Archives par mot-clé : état

IAL de Janvier 2018

EDITO

En ce début d’année 2018, un rappel anniversaire vient nous restituer un peu de mémoire révolutionnaire. Sans en faire l’Alpha et l’Omega de la révolution sociétale il nous touchera probablement de manière plus profonde que les regards dans le rétroviseur de l’Histoire qui émaillent les pages «Histoire» ce numéro 110 d’IAL.
Le cinquantenaire de ce que fut le mai libertaire de «68» nous réconcilie avec des événements qui ne nous gêneraient en rien
si nous avions à les revivre. A contrario « Els fets de maig del 37 »[1] et le coup d’Etat bolchévique d’Octobre 1917 ont pu sans conteste nous filer la gueule de bois !

SITUATION SOCIALE CATASTROPHIQUE
A part ça, en ce début d’année 2018 il nous faut aussi penser à la situation actuelle. Une situation désastreuse pour une grande majorité des habitant-e-s de la planète terre.
Au niveau hexagonal, pour nous en tenir à une dimension pour nous plus abordable, les dernières manifestations et grèves qui ont émaillé les années 2016 et 2017 ont été couronnées d’insuccès. Au départ nous allions voir ce que nous allions voir. Et nous avons vu !!!
La Loi «El Khomri», puis la Loi «Travail» nous ont pelé le peu de laine qui nous restait sur le dos.
Pour l’année qui commence et pour celles qui ne manqueront pas de suivre, une chose nous paraît certaine. Dès à présent nous pouvons nous attendre à des lendemains qui vont déchanter. La pauvreté qui n’a cessé de se répandre jusqu’à devenir, le plus souvent, le décor d’un quotidien bien inhumain va encore se développer…
Une manière de s’opposer à cette réalité nous est bien connue : c’est la lutte sans concession contre les nantis, les bourgeois et les capitalos…

EMPOISONNEMENT ÉCOLOGIQUE
La saga écologiste trop longtemps cantonnée dans les sphères
politicardes a fini par décliner jusqu’à quasiment disparaître.
Aujourd’hui les préoccupations environnementales sont mises
en équations à plusieurs inconnues : un Hulot ministre de la
Transition écologique et solidaire qui n’en finit plus d’avaler les couleuvres du tout libéral… Une rentabilité «glyphosatée» qui se compte en nombre d’années cancérigènes : 3 ou 5 ans à en chier… Ils nous «ogéaiment», ils nous «glyphosatent», ils nous «pesticident», ils nous» homicident» et nous empoisonnent en toute impunité et ils voudraient encore que nous la bouclions…

EMPOISONNEMENT RELIGIEUX
Il n’est pas un seul jour sans que les médias ne viennent nous seriner avec des références déistes et/ou religieuses. L’effet bourrage de crâne, dans leur esprit, vient contrebalancer les annonces des attentats et des massacres terroristes ainsi que les attitudes intrusives de Toutes les religions dans notre quotidien. Les noncroyants, les athées et beaucoup d’autres avec nous ne goûtent que modestement ces façons unilatérales et autoritaires de vouloir nous formater…

SOURIEZ VOUS ÊTES FLIQUÉ-E-S !
L’état d’urgence permanent est venu baliser nos vies au jour le jour. La peur engendrée par le terrorisme a permis à celles et ceux qui s’arrogent les titres, les statuts et les prébendes, en un mot le «Pouvoir», de banaliser (ou de légitimer) un état au sein duquel la
police, l’armée et toutes les forces de coercition ont pris du galon. Au point que notre cri «TOUT ETAT EST POLICIER», un slogan qui claque au vent des manifs et contestations, s’affuble aujourd’hui d’une dimension supplémentaire : Tout Etat se donne ou s’invente les moyens de criminaliser toute contestation et peu importe les raisons de ces contestations et luttes. L’essentiel pour lui c’est que toute remise en cause de son rôle et de ses actes puisse être considérée comme une posture criminelle, et de ce fait, le rendre légitime quand il vous poursuit, vous emprisonne et quelques fois vous élimine. Ainsi «Tout Etat criminalise dans l’urgence».
Panorama bien noir dirons certain-e-s ! A cela nous rétorquons, «Noir» sera le drapeau de la révolte. Comme il y a cinquante ans de cela, c’est avec l’esprit contestataire chevillé au corps que nous pourrons espérer, encore et toujours, en un avenir meilleur, un
futur solidaire, égalitaire et libertaire. Plutôt que de se barricader et s’enfermer dans nos mondes individualisés, descendons dans les rues pour montrer notre détermination, érigeons les barricades de la lutte collective.
Mettons à bas le vieux monde !


[1] Les Journées de mai ou Événements de mai nous renvoient à plusieurs journées de troubles et d’affrontements survenus à Barcelone en divers endroits de la province de Catalogne, dans la première semaine du
mois de mai 1937.
Ils ont opposé, d’une part des anarchistes (CNT, FAI, FIJL…) et le groupe marxiste (POUM) partisans de la révolution sociale aux autorités légales de la 2ème République espagnole, de la Généralité de Catalogne et
le parti communiste (PCE et PSUC), d’autre part.
Ces journées sanglantes sont considérées comme l’apogée des affrontements entre les partisans d’une révolution sociale, en progrès
constant depuis juillet 1936 et les représentants de la République espagnole, en fait la réaction dominée par les staliniens…


Cliquez ici pour télécharger le journal complet (pdf)

Appel à la grève générale – Communiqué sur la situation en Catalogne

L’Organisation Anarchiste  soucieuse de fournir des informations concernant les événements récents qui secouent la Catalogne vous propose

  1. un texte en catalan « appel à la grève générale du 3 octobre », texte émanant des organisations se réclamant de l’anarchosyndicalisme et/ou de l’anarchisme
  2. la traduction de ce texte effectuée par nos soins (C. du groupe Puig Antich)
  3. un Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre  2017, sur la situation en Catalogne
  4. la traduction de ce communiqué (réalisée par F. Melgar)

