement, le jugement du procès en appel vient de tomber comme une enclume : nous sommes lourdement condamnés, tous les deux, et ce, pour tous les chefs d’accusation ! Tous les détails sont ici
Outre 4 mois de prison avec sursis pour Jean-Jacques (complètement démesurés), *nous sommes tous deux condamnés à payer près de 10 000 euros* (en plus des frais de Justice des deux procès).
Dans ce contexte, nos moyens personnels étant très modestes, nous avons tout d’abord pensé impossible d’assumer de surcroît un pourvoi en cassation.
En effet, *l’ensemble des frais pour partir en cassation s’élèvent également à 10 000 euros* (pour tous les deux), alors que nous n’avons pas d’argent et que nous allons devoir trimer et vendre des babioles pour payer nos condamnations.
Cependant, ces derniers jours, notre comité de soutien et nos camarades du collectif Defend Mediterranea (qui a réussi à mettre en échec l’expédition Defend Europe en Méditerranée, avec d’autres) nous ont convaincu de nous pourvoir en cassation en faisant le pari que votre solidarité sera à nouveau au rendez-vous pour cette dernière manche.
C’est pourquoi vous trouverez ci-dessous les coordonnées bancaires de notre comité de soutien pour participer (par chèque, virement ou pot commun), si vous voulez nous soutenir dans cette ultime épreuve (encore merci à nos mandataires financiers Annick et Éric Sirvin avec le soutien technique de l’association Cercle des poètes tarnais, sans oublier Maud et Sandrine).
POURQUOI TENTER DE GAGNER EN CASSATION EST-IL SI IMPORTANT ?
L’enjeu principal, ce n’est pas notre honneur, ni l’annulation des sommes à verser à nos ennemis.
*L’enjeu principal, c’est l’idée qu’on se fait, vous et nous, de la vérité et de la justice*. Notre procès en appel a été honteux, sur le fond comme sur la forme, au point que, de l’avis de tous, Yannis a été privé du droit de se défendre équitablement :
Ensuite, il est impensable de laisser le moindre bout de terrain à ces énergumènes, même au sein de ces palais de marbre dans lesquels on ne se sent pas franchement à notre place. *En rester là, ce serait admettre qu’on puisse inverser les rôles, alors que c’est inadmissible : ce sont eux qui ont fomenté le projet sordide d’empêcher le sauvetage d’adultes et d’enfants en danger de mort en Méditerranée, pas nous !* Ce procès est complètement kafkaïen !
Pour finir, si la condamnation de Yannis pour le qualificatif « nazi » (l’un des chefs d’accusation le concernant) se confirmait, c’est-à-dire sans cassation, cela ferait jurisprudence dans d’autres affaires en cours ou à venir. C’est donc aussi pour d’autres personnes concernées que nous devons contre-attaquer, en espérant parvenir à couvrir les frais.
Nous faisons donc appel à votre solidarité, une dernière fois, dans notre bras de fer judiciaire contre ces dirigeants fascistes.
TROIS FAÇONS POSSIBLES POUR NOUS SOUTENIR
1 – participer au*pot commun* sur le site dédié :
2 – envoyer un*chèque* à l’ordre du Cercle des poètes tarnais (ne rien ajouter sur l’ordre) à l’adresse suivante :
ANEPOS */ Solidarité avec Yannis et Jean-Jacques /* BP 10 / 81540 SORÈZE
3 – faire un*virement* au Cercle des poètes tarnais en mentionnant /
*Solidarité* *avec Yannis et Jean-Jacques*/ dans le libellé.
IBAN : FR48 2004 1010 1606 9098 3K03 727 BIC : PSSTFRPPTOU
Une pensée également pour les 7 de Briançon qui seront en procès à Gap ce 8 novembre, pour Cédric Herrou et pour les autres poursuivis présents ou futurs.
On ne baisse pas les bras !
Solidairement, Yannis et Jean-Jacques
CQFD : en cas de surplus, le solde serait évidemment reversé à des associations d’aide aux migrants et réfugiés.
Solidarité envers les migrants
Yannis YOULOUNTAS et Jean Jacques RUE sont deux camarades qui luttent sur tous les terrains sociaux qui requièrent présence, solidarité et action dans le but de contrecarrer les dérives autoritaires, inégalitaires, ségrégationnistes, inhumaines et fascisantes qui ont cours dans nos sociétés contemporaines.
Pour avoir porté aide et solidarité aux migrants en Méditerranée ils ont été condamnés à partir d’une requête des fascistes de « Defend Europe ».
4 mois de prison avec sursis pour Jean Jacques RUE et tous deux condamnés à s’acquitter d’une amende 10 000 euros.
Pour les raisons invoqués auparavant l’Organisation Anarchiste se déclare solidaire de l’action des deux camarades et appelle l’ensemble des organisations pour lesquelles *la solidarité avec les migrants, la lutte contre le fascisme et la lutte contre toutes les dérives autoritaires* fait sens, à faire connaître publiquement votre soutien et à les aider financièrement…
Solidarité avec la CNT-f attaquée dans ses locaux lyonnais
Après les lâches agressions de lycéen-ne-s et d’étudiant-e-s (à Paris, Lille…) et dernièrement à Montpellier par des nervis extrémistes, l’attaque fasciste lancée dans la nuit du 30 au 31 mars 2018 contre les locaux lyonnais de la CNT-f, après celle perpétrée il y a quelques mois contre les locaux de la CGA dans cette même ville, nul n’est besoin de montrer que la radicalité et la criminalité sont grandissantes dans les officines de l’extrême-droite française.
La progression de plus en plus forte des mouvements nationalistes dans toute l’Europe et ailleurs ainsi que les violences qui s’y rattachent, tout cela doit nous conduire à accroître notre vigilance.
Cela doit nous imposer de renforcer l’entraide dans les milieux libertaires et la défense solidaire de nos locaux et manifestations afin de mettre un terme à toutes les provocations, les agissements criminels et les violences physiques de la militance fascisante.
Pour l’Organisation Anarchiste
Le secrétariat
Appel à la grève générale – Communiqué sur la situation en Catalogne
L’Organisation Anarchiste soucieuse de fournir des informations concernant les événements récents qui secouent la Catalogne vous propose
- un texte en catalan « appel à la grève générale du 3 octobre », texte émanant des organisations se réclamant de l’anarchosyndicalisme et/ou de l’anarchisme
- la traduction de ce texte effectuée par nos soins (C. du groupe Puig Antich)
- un Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre 2017, sur la situation en Catalogne
- la traduction de ce communiqué (réalisée par F. Melgar)
1 - Communiqué (en Catalan) des organisations libertaires : anarchistes et anarchosyndicalistes (2 octobre 2017)
Des de fa uns anys hem vist com s’aprofita l’escalada de tensions d’un conflicte, ja històric, per anar tallant els drets fonamentals de la població. Venim d’una tradició sindical i política que històricament ha defensat els drets i les llibertats de la classe oprimida i que ha pres els carrers quan ha calgut lluitar per arrabassar al poder tot allò que ens permeti ser protagonistes del nostre present i futur.
Com a llibertàries i part activa dels moviments sindical, popular i associatiu de Catalunya defensarem sempre el dret d’autodeterminació dels pobles – començant pel nostre. Ho entenem com un principi bàsic del confederalisme, per possibilitar la convivència humana en règim d’igualtat. Tenim clar que tota emancipació plena serà impossible sense el pas previ d’eliminació de l’estructura econòmica que la sustenta, el capitalisme. Mentre això no succeeixi, les condicions de vida de la classe treballadora seguiran sent esclafades per una oligarquia espanyola i catalana que van sempre del bracet per imposar contrareformes laborals i retallades de drets socials.
Tanmateix, volem denunciar la militarització i la repressió que estem patint per part de l’estat espanyol, que tot mostrant la seva cara més crua i autoritària, vol imposar la seva voluntat fins a les darreres conseqüències. Sempre hem estat en contra de qui ha militaritzat Catalunya – i qualsevol territori – per fer front a les grans protestes populars o tot anhel d’emancipació social.
Ens oposem a la repressió de l’estat perquè l’hem patida de forma sistemàtica i continuada en els nostres propis cossos, al carrer i a les empreses. Per això també volem denunciar la naturalesa repressiva de la mateixa Generalitat de Catalunya, la qual en els darrers anys, ha perseguit, colpejat, detingut i empresonat a totes aquelles que no han volgut mirar cap a una altra banda cada cop que els drets civils i humans del poble eren trepitjats. No oblidem la forma en què els mossos d’esquadra ens desallotjaven de Plaça Catalunya, empresonaven i denunciaven a sindicalistes, ens perseguien per participar a la mobilització que envoltava el parlament els dies en què es retallaven els nostres drets socials, o en què a través de macro operatius policials, ens detenien i empresonaven en les recents Operacions Pandora, o morts i mutilacions entre d’altres. Així doncs, no permetrem que ningú ens prengui el que és nostre, porti la bandera que porti.