1 - Communiqué (en Catalan) des organisations libertaires : anarchistes et anarchosyndicalistes (2 octobre 2017)

Els sindicats, organitzacions i col·lectius aquí firmants volem comunicar a les treballadores i al conjunt de les classes populars el nostre posicionament davant els diferents esdeveniments que s’estan produint els darrers dies als carrers de les nostres ciutats i pobles.
Des de fa uns anys hem vist com s’aprofita l’escalada de tensions d’un conflicte, ja històric, per anar tallant els drets fonamentals de la població. Venim d’una tradició sindical i política que històricament ha defensat els drets i les llibertats de la classe oprimida i que ha pres els carrers quan ha calgut lluitar per arrabassar al poder tot allò que ens permeti ser protagonistes del nostre present i futur.
Com a llibertàries i part activa dels moviments sindical, popular i associatiu de Catalunya defensarem sempre el dret d’autodeterminació dels pobles – començant pel nostre. Ho entenem com un principi bàsic del confederalisme, per possibilitar la convivència humana en règim d’igualtat. Tenim clar que tota emancipació plena serà impossible sense el pas previ d’eliminació de l’estructura econòmica que la sustenta, el capitalisme. Mentre això no succeeixi, les condicions de vida de la classe treballadora seguiran sent esclafades per una oligarquia espanyola i catalana que van sempre del bracet per imposar contrareformes laborals i retallades de drets socials.
Tanmateix, volem denunciar la militarització i la repressió que estem patint per part de l’estat espanyol, que tot mostrant la seva cara més crua i autoritària, vol imposar la seva voluntat fins a les darreres conseqüències. Sempre hem estat en contra de qui ha militaritzat Catalunya – i qualsevol territori – per fer front a les grans protestes populars o tot anhel d’emancipació social.
Ens oposem a la repressió de l’estat perquè l’hem patida de forma sistemàtica i continuada en els nostres propis cossos, al carrer i a les empreses. Per això també volem denunciar la naturalesa repressiva de la mateixa Generalitat de Catalunya, la qual en els darrers anys, ha perseguit, colpejat, detingut i empresonat a totes aquelles que no han volgut mirar cap a una altra banda cada cop que els drets civils i humans del poble eren trepitjats. No oblidem la forma en què els mossos d’esquadra ens desallotjaven de Plaça Catalunya, empresonaven i denunciaven a sindicalistes, ens perseguien per participar a la mobilització que envoltava el parlament els dies en què es retallaven els nostres drets socials, o en què a través de macro operatius policials, ens detenien i empresonaven en les recents Operacions Pandora, o morts i mutilacions entre d’altres. Així doncs, no permetrem que ningú ens prengui el que és nostre, porti la bandera que porti.
Per a nosaltres, l’autodeterminació i emancipació dels nostres pobles, viles i ciutats no pot quedar-se solament en la decisió d’un marc territorial concret. La llibertat col·lectiva no serà possible sense l’acció decidida del poble i les treballadores enfront d’un Estat i d’unes elits polítiques que mantenen unes estructures antisocials, heteropatriarcals i opressives, que també estan defensades per alguns actors en l’anomenat sobiranisme català. L’autodeterminació i l’emancipació només seran possibles a través de l’acció insubmisa de les oprimides, que entenguin en aquest fet la defensa i millora de les seves condicions materials de vida. La socialització dels mitjans de producció, de la riquesa i l’eliminació de totes les formes d’opressió, com l’heteropatriarcat i les seves diferents estructures de poder tant explícites com implícites, la més àmplia llibertat de decisió i participació a través de l’acció directa i l’autogestió serà el que ens farà realment lliures.
Així doncs, pensem que és el poble constituït com a subjecte polític i de classe, qui ha de servir de fonament per a qualsevol canvi social important i, per tant, celebrem l’extensió d’organitzacions populars de base per practicar desobediència i fer front al context autoritari existent. Volem que aquesta actitud de desobediència i enfrontament a l’autoritat vagi més enllà de la tessitura actual i s’adreci a totes les injustícies a les que estem sotmeses.
Per tot això, fem una crida a les treballadores de Catalunya a participar de les mobilitzacions en defensa dels nostres drets i llibertats, i de forma molt especial a participar de forma massiva de la vaga general convocada pel dia 3 d’octubre. Perquè l’esperit combatiu que recorre històricament aquest indret de la Terra no es doblegarà tan fàcilment, perquè som classe treballadora i volem decidir-ho tot, ara toca sortir al carrer, ara toca lluitar!
Firmen:
CGT Catalunya
Negres Tempestes
Embat, organització llibertària de Catalunya
Heura Negra, assemblea llibertària de Vallcarca
CNT Catalunya i Balears
Oca Negra, assemblea llibertària del Clot-Camp de l’Arpa
Solidaritat Obrera