Per a nosaltres, l’autodeterminació i emancipació dels nostres pobles, viles i ciutats no pot quedar-se solament en la decisió d’un marc territorial concret. La llibertat col·lectiva no serà possible sense l’acció decidida del poble i les treballadores enfront d’un Estat i d’unes elits polítiques que mantenen unes estructures antisocials, heteropatriarcals i opressives, que també estan defensades per alguns actors en l’anomenat sobiranisme català. L’autodeterminació i l’emancipació només seran possibles a través de l’acció insubmisa de les oprimides, que entenguin en aquest fet la defensa i millora de les seves condicions materials de vida. La socialització dels mitjans de producció, de la riquesa i l’eliminació de totes les formes d’opressió, com l’heteropatriarcat i les seves diferents estructures de poder tant explícites com implícites, la més àmplia llibertat de decisió i participació a través de l’acció directa i l’autogestió serà el que ens farà realment lliures.
Així doncs, pensem que és el poble constituït com a subjecte polític i de classe, qui ha de servir de fonament per a qualsevol canvi social important i, per tant, celebrem l’extensió d’organitzacions populars de base per practicar desobediència i fer front al context autoritari existent. Volem que aquesta actitud de desobediència i enfrontament a l’autoritat vagi més enllà de la tessitura actual i s’adreci a totes les injustícies a les que estem sotmeses.
Per tot això, fem una crida a les treballadores de Catalunya a participar de les mobilitzacions en defensa dels nostres drets i llibertats, i de forma molt especial a participar de forma massiva de la vaga general convocada pel dia 3 d’octubre. Perquè l’esperit combatiu que recorre històricament aquest indret de la Terra no es doblegarà tan fàcilment, perquè som classe treballadora i volem decidir-ho tot, ara toca sortir al carrer, ara toca lluitar!
Firmen:
CGT Catalunya
Negres Tempestes
Embat, organització llibertària de Catalunya
Heura Negra, assemblea llibertària de Vallcarca
CNT Catalunya i Balears
Oca Negra, assemblea llibertària del Clot-Camp de l’Arpa
Solidaritat Obrera
2 - La traduction du dit communiqué en Français
Appel à la grève générale du 3 octobre
Depuis quelques années on a vu comment l’escalade de tensions d’un conflit, déjà historique, est mise à profit pour entailler petit à petit les droits fondamentaux de la population. Nous venons d’une tradition syndicale et politique qui défend historiquement les droits et les libertés des classes opprimées et qui a pris la rue quand il a fallu lutter pour arracher au pouvoir tout ce qui nous permet d’être les protagonistes de notre présent et futur.
Comme libertaires et partie prenante des mouvements syndicaux, populaires et associatifs de catalogne, nous défendrons toujours le droit à l’autodétermination des peuples, à commencer par le nôtre. Nous le comprenons comme principe basique du confédéralisme, pour rendre possible la connivence humaine de manière égalitaire. Pour nous il est clair que la pleine émancipation sera impossible sans le pas préalable de l’élimination de la structure économique qui la sustente, le capitalisme. Tant que cela n’arrivera pas, les conditions de vie de la classe travailleuse continueront à être écrasées par les oligarchies espagnole et catalane qui se tiennent toujours par la main pour imposer des contre réformes professionnelles et tailler des brèches dans les droits sociaux.
De la même manière, nous voulons dénoncer la militarisation et la répression que nous souffrons de la part de l’état espagnol, qui tout en montrant son visage le plus brutal et autoritaire, veut imposer sa volonté jusqu’aux dernières conséquences. Nous avons toujours été contre la militarisation de la catalogne, et de n’importe quel autre territoire, pour faire face aux grandes contestations populaires ou tout désir d’émancipation sociale.
Nous sommes opposés à la répression de l’état parce que nous en avons souffert de manière systématique et continue dans nos propres corps, dans la rue et dans les entreprises. Pour cela aussi nous voulons dénoncer la nature répressive de la propre Généralité de catalogne, laquelle ces dernières années, a poursuivi, frappé, arrêté et emprisonné tous ceux qui n’ont pas voulu regarder d’un autre côté chaque fois que les droits civils et humains du peuple ont été piétinés. Nous n’oublions pas comment les mossos d’esquadra ont délogé la place catalogne, emprisonné et dénoncé des syndicalistes, et les ont poursuivi pour avoir participé à la mobilisation qui entourait le parlement pendant les jours durant lesquels on entaillait dans nos droits sociaux, ou à travers des macros opérations policières , nous ont arrêté et emprisonné comme dans les récentes opérations Pandore, ou en tuant et mutilant entre autre. Ainsi donc nous ne permettrons à personne de nous prendre ce qui nous appartient, quelque soit le drapeau qu’il porte.
Pour nous, l’autodétermination et l’émancipation de nos villes et nos villages, ne peut pas rester seulement sur la définition d’un espace territorial concret. La liberté collective ne sera possible sans l’action décidée du peuple et des travailleurs face à un état et des élites politiques qui maintiennent des structures antisociales, hétéropatriarcales et oppressives, qui sont aussi défendues par les acteurs du dénommé souverainisme catalan. L’autodétermination et l’émancipation ne seront possibles qu’à travers l’action insoumise des opprimés, qui comprennent dans cette action la défense et l’amélioration de leurs conditions matérielles de vie. La socialisation des outils de production, de la richesse et l’élimination de toutes les formes d’oppression, comme l’hétéropatriarcat et ses différentes structures de pouvoir explicites comme implicites, la plus ample liberté de décision et de participation à travers l’action directe et l’autogestion sera ce qui nous rendra réellement libres.
Ainsi donc, nous pensons que c’est le peuple constitué comme sujet politique et de classe, qui doit servir de base à tout changement social important, et pour cela nous saluons le développement d’organisations populaires de base pour pratiquer la désobéissance et affronter le contexte autoritaire existant. Nous voulons que cette attitude de désobéissance et d’affrontement à l’autorité aille au-delà de la conjoncture actuelle et s’adresse à toutes les injustices auxquelles nous sommes soumis.
Pour tout cela, nous faisons appel aux travailleurs de catalogne afin de participer aux mobilisations en défense de nos droits et libertés, et de manière très spéciale à participer massivement à la grève générale convoquée le 3 octobre. Parce que l’esprit combatif qui parcourt historiquement cette terre ne se pliera pas si facilement, parce que nous sommes la classe travailleuse et nous voulons décider de tout, maintenant il est temps de prendre la rue, il est temps de lutter.
3 - Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre 2017, sur la situation en Catalogne
Comunicado conjunto de CNT, CGT y Solidaridad Obrera ante la situación en Catalunya.
Enviado por prensa el Jue, 26/10/2017
Defendemos la emancipación de todas las personas trabajadoras de Catalunya y del resto del mundo. Tal vez, en este contexto, sea necesario recordar que no entendemos el derecho a la autodeterminación en clave estatista, como proclaman los partidos y organizaciones nacionalistas, sino como el derecho a la autogestión de nuestra clase en un territorio determinado. Así entendida, la autodeterminación pasa más por el control de la producción y el consumo por parte de trabajadores y trabajadoras y por una democracia directa de abajo a arriba, organizada según los principios federalistas, que por el establecimiento de una nueva frontera o la creación de un nuevo Estado.
Como internacionalistas, entendemos que la solidaridad entre las personas trabajadoras no debe verse limitada a las fronteras estatales, por lo que nos preocupa poco dónde se dibujen éstas. Lo que sí nos parece muy preocupante es la reacción que se está viviendo en muchas partes del resto del Estado, con la exaltación de un españolismo rancio, que más recuerda a épocas pasadas, jaleado desde los medios de comunicación y en sintonía con la deriva autoritaria del gobierno, patente tras el encarcelamiento de personas por convocar actos de desobediencia o la aplicación del artículo 155 de la Constitución. No se nos escapa que este brote nacionalista sienta las bases para posteriores recortes de derechos y libertades, contra los que nos debemos prevenir. La bochornosa unidad de las llamadas “fuerzas democráticas” en la justificación de la represión, augura un panorama sombrío para todas las disidencias futuras. Pareciera que el régimen posfranquista que nos gobierna desde hace 40 años, cerrara filas para asegurar su continuidad.