2 - La traduction du dit communiqué en Français

Appel à la grève générale du 3 octobre

Les syndicats, les organisations et les collectifs qui signent ce document voulons communiquer aux travailleurs et à l’ensemble des classes populaires notre position face aux différents évènements qui se produisent dans les rues de nos villes et villages.
Depuis quelques années on a vu comment l’escalade de tensions d’un conflit, déjà historique, est mise à profit pour entailler petit à petit les droits fondamentaux de la population. Nous venons d’une tradition syndicale et politique qui défend historiquement les droits et les libertés des classes opprimées et qui a pris la rue quand il a fallu lutter pour arracher au pouvoir tout ce qui nous permet d’être les protagonistes de notre présent et futur.
Comme libertaires et partie prenante des mouvements syndicaux, populaires et associatifs de catalogne, nous défendrons toujours le droit à l’autodétermination des peuples, à commencer par le nôtre. Nous le comprenons comme principe basique du confédéralisme, pour rendre possible la connivence humaine de manière égalitaire. Pour nous il est clair que la pleine émancipation sera impossible sans le pas préalable de l’élimination de la structure économique qui la sustente, le capitalisme. Tant que cela n’arrivera pas, les conditions de vie de la classe travailleuse continueront à être écrasées par les oligarchies espagnole et catalane qui se tiennent toujours par la main pour imposer des contre réformes professionnelles et tailler des brèches dans les droits sociaux.
De la même manière, nous voulons dénoncer la militarisation et la répression que nous souffrons de la part de l’état espagnol, qui tout en montrant son visage le plus brutal et autoritaire, veut imposer sa volonté jusqu’aux dernières conséquences. Nous avons toujours été contre la militarisation de la catalogne, et de n’importe quel autre territoire, pour faire face aux grandes contestations populaires ou tout désir d’émancipation sociale.
Nous sommes opposés à la répression de l’état parce que nous en avons souffert de manière systématique et continue dans nos propres corps, dans la rue et dans les entreprises. Pour cela aussi nous voulons dénoncer la nature répressive de la propre Généralité de catalogne, laquelle ces dernières années, a poursuivi, frappé, arrêté et emprisonné tous ceux qui n’ont pas voulu regarder d’un autre côté chaque fois que les droits civils et humains du peuple ont été piétinés. Nous n’oublions pas comment les mossos d’esquadra ont délogé la place catalogne, emprisonné et dénoncé des syndicalistes, et les ont poursuivi pour avoir participé à la mobilisation qui entourait le parlement pendant les jours durant lesquels on entaillait dans nos droits sociaux, ou à travers des macros opérations policières , nous ont arrêté et emprisonné comme dans les récentes opérations Pandore, ou en tuant et mutilant entre autre. Ainsi donc nous ne permettrons à personne de nous prendre ce qui nous appartient, quelque soit le drapeau qu’il porte.
Pour nous, l’autodétermination et l’émancipation de nos villes et nos villages, ne peut pas rester seulement sur la définition d’un espace territorial concret. La liberté collective ne sera possible sans l’action décidée du peuple et des travailleurs face à un état et des élites politiques qui maintiennent des structures antisociales, hétéropatriarcales et oppressives, qui sont aussi défendues par les acteurs du dénommé souverainisme catalan. L’autodétermination et l’émancipation ne seront possibles qu’à travers l’action insoumise des opprimés, qui comprennent dans cette action la défense et l’amélioration de leurs conditions matérielles de vie. La socialisation des outils de production, de la richesse et l’élimination de toutes les formes d’oppression, comme l’hétéropatriarcat et ses différentes structures de pouvoir explicites comme implicites, la plus ample liberté de décision et de participation à travers l’action directe et l’autogestion sera ce qui nous rendra réellement libres.
Ainsi donc, nous pensons que c’est le peuple constitué comme sujet politique et de classe, qui doit servir de base à tout changement social important, et pour cela nous saluons le développement d’organisations populaires de base pour pratiquer la désobéissance et affronter le contexte autoritaire existant. Nous voulons que cette attitude de désobéissance et d’affrontement à l’autorité aille au-delà de la conjoncture actuelle et s’adresse à toutes les injustices auxquelles nous sommes soumis.
Pour tout cela, nous faisons appel aux travailleurs de catalogne afin de participer aux mobilisations en défense de nos droits et libertés, et de manière très spéciale à participer massivement à la grève générale convoquée le 3 octobre. Parce que l’esprit combatif qui parcourt historiquement cette terre ne se pliera pas si facilement, parce que nous sommes la classe travailleuse et nous voulons décider de tout, maintenant il est temps de prendre la rue, il est temps de lutter.

3 - Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre  2017, sur la situation en Catalogne

Comunicado conjunto de CNT, CGT y Solidaridad Obrera ante la situación en Catalunya.

Enviado por prensa el Jue, 26/10/2017

Las organizaciones firmantes, sindicatos de ámbito estatal, compartimos nuestra preocupación por la situación en Catalunya, por la represión que el Estado ha desatado, por la merma de derechos y libertades que esto supone y va a suponer y por el auge de un nacionalismo rancio que está apareciendo de nuevo en gran parte del Estado.
Defendemos la emancipación de todas las personas trabajadoras de Catalunya y del resto del mundo. Tal vez, en este contexto, sea necesario recordar que no entendemos el derecho a la autodeterminación en clave estatista, como proclaman los partidos y organizaciones nacionalistas, sino como el derecho a la autogestión de nuestra clase en un territorio determinado. Así entendida, la autodeterminación pasa más por el control de la producción y el consumo por parte de trabajadores y trabajadoras y por una democracia directa de abajo a arriba, organizada según los principios federalistas, que por el establecimiento de una nueva frontera o la creación de un nuevo Estado.
Como internacionalistas, entendemos que la solidaridad entre las personas trabajadoras no debe verse limitada a las fronteras estatales, por lo que nos preocupa poco dónde se dibujen éstas. Lo que sí nos parece muy preocupante es la reacción que se está viviendo en muchas partes del resto del Estado, con la exaltación de un españolismo rancio, que más recuerda a épocas pasadas, jaleado desde los medios de comunicación y en sintonía con la deriva autoritaria del gobierno, patente tras el encarcelamiento de personas por convocar actos de desobediencia o la aplicación del artículo 155 de la Constitución. No se nos escapa que este brote nacionalista sienta las bases para posteriores recortes de derechos y libertades, contra los que nos debemos prevenir. La bochornosa unidad de las llamadas “fuerzas democráticas” en la justificación de la represión, augura un panorama sombrío para todas las disidencias futuras. Pareciera que el régimen posfranquista que nos gobierna desde hace 40 años, cerrara filas para asegurar su continuidad.
Dicho régimen, que ha existido y existe en Catalunya tanto como en el resto del Estado español, siente que su propia supervivencia está en juego. Cuestionado ampliamente y sumido en una profunda crisis de legitimidad, observa alarmado cómo se le acumulan los frentes abiertos. La amenaza a la integridad territorial del Estado se suma a los escándalos por corrupción, al desprestigio de la monarquía, al cuestionamiento de los rescates y recortes que se han aplicado sobre la población, al descontento por el esclavismo en el puesto de trabajo derivado de las últimas reformas laborales, por el alargamiento de la edad de jubilación y la minoración económica de las pensiones, etc… Las constantes llamadas a defender la constitución se deben entender como toques a rebato para atajar esta verdadera crisis existencial que le asedia. El peligro es que en el proceso se sancionen y se vuelvan norma comportamientos represivos como los que se han visto recientemente en muchas ciudades catalanas. O peores…
Evidentemente, no sabemos en qué sentido se decantarán los acontecimientos. Permaneceremos atentas a lo que ocurra, dispuestas a defender los intereses de las personas trabajadoras de todo el Estado. Nos opondremos con todas nuestras fuerzas a la represión y a la normalización de actitudes ultraderechistas, que ya se perciben. Por supuesto, tampoco nos dejaremos utilizar por las estrategias de los partidos políticos cuyos objetivos nos son ajenos. A la vez, no dejaremos de alentar las movilizaciones de la clase trabajadora cuando ésta decida, por fin, que ha llegado el momento de sacudirse el dictado de unas élites políticas y económicas que llevan demasiado tiempo gestionando el control del territorio para servir, en exclusiva, a sus propios intereses. Como organizaciones sindicales de clase, libertarias y combativas, estaremos a pie de calle, en las movilizaciones, como ya hemos demostrado en muchas ocasiones, contra la represión, los recortes de derechos y libertades y contra la corrupción.
Puede que la crisis de Catalunya sea la puntilla de un modelo de Estado que agoniza. Que este cambio se decante en un sentido u otro dependerá de nuestra capacidad, como clase, de llevar el proceso en la dirección opuesta a la represión y al auge de los nacionalismos. Confiemos en lograr que el resultado final sean más libertades y derechos y no al contrario. Nos jugamos mucho.
¡POR LOS DERECHOS Y LAS LIBERTADES! ¡CONTRA LA REPRESIÓN A LAS CLASES TRABAJADORAS!
CGT – Solidaridad Obrera – CNT


4 - La traduction du dit communiqué en Français

Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera sur la situation en Catalogne

26 octobre 2017

Les organisations signataires, agissant sur le territoire national, partagent une même inquiétude quant à la situation en Catalogne, la répression opérée par l’État, la perte de droits et de libertés que cela suppose et va supposer, et la montée d’un nationalisme rance qui apparaît à nouveau dans une grande partie de l’État.
Nous défendons l’émancipation, en Catalogne et dans le monde entier, de toutes les personnes qui travaillent. Dans ce contexte, peut-être est-il nécessaire de rappeler que nous ne comprenons pas le droit à l’autodétermination comme l’entendent les partis et les organisations nationalistes, mais comme le droit à l’autogestion, pour notre classe, sur un territoire déterminé.
Comprise de cette manière, l’autodétermination passe davantage par le contrôle de la production et de la consommation par les travailleurs et les travailleuses, et par une démocratie directe de bas en haut, organisée selon les principes fédéralistes, que par l’établissement d’une nouvelle frontière ou la création d’un nouvel État.
En tant qu’internationalistes, nous pensons que la solidarité entre travailleurs ne doit pas être limitée aux frontières d’un État, raison pour laquelle il nous importe peu de savoir où ces frontières se situent. Ce qui nous paraît vraiment préoccupant, c’est la réaction vécue dans le reste de l’État, avec l’exaltation d’un « espagnolisme » rance, qui rappelle des temps passés, encouragé par les médias et en phase avec la dérive autoritaire du gouvernement, patente depuis l’emprisonnement de personnes ayant appelé à des actes de désobéissance ou avec l’application de l’article 155 de la Constitution. Il ne nous échappe pas que cette poussée nationaliste pose les bases pour de prochaines limitations de droits et de libertés, contre lesquelles nous devons nous prémunir. La honteuse unité des prétendues « forces démocratiques » dans la justification de la répression annonce un sombre panorama pour toutes les futures dissidences. Il semblerait que le régime post-franquiste qui nous gouverne depuis quarante ans resserre les rangs pour assurer sa continuité.
Ce régime, qui a existé et qui existe encore, tant en Catalogne que dans le reste de l’État espagnol, sent que sa propre survie est en jeu. Grandement remis en question et soumis à une profonde crise de légitimité, il observe avec inquiétude l’accumulation des fronts de lutte ouverts. La menace sur l’intégrité territoriale de l’État s’ajoute aux scandales de corruption, au discrédit de la monarchie, à la remise en question des restrictions appliquées à la population, au mécontentement dû à l’esclavagisme au travail qu’ont entraîné les dernières réformes, l’allongement de l’âge du départ à la retraite, la baisse du montant des pensions, etc. Les appels constants à défendre la Constitution doivent être compris comme une alerte pour mettre fin à cette véritable crise existentielle qui tenaille cet Etat. Le danger est que dans ce processus les comportements répressifs comme ceux auxquels on a assisté récemment dans plusieurs villes catalanes deviennent la norme. Ou pire.
Nous ne savons évidemment pas quel sens vont prendre les événements. Nos organisations resteront attentives à ce qui se passe, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs. Nous nous opposerons de toutes nos forces à la répression et à la normalisation des comportements ultradroitiers, qui déjà se perçoivent. Nous ne nous laisserons évidemment pas non plus manipuler par les stratégies des partis politiques dont les objectifs nous sont étrangers. Dans le même temps, nous ne cesserons d’appuyer les mobilisations de la classe ouvrière quand celle-ci décidera que le moment est enfin venu de se défaire du diktat des élites politiques et économiques qui depuis trop longtemps gèrent le contrôle du territoire pour servir exclusivement leurs propres intérêts. En tant qu’organisations syndicales de classe, libertaires et combatives, nous serons présents dans la rue, dans les mobilisations, comme nous l’avons montré en de nombreuses occasions, contre la répression, les restrictions des droits et des libertés, et contre la corruption.
Il est possible que la crise en Catalogne soit le coup de grâce pour un modèle d’État qui agonise. Que ce changement s’oriente dans un sens ou dans un autre dépendra de notre capacité, en tant que classe, à faire prendre à ce processus la direction opposée à la répression et à l’essor des nationalismes. Ayons confiance en l’obtention d’un résultat final qui aille vers plus de libertés et de droits, et non le contraire. Nous jouons gros.
Pour les droits et les libertés !
Contre la répression des classes laborieuses !Confederación General del Trabajo,
Solidaridad Obrera,
Confederación Nacional del Trabajo.