Dicho régimen, que ha existido y existe en Catalunya tanto como en el resto del Estado español, siente que su propia supervivencia está en juego. Cuestionado ampliamente y sumido en una profunda crisis de legitimidad, observa alarmado cómo se le acumulan los frentes abiertos. La amenaza a la integridad territorial del Estado se suma a los escándalos por corrupción, al desprestigio de la monarquía, al cuestionamiento de los rescates y recortes que se han aplicado sobre la población, al descontento por el esclavismo en el puesto de trabajo derivado de las últimas reformas laborales, por el alargamiento de la edad de jubilación y la minoración económica de las pensiones, etc… Las constantes llamadas a defender la constitución se deben entender como toques a rebato para atajar esta verdadera crisis existencial que le asedia. El peligro es que en el proceso se sancionen y se vuelvan norma comportamientos represivos como los que se han visto recientemente en muchas ciudades catalanas. O peores…
Evidentemente, no sabemos en qué sentido se decantarán los acontecimientos. Permaneceremos atentas a lo que ocurra, dispuestas a defender los intereses de las personas trabajadoras de todo el Estado. Nos opondremos con todas nuestras fuerzas a la represión y a la normalización de actitudes ultraderechistas, que ya se perciben. Por supuesto, tampoco nos dejaremos utilizar por las estrategias de los partidos políticos cuyos objetivos nos son ajenos. A la vez, no dejaremos de alentar las movilizaciones de la clase trabajadora cuando ésta decida, por fin, que ha llegado el momento de sacudirse el dictado de unas élites políticas y económicas que llevan demasiado tiempo gestionando el control del territorio para servir, en exclusiva, a sus propios intereses. Como organizaciones sindicales de clase, libertarias y combativas, estaremos a pie de calle, en las movilizaciones, como ya hemos demostrado en muchas ocasiones, contra la represión, los recortes de derechos y libertades y contra la corrupción.
Puede que la crisis de Catalunya sea la puntilla de un modelo de Estado que agoniza. Que este cambio se decante en un sentido u otro dependerá de nuestra capacidad, como clase, de llevar el proceso en la dirección opuesta a la represión y al auge de los nacionalismos. Confiemos en lograr que el resultado final sean más libertades y derechos y no al contrario. Nos jugamos mucho.
¡POR LOS DERECHOS Y LAS LIBERTADES! ¡CONTRA LA REPRESIÓN A LAS CLASES TRABAJADORAS!
CGT – Solidaridad Obrera – CNT
4 - La traduction du dit communiqué en Français
Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera sur la situation en Catalogne
26 octobre 2017
Nous défendons l’émancipation, en Catalogne et dans le monde entier, de toutes les personnes qui travaillent. Dans ce contexte, peut-être est-il nécessaire de rappeler que nous ne comprenons pas le droit à l’autodétermination comme l’entendent les partis et les organisations nationalistes, mais comme le droit à l’autogestion, pour notre classe, sur un territoire déterminé.
Comprise de cette manière, l’autodétermination passe davantage par le contrôle de la production et de la consommation par les travailleurs et les travailleuses, et par une démocratie directe de bas en haut, organisée selon les principes fédéralistes, que par l’établissement d’une nouvelle frontière ou la création d’un nouvel État.
En tant qu’internationalistes, nous pensons que la solidarité entre travailleurs ne doit pas être limitée aux frontières d’un État, raison pour laquelle il nous importe peu de savoir où ces frontières se situent. Ce qui nous paraît vraiment préoccupant, c’est la réaction vécue dans le reste de l’État, avec l’exaltation d’un « espagnolisme » rance, qui rappelle des temps passés, encouragé par les médias et en phase avec la dérive autoritaire du gouvernement, patente depuis l’emprisonnement de personnes ayant appelé à des actes de désobéissance ou avec l’application de l’article 155 de la Constitution. Il ne nous échappe pas que cette poussée nationaliste pose les bases pour de prochaines limitations de droits et de libertés, contre lesquelles nous devons nous prémunir. La honteuse unité des prétendues « forces démocratiques » dans la justification de la répression annonce un sombre panorama pour toutes les futures dissidences. Il semblerait que le régime post-franquiste qui nous gouverne depuis quarante ans resserre les rangs pour assurer sa continuité.
Ce régime, qui a existé et qui existe encore, tant en Catalogne que dans le reste de l’État espagnol, sent que sa propre survie est en jeu. Grandement remis en question et soumis à une profonde crise de légitimité, il observe avec inquiétude l’accumulation des fronts de lutte ouverts. La menace sur l’intégrité territoriale de l’État s’ajoute aux scandales de corruption, au discrédit de la monarchie, à la remise en question des restrictions appliquées à la population, au mécontentement dû à l’esclavagisme au travail qu’ont entraîné les dernières réformes, l’allongement de l’âge du départ à la retraite, la baisse du montant des pensions, etc. Les appels constants à défendre la Constitution doivent être compris comme une alerte pour mettre fin à cette véritable crise existentielle qui tenaille cet Etat. Le danger est que dans ce processus les comportements répressifs comme ceux auxquels on a assisté récemment dans plusieurs villes catalanes deviennent la norme. Ou pire.
Nous ne savons évidemment pas quel sens vont prendre les événements. Nos organisations resteront attentives à ce qui se passe, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs. Nous nous opposerons de toutes nos forces à la répression et à la normalisation des comportements ultradroitiers, qui déjà se perçoivent. Nous ne nous laisserons évidemment pas non plus manipuler par les stratégies des partis politiques dont les objectifs nous sont étrangers. Dans le même temps, nous ne cesserons d’appuyer les mobilisations de la classe ouvrière quand celle-ci décidera que le moment est enfin venu de se défaire du diktat des élites politiques et économiques qui depuis trop longtemps gèrent le contrôle du territoire pour servir exclusivement leurs propres intérêts. En tant qu’organisations syndicales de classe, libertaires et combatives, nous serons présents dans la rue, dans les mobilisations, comme nous l’avons montré en de nombreuses occasions, contre la répression, les restrictions des droits et des libertés, et contre la corruption.
Il est possible que la crise en Catalogne soit le coup de grâce pour un modèle d’État qui agonise. Que ce changement s’oriente dans un sens ou dans un autre dépendra de notre capacité, en tant que classe, à faire prendre à ce processus la direction opposée à la répression et à l’essor des nationalismes. Ayons confiance en l’obtention d’un résultat final qui aille vers plus de libertés et de droits, et non le contraire. Nous jouons gros.
Pour les droits et les libertés !
Contre la répression des classes laborieuses !Confederación General del Trabajo,
Solidaridad Obrera,
Confederación Nacional del Trabajo.
(Traduction : Floreal Melgar)
Le Libertaire 66 n°22 – OA Perpignan
Journal local de l’OA Perpignan (septembre 2017)
Le Libertaire N° 22 (téléchargement)
Ils nous disent « démocratie »
individuelle, autonome, indépendante, responsable et assumée…Il est vrai que « l’éducation » qui nous est proposée par les diverses strates de décideurs autoproclamés c’est « ne bronche pas, ne bouge pas ton cul et ferme ta gueule … ». Ils s’emploient à nettoyer le cerveau des individus jusqu’à en faire des zombies incapables de penser par eux-mêmes de décider et/ou d’assumer leurs responsabilités…
(la suite en téléchargement le journal)
…Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun…
…Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun…
Certain-es y croyaient, à gauche et s’étaient pris à rêver que leur champion se retrouve en finale… Tant de marseillaises chantées et de drapeaux bleu, blanc, rouge agités et à la fin la grande désillusion. Pourtant ce n’est pas si surprenant quand on y réfléchit bien, une autre chanson bien plus intéressante dit très justement : « …Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun… ». A méditer.
Au bout du compte c’est le libéralisme économique qui continue inlassablement à pousser l’avantage sous les habits neufs d’une bande de managers qui nous plumeront comme l’ont fait leurs prédécesseurs.
Une poignée d’oligarques, politiques, économiques et religieux tiennent le monde entre leur griffes et ne sont pas prêts de lâcher prise. Les anarchistes appellent depuis toujours à renverser ce monde archaïque, ce modèle de société fondé sur l’inégalité politique et sociale que les gouvernements qui se succèdent défendent au nom d’une modernité derrière laquelle se cachent une ribambelle de profiteurs réactionnaires qui nous saignent et qui planquent le pognon que nous leurs faisons gagner dans leurs banques.
Malgré la pression étatique et policière des actions de contestation aux formes multiples se poursuivent et c’est tant mieux : car des luttes il va en falloir pour en finir avec cette société qui produit toujours plus de richesses en semant la misère, la guerre et l’injustice qui font le lit du fascisme étatique et religieux.