(Traduction : Floreal Melgar)

IAL de Septembre 2017


EDITO DE RENTRÉE

Ce numéro d’infos devait sortir en juin et puis nous voilà en septembre et vous l’avez enfin sous les yeux…
Nous y traitons des dernières élections, de notre campagne d’affirmation athée et d’autres sujets avec toujours pour objectif de proposer à celles et ceux qui nous lisent nos réflexions d’anarchistes sur les grands thèmes de l’actualité politique et sociale. Une façon de résister à tous les coups que nous assènent les gouvernements successifs et leurs copains du patronat réunis …


Cliquez ici pour télécharger le journal complet (.pdf)

Macron mène la guerre sociale ? Grève générale !

Réformes anti-sociales, oligarchie politicienne crasse,  mépris des pauvres, etc…
Et nous devrions nous soumettre ?…

 

La Politique autrement ?
C’est sur ce mantra qu’une nouvelle équipe a fait main basse sur la représentation nationale et le gouvernement du pays. Fini la politique à papa, on allait voir souffler le vent du renouveau qu’ils disaient! Quel renouveau en effet que celui d’un ministre de la justice en charge de la moralisation de la vie publique obligé, à peine installé, de quitter le gouvernement avec d’autres ministres de son parti pour cause de bricolages avec l’argent public ! Quel renouveau que l’arrogance du président à la pensée complexe qui est persuadé que le petit peuple n’est pas en capacité de comprendre ses projets pour la France et même pour le Monde, en toute simplicité ! Quel renouveau que de charger le gouvernement précédent pour justifier toutes sortes de coupes budgétaires !… Une fois de plus, plus ça change, plus c’est pareil, voire pire.

 

Déclaration de guerre des classes !
Le gros morceau de la rentrée c’est bien sûr la Loi Travail n°2. Les opposant-es à la première mouture avaient déjà tâté de la matraque socialiste, il est fort probable que les mêmes arguments seront distribués à celles et ceux qui ne se résignent pas à avaler les couleuvres que la bande de managers au pouvoir nous servent à grand coups d’ordonnances : ça va gazer dans les rues, on peut en être sûrs ! L’avenir se dessine très clairement : les licenciements se feront maintenant encore plus facilement et pour un coût facile à prévoir puisque les indemnités pour licenciement abusif seront plafonnées. Tout le reste n’est que du baratin. Les tauliers du MEDEF ne cachent pas leur joie, qu’est-ce qu’ils ont dû siffler comme champagne ces derniers jours !
La liste est longue : baisse de cinq euros par mois pour les Aides Pour le Logement, état d’urgence permanent, gel des contrats aidés, réforme du droit du travail, réforme des impôts, etc… Étrange comme le hasard est fait, l’État serre la ceinture des plus pauvres tandis que les plus aisés se déboutonnent !

 

Un monde nouveau
Merde aux tribuns du peuple, populistes, orateurs ou oratrices, opportunistes de tous bords, celles et ceux qui nous exhortent à continuer de croire en des lendemains électoraux qui chantent la Marseillaise. A nous de construire à présent ! A nous de penser et bâtir un monde nouveau, libre, égalitaire et solidaire. Les anarchistes sont de ce combat de tous les jours. A chacun et chacune d’y prendre sa part, loin des sirènes politicardes, patriotardes et religieuses.

Organisation AnarchisteEnsemble, pensons et construisons
la Révolution sociale et libertaire !

 

Toulouse, septembre 2017
Groupe Albert Camus
Organisation Anarchiste Toulouse
organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org
http://infosetanalyseslibertaires.org


– signez et faites signer le manifeste athée :
https://www.change.org/p/le-manifeste-athée –

…Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun… 

…Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun…

Les résultats du premier tour sont sans appel, le « choix des urnes » se fera entre les loups gris de l’extrême-droite et les jeunes loups aux dents longues du libéralisme new-look. Une fois de plus, ceux et celles qui pensaient pouvoir changer leur vie au moyen d’un bulletin de vote en seront pour leurs frais : il ne leur reste plus qu’à ressortir les pinces à linge de 2002 pour aller faire barrage à …
Certain-es y croyaient, à gauche et s’étaient pris à rêver que leur champion se retrouve en finale… Tant de marseillaises chantées et de drapeaux bleu, blanc, rouge agités et à la fin la grande désillusion. Pourtant ce n’est pas si surprenant quand on y réfléchit bien, une autre chanson bien plus intéressante dit très justement : « …Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun… ». A méditer.
Au bout du compte c’est le libéralisme économique qui continue inlassablement à pousser l’avantage sous les habits neufs d’une bande de managers qui nous plumeront comme l’ont fait leurs prédécesseurs.
Une poignée d’oligarques, politiques, économiques et religieux tiennent le monde entre leur griffes et ne sont pas prêts de lâcher prise. Les anarchistes appellent depuis toujours à renverser ce monde archaïque, ce modèle de société fondé sur l’inégalité politique et sociale que les gouvernements qui se succèdent défendent au nom d’une modernité derrière laquelle se cachent une ribambelle de profiteurs réactionnaires qui nous saignent et qui planquent le pognon que nous leurs faisons gagner dans leurs banques.
Malgré la pression étatique et policière des actions de contestation aux formes multiples se poursuivent et c’est tant mieux : car des luttes il va en falloir pour en finir avec cette société qui produit toujours plus de richesses en semant la misère, la guerre et l’injustice qui font le lit du fascisme étatique et religieux.

En finir avec les impasses électorales

Les citoyen-nes ont leur part de responsabilité dans la débâcle d’aujourd’hui: en s’en remettant, élections après élections, aux état-majors politiques, de droite comme de gauche, et aux centrales syndicales pour gérer le monde à leur place et négocier en leur nom. L’entêtement à jouer à l’alternance gauche droite produit les effets dont on peut voir les conséquences aujourd’hui.
Alors oui disons le sans détour, il y a urgence à résister en contestant l’ordre établi avec pour objectif la construction d’un monde nouveau.
Cette construction d’un autre futur ne passera pas par un relookage du personnel politique. Faire de la politique autrement passe par encourager et développer la capacité d’auto-organisation des collectifs d’individu-es, qui se battent pour gagner le pouvoir de décision sur leurs vies. L’avenir c’est l’auto-organisation et l’autogestion étendues à tous les domaines de la vie sociale pour que personne ne décide à notre place.
Cela nécessite une révolution radicale de la vie politique comme l’instauration de mandats révocables et la déprofessionnalisation des activités politiques. Cela nécessite de remplacer la représentation par la délégation à tous les niveaux de la vie sociale, dans les entreprises,  dans les quartiers et les écoles.
 Organisation Anarchiste

 

Ensemble, pensons
et construisons la
Révolution sociale et
libertaire !

 

Toulouse avril/mai 2017
Groupe Albert Camus
Organisation Anarchiste Toulouse

organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org
http://infosetanalyseslibertaires.org


signez et faites signer le manifeste athée :

Pour un 14 juin libertaire à Grenoble

La CNT-AIT 38, l’OA 38, la Rue Râle – FA (Vercors), le Groupe FA (Grenoble) et le CAG – organisations politiques et syndicales présentes en Isère se réclamant des idées libertaires et anarcho-syndicalistes – appellent les anarchistes, libertaires et sympathisants à un rassemblement libertaire le 14 juin à 13h45 (le rendez-vous sera proche de l’arrêt du tramway « Gare ») puis à rejoindre la manifestation organisée par l’intersyndicale locale contre la « Loi Travail » – juste à côté – pour 14h00.

Cette loi n’a qu’une seule finalité : libéraliser complètement le marché du travail en rendant faciles et pas chers les licenciements. La mobilisation actuelle doit permettre une lutte plus globale contre le capitalisme.

Pour les libertaires, la politique n’est pas dans les urnes mais dans la rue. Elle est l’affaire de toutes et tous et non d’une poignée d’oligarques.

Pour les libertaires, la lutte sociale est dans l’action directe, la grève et l’auto-organisation des travailleuses et travailleurs.

Pour les libertaires, tous les états sont policiers, qu’ils soient bourgeois ou ouvriers.

Ensemble, pensons et construisons la révolution sociale et libertaire !

__________________________________________________

  • Collectif Anarchiste de Grenoble cag[at]riseup.net
  • Collectif Libertaire « La Rue Râle » – Fédération Anarchiste – laruerale[at]no-log.org
  • Confédération Nationale du Travail – AIT 38 – cnt.ait.grenoble[at]free.fr
  • Groupe de Grenoble de Fédération Anarchiste – grenoble[at]federation-anarchiste.org
  • Organisation Anarchiste 38 – grenoble.ial[at]gmail.com

Pour un 1er Mai anarchiste et libertaire

Les raisons de se révolter sont nombreuses et importantes. La précarité rythme le quotidien d’un grand nombre d’individus pendant que les riches s’empiffrent sans complexe. Et pourtant, nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui sont persuadé-e-s qu’un monde meilleur est possible !

Aussi, nous convions toutes celles et tous ceux qui n’ont pas abdiqué, et qui pensent qu’il faut en finir une bonne fois pour toute avec les fausses solutions, les sempiternels recours illusoires à l’électoralisme, à reprendre avec nous, ensemble, le chemin de l’action directe, celle de la CGT des origines (1895), qui ne faisait pas du patronat un partenaire « privilégié ».

Son programme, le nôtre : action directe, autogestion et maîtrise de nos luttes comme moyens ; société égalitaire et libertaire comme but.

Groupe Anarchiste de Carcassonne – OA

Pour nous contacter : carcassonnegroupe@gmail.com

Quand est-ce qu’on les arrêtera?

Un CDI pour l’état d’urgence

Depuis la mise en place de l’état d’urgence à la suite des attentats de novembre dernier, on se doutait bien que le gouvernement allait le prolonger. En attendant de légiférer pour renforcer encore plus les droits de police, l’État, son Président et son gouvernement ont obtenu sans avoir besoin de batailler le renouvellement des pouvoirs spéciaux votés par la représentation nationale. En distillant méthodiquement les injonctions patriotiques, les déclarations alarmantes pour entretenir la peur et les autojustifications visant à démontrer l’efficacité antiterroriste de l’état d’urgence, le chef de l’État et ses lieutenants ont conditionné l’opinion à l’acceptation massive de la mise entre parenthèse pour longtemps des libertés publiques ou plutôt de ce qu’il en restait…

Les expressions, somme toute raisonnables, dénonçant la prolongation des pouvoirs spéciaux comptent pour du beurre: elles ne pèsent rien devant le rouleau compresseur de l’État. Les bottes bien cirées, les chefs de guerre font leur boulot et en remettent une couche. Après deux CDD l’état d’urgence pourrait bien obtenir un CDI: la raison majeure invoquée pour la première prolongation, la persistance de la menace terroriste, sera toujours invocable et ce pour très longtemps.