En finir avec les impasses électorales
Cette construction d’un autre futur ne passera pas par un relookage du personnel politique. Faire de la politique autrement passe par encourager et développer la capacité d’auto-organisation des collectifs d’individu-es, qui se battent pour gagner le pouvoir de décision sur leurs vies. L’avenir c’est l’auto-organisation et l’autogestion étendues à tous les domaines de la vie sociale pour que personne ne décide à notre place.
Cela nécessite une révolution radicale de la vie politique comme l’instauration de mandats révocables et la déprofessionnalisation des activités politiques. Cela nécessite de remplacer la représentation par la délégation à tous les niveaux de la vie sociale, dans les entreprises, dans les quartiers et les écoles.
Toulouse avril/mai 2017Groupe Albert CamusOrganisation Anarchiste Toulouse
organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org
http://infosetanalyseslibertaires.org
signez et faites signer le manifeste athée :
La Fabrique du Musulman
Samedi 15 avril à 15h, le groupe de Toulouse de l’Organisation Anarchiste reçoit Nedjib Sidi Moussa pour son livre : La Fabrique du Musulman (Éditions Libertalia)
Lieu : Athénée Albert Camus, 36 rue de Cugnaux TOULOUSE (métro Patte-d’oie ou Arènes).
Entrée libre
http://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/la-fabrique-du-musulman
Essai sur la confessionnalisation et la racialisation de la question sociale.
« La fixation permanente sur les présumés musulmans, tantôt dépeints comme des menaces à l’ordre public ou des victimes du système – parfois les deux à la fois –, s’inscrit complètement dans le réagencement en cours de la société française. Car le vrai “grand remplacement” concerne celui de la figure de l’Arabe par celle du “Musulman”, de l’ouvrier immigré par le délinquant radicalisé, du “beur” engagé par le binational déchu. »
En revenant sur les processus à l’œuvre depuis une quinzaine d’années, cet essai souligne le rôle des politiques, toutes tendances confondues, dans la propagation d’une fièvre identitaire qui brouille les clivages économiques et sociaux. Il interroge l’inclination de certaines tendances de la « gauche de la gauche » qui s’allient par opportunisme ou aveuglement avec des courants réactionnaires censés représenter les quartiers populaires. Il met en lumière l’action combinée de racistes, antiracistes et entrepreneurs communautaires qui conduit à la formation d’une nouvelle caste travaillée par les obsessions religieuses ou raciales. Et cela, à l’image du reste de la société fragilisée par les politiques antisociales des gouvernements et apeurée par le terrorisme islamiste.
Affirmation athée : une nécessité
Depuis pas mal d’années les mauvais signaux des offensives religieuses s’accumulent : propagande et activisme anti-IVG et anti-contraception, offensives contre l’éducation à l’égalité des droits, attaques de plus en plus violentes contre la liberté sexuelle, « manif pour tous », mise en cause de toute critique des religions visant à instaurer un délit de blasphème, affaires de voile téléguidées ou pas par des fanatiques de l’islam, radicalisations diverses, plaintes en justice, intimidations, assassinats,…
Deux ans après le massacre de Charlie Hebdo par des fanatiques religieux, le constat est accablant : l’ingérence des religions dans la vie publique est permanente. Tout se passe comme si pour conjurer les excès assassins des fondamentalistes la société devait se répandre dans un œcuménisme dégoulinant sur l’air du « tous ensemble, aimons nous les uns les autres », dans un concert de religions qui auraient pour vocation la concorde universelle.
La solidarité, l’égalité, la lutte contre le racisme et la xénophobie, la lutte contre la domination masculine ne s’en trouve aucunement grandis. Bien au contraire, sous couvert d’une pseudo fraternité seules les religions et leurs valeurs conservatrices sont mises en avant. Exit les athées qui n’ont visiblement pas droit de cité dans le concert médiatico politique.
Dans un contexte de campagne électorale permanente il n’est pas étonnant que les candidats de toutes obédiences veillent à ne pas se mettre à dos la moindre part de leur électorat. Mieux encore il s’agit de les attirer en leur donnant des gages. Les petites phrases et les discours des prétendants à la Présidence de la République « Laïque » sont pour certaines très inquiétantes, et pour d’autres pour le moins floues ou ambigües.