La menace permanente du prochain attentat justifie tous les excès de l’État policier: fichage et flicage généralisés, propagande sécuritaire, bricolage de la constitution, enfumage avec le pseudo-débat sur les bi-nationaux, retour du contrôle aux frontières,…

La précarité généralisée pour les autres

Tract-articleToulousemars2016En même temps que nos gouvernants s’affairent à inscrire les pouvoirs spéciaux dans la durée, ils s’appliquent avec une grande détermination à placer les citoyen-nes de ce pays dans une situation de précarité généralisée. La dernière bombe lâchée par les rouleurs et rouleuses de mécanique qui nous gouvernent c’est la loi sur la réforme du code du travail. Celles et ceux qui ont l’expérience des méthodes patronales en entreprise ne doivent pas être surpris par la méthode mise en œuvre. C’est toujours la même façon de procéder: on nous annonce le pire (on ne sait jamais: ça pourrait passer), pour imposer un peu moins que le pire.

En l’occurrence il ne s’agit que de continuer l’œuvre de déconstruction entamée par les gouvernements de droite ou de gauche qui se succèdent aux affaires pour laisser toujours plus de liberté de manœuvre à ceux qui détiennent le pouvoir économique.

Pour mener à bien cette opération, tous les moyens sont bons et toutes les opportunités sont intéressantes. Le contexte post attentats fait partie de ces opportunités qui sont bonnes à prendre. Les chefs du gouvernement ne se privent pas en effet de pilonner l’opinion en nous expliquant que « nous sommes en guerre » et qu’il y a urgence à avancer à marche forcée vers la modernité du « 21ème siècle ». L’arrogance le dispute à la suffisance dans les discours des ministres qui ne tolèrent aucune contestation. Ceux ou celles qui osent exprimer des critiques sont immédiatement taxés d’immobilisme, d’archaïsme. Quant aux salarié-es qui luttent contre les plans de licenciement: à la moindre bousculade, à la moindre pression, c’est le tribunal et la prison qui se profilent.

Démocratie ?

Sur tous les projets c’est la même rengaine: si on n’est pas d’accord c’est qu’on n’a pas compris. Ne pas être d’accord avec la toute puissance de l’économie de marché est considéré par la classe dirigeante comme l’expression d’une déviance pathologique voire d’une hérésie intolérable. Car c’est bien d’une classe qu’il s’agit: celle des oligarques qui se partagent le pouvoir politique et économique. Un pour cent des habitants de la planète possède la moitié de ses richesses: cette statistique spectaculaire en dit long sur l’état du monde.

Une poignée d’oligarques, politiques, économiques et religieux tiennent le monde entre leur griffes et ne sont pas prêts de lâcher prise.

Les espoirs révolutionnaires nés au 19ème siècle ont été broyés et réduits en cendres tout au long du 20ème siècle. Communisme autoritaire, fascismes, guerres mondiales, rien ne nous aura été épargné. De tout cela malgré des progrès techniques et scientifiques considérables il ne reste que le chaos capitaliste et fanatico-religieux.

C’est ce modèle de société fondé sur l’inégalité politique et sociale que les gouvernements qui se succèdent défendent au nom d’une modernité derrière laquelle se cachent une ribambelle de profiteurs réactionnaires qui n’ont rien à envier aux privilégiés de l’ancien régime: les ci-devant que les petites gens devenus citoyen-nes avaient cru chasser pour toujours.

Résister et contester pour construire d’autres futurs

Les citoyen-nes ont leur part de responsabilité dans cette débâcle mondialisée: en s’en remettant, élections après élections, aux état-majors politiques, de droite comme de gauche, et aux centrales syndicales pour gérer le monde à leur place et négocier en leur nom.

Alors oui disons le sans détour il y a urgence à résister en contestant l’ordre établi avec pour objectif la construction d’un monde nouveau.

Ainsi il nous paraît nécessaire de nous opposer aux politiques guerrières et impérialistes des États, à tous les débordements et à toutes les tentatives criminelles auxquelles les pratiques politiques et religieuses quelles qu’elles soient s’adonnent, à toutes les tentatives d’ancrage dans la société de menées racistes, xénophobes et fascistes, ainsi qu’à l’état d’urgence, aux lois sécuritaires et liberticides.

Lutter contre tous les discours identitaires, racistes, religieux, nationalistes, fascistes nous impose de nous engager autour des valeurs suivantes:

  • l’égalité économique et sociale,
  • la défense des droits des femmes contre le patriarcat,
  • la défense de la laïcité,
  • la dénonciation des discours nationalistes et xénophobes d’où qu’ils viennent,
  • la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous
  • la perspective d’une société débarrassée de tous les systèmes de domination,
  • une société que nous voulons, autogestionnaire et solidaire…

Cette construction d’un autre futur ne passera pas par une primaire à gauche ou autre incantations désespérée. Faire de la politique autrement passe par encourager et développer la capacité d’auto-organisation des collectifs d’individu-es, qui se battent pour gagner le pouvoir de décision sur leurs vies. L’avenir c’est l’auto-organisation et l’autogestion étendues à tous les domaines de la vie sociale pour que personne ne décide à notre place.

Cela nécessite une révolution radicale de la vie politique comme l’instauration de mandats révocables et la déprofessionalisation des activités politiques. Cela nécessite de remplacer la représentation par la délégation à tous les niveaux de la vie sociale, dans les entreprises, dans les quartiers et les écoles.

Ensemble, pensons et construisons la Révolution sociale et libertaire !


Groupe Albert Camus

Organisation Anarchiste Toulouse (organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org )

logoOA_0

http://toulouse-anarchiste.org

http://infosetanalyseslibertaires.org

9 mars 2016 : début d’une lutte prolongée ?

Le gouvernement « socialiste » poursuit sans répit la marche en avant de la société libérale et sécuritaire par le biais de lois, décrets ou réformes antisociales, tout un arsenal qui renforce les pouvoirs de la minorité bourgeoise dominante et précarise encore plus les exclus et les exploités de toutes sortes.

La Liaison Grenoble de l’Organisation Anarchiste dénonce l’inefficacité des journées « de mobilisation » ou de « grève » sans lendemain. Malheureusement, le 9 mars, n’échappe pas à cette règle.Être nombreux dans la rue n’a de sens que si nous nous y maintenons jusqu’à l’obtention de résultats et de victoires : retrait de toutes les lois et décrets qui nous pourrissent la vie et qui nous livrent pieds et poings liés aux requins du libéralisme, de la social-démocratie et de la finance mondialisée.

« Que fait-on là ? »

« Pourquoi se déplacer aujourd’hui et pas un autre jour ? »

« Ne sommes-nous pas les simples pions d’une partie engagée par les bureaucraties syndicales ? »

Les choses ont le mérite d’être claires. Soit nous reconsidérons les modes d’organisation de nos luttes en y insufflant plus d’autogestion, plus d’autonomie, plus de radicalité, soit nous avalerons toutes les « crapuleries » du Pouvoir sans broncher. Une nouvelle fois, il est nécessaire de  réactiver les principes de l’action directe des ouvriers et des employés face aux attaques répétées de l’État et du Patronat. La Résistance ouvrière autogestionnaire en est la traduction sur le plan pratique car elle conduit le mouvement de masse à rendre coup pour coup à l’ennemi.

Dès aujourd’hui nous   nous   mobilisons   pour la victoire. Dans une société où les privilèges existent toujours, la lutte des classes  doit rester le moteur des changements. Seule la grève efficace, autogestionnaire et expropriatrice, nous permettra de changer de société.

Aujourd’hui dans la rue, demain on continue !

Liaison Grenoble – Organisation Anarchiste (mars 2016)

Massacres … et Etat d’urgence !

Des massacres odieux…
BataclanDeux semaines après de nouveaux massacres commis par des religieux fanatiques, passé le choc de l’émotion, de  l’indignation devant l’ignoble barbarie, le temps est maintenant à l’expression.
De tels actes n’ont évidemment aucune justification, quelle qu’elle soit.
Certain-e-s pourront trouver des explications ou des motivations implicites d’ordres divers ; c’est une fois de plus par cécité, par manque d’assurance, voire de fermeté  politique conduisant inévitablement à des positionnements chaotiques.

Des causes bien réelles…
Les raisons profondes de tels actes se nourrissent  effectivement d’un  certain nombre de causes facilement décelables pour le commun des mortels.
Citons ici, sans les hiérarchiser,  les « systèmes iniques », lesquels sans exception aucune s’établissent sur ce que nous nommons DOMINATION.
La vie des Humains est ainsi encadrée par le capitalisme, l’affairisme, les religions, les nationalismes, les
Gouvernants etc.
Le  nationalisme, lequel  à côté d’un  attachement naturel au  lieu de naissance, au  mode d’existence, à  une  façon particulière de parler et d’agir, se réfère par-dessus tout à sa capacité à produire des groupes, des classes sociales et les  hiérarchies qui s’y rattachent…  Le nationalisme, à la racine, est destructeur et réactionnaire.  C’est  un produit de l’action de l’Etat et des  élites dirigeantes.
L’évolution sociale des peuples ne peut pas être coincée dans d’étroites  frontières restreintes, celles de l’Etat-Nation sans nuire aux individus qui y « survivent ». Les frontières qui nous séparent, nous divisent, nous opposent.
Le recours aux conflits entre nations, à la guerre, devient alors très souvent – trop souvent – une conséquence  devant laquelle les dirigeants ne reculent pas. Ils n’hésitent pas à s’y engager. Il faut préciser du reste qu’en réalité ils n’hésitent pas à engager leurs peuples.
Les guerres sont source de mort, de souffrance, d’exil. Au final, des territoires et des pays peuvent changer de mains, mais des potentats remplacent d’autres potentats et les peules restent opprimés comme ils l’étaient auparavant.  Seuls les drapeaux  et les dirigeants changent mais les systèmes, les conditions sociales iniques et les hiérarchies subsistent !
Le  capitalisme poursuit son œuvre destructrice de la vie humaine en privilégiant ses intérêts propres. Les capitalistes, quelle que soit leur nationalité, poursuivent un même et unique but : faire des affaires s’enrichir au détriment des classes exploitées… Le commerce des armes, les conflits et les guerres  qui l’alimentent  n’ont jamais été des obstacles à l’attitude d’une inhumaine inconséquence du capitalisme.  Ainsi, les capitalistes peuvent s’y vautrer sans aucune espèce de retenue.
Les conséquences… Ce n’est pas leur affaire !
Les religions, toutes les religions, ont été pourvoyeuses de conflits, de  guerres internes et/ou extérieures et, par le biais des dogmes et injonctions qu’elles véhiculent, se sont souvent sinon toujours posées comme des justifications aux  actes les plus barbares auxquels les peuples ont été confrontés. C’est une évidence qu’il est difficile de mettre en doute, les religions sont encore aujourd’hui  des obstacles à la prise de conscience des individus de l’état social, de l’état économique, de l’état culturel dans lesquels ils se trouvent  plongés. Aucune espèce de projets de vie, sinon un ascétisme et la « promesse d’un au-delà paradisiaque », un paradis pour  après… et encore à la condition d’avoir été « un bon croyant ».
Difficile dès lors qu’il y a à la fois  choix et  encombrement.   Chacun nous raconte  sans sourciller qu’il y a un seul Dieu, un seul prophète, et pour chacun d’eux un guide particulier …
Les gouvernants enfin nous distillent des discours qui tendent en premier lieu à dédouaner les uns et les autres des responsabilités bien réelles qui sont les leurs.
En premier lieu ils dénoncent les actes barbares qui sont perpétrés et s’empressent de signaler que les acteurs de tels massacres sont des « terroristes », des individus « qui se servent de la religion », « des ignares, individus primaires et sans conscience » écartant ainsi toute attache avec un des fondements de la Domination : le