Les athées par définition n’ont pas d’églises, de temples, de mosquées ou de synagogues. Il leur est donc difficile de s’exprimer en tant que tels. Pourtant plus de la moitié des français se déclarent sans religion (Le Monde.fr 7/05/2015, Leila Marchand, voir encadré). La France est l’un des pays les plus athées au monde et d’après les critères établis par une étude Gallup (citée par Atlantico.fr, 21/07/2016), la tendance à l’athéisme est mondiale et en progression. Dans le top 5 des pays athées (sur 50 pays interrogés), la France tient la 4e place, derrière la Chine, le Japon et la République tchèque.
Si nous ne voulons pas que les religieux prennent ou reprennent la main sur la vie publique, nous devons agir contre l’invisibilisation du fait athée. Il y va de notre liberté de conscience et de la Liberté avec un grand L. Face à l’obscurantisme religieux, face aux prédicateurs d’un ordre moral rétrograde et liberticide, il nous paraît éminemment nécessaire que le plus grand nombre possible d’athées s’affirment publiquement.
Voilà pourquoi nous proposons et nous lançons ce manifeste athée sous forme de pétition (à signer en ligne sur la plateforme change.org)
Il va de soi que nous sommes solidaires des athées qui le revendiquent ou qu’on désigne comme tels et sont de ce fait en butte à la répression et à la discrimination partout dans le monde.
Nous sommes également solidaires et partie prenante de toutes les luttes contre toute forme d’ingérence de quelque religion que ce soit dans tout ce qui relève de la définition et de l’exercice des droits citoyens.
Organisation Anarchiste – mars 2017
organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org
http://infosetanalyseslibertaires.org
La France, un des pays les plus athées au monde
La tendance à l’athéisme est mondiale d’après les critères établis par l’étude Gallup. Depuis 2005, date de leur précédent sondage, la part de personnes « religieuses » a baissé de 9 % et la part de personnes athées a augmenté de 3 %. Mais la situation française reste une exception dans un monde où la religion garde encore une place de premier plan : plus de la moitié (59 %) de la population mondiale se sent toujours « religieuse » et 13 % seulement se déclarent athée.
La carte du Washington Post à partir des données de l’étude Gallup montre la place des pays les plus athées dans le monde. Washington Post / WIN/ Gallup International Dans le top 5 des pays athées (parmi la cinquantaine de pays interrogés), la France tient la 4e place, derrière la Chine, le Japon et la République tchèque. L’étude met en corrélation ces résultats avec la richesse du pays concerné. Une grande partie des pays les plus religieux comptent également le plus petit revenu national brut : Ghana, Nigeria, Roumanie, Kenya, Afghanistan… A l’inverse, les moins religieux sont souvent les plus aisés, comme la France, le Japon, la Suède, Hongkong, l’Australie, l’Allemagne ou les Pays-Bas.
Leila Marchand, LeMonde.fr, 7/05/2015
Le manifeste athée
- Je suis athée parce que je ne crois pas en l’existence d’une entité supérieure créatrice et ordonnatrice de toutes choses.
- Je suis athée parce que je préfère penser plutôt que croire.
- Je suis athée parce que je pense que le concept de Dieu ne sert pas à expliquer le monde.
- Je suis athée parce que je refuse toute forme de soumission.
Je signe le manifeste athée parce que :
- Je constate que le fait athée, quand il n’est pas réprimé, est invisibilisé ;
- Je pense que la Religion, les religions n’ont pas à interférer dans la vie publique ;
- Je ne veux pas que le droit soit dit par la Religion ;
- Je suis solidaire des athées que l’on réprime, fouette, torture, exécute, partout où la Religion a des visées hégémoniques ;
- Je pense que le fait religieux est un frein au progrès social et scientifique ;
- Je pense que la Religion est la négation de l’émancipation ;
- Je sais que la Religion opprime et asservit les femmes en priorité ;
- Je m’oppose à toute forme d’embrigadement des enfants ;
Pour toutes ces raisons je pense nécessaire de m’affirmer publiquement en tant qu’athée, c’est le sens et le but de cette démarche. En signant ce manifeste je le fais mien et j’en fais la promotion avec pour objectif l’émancipation du genre humain de toute forme d’obscurantisme et de tout système de domination.
Ce manifeste est disponible à la signature en ligne sur la plateforme change.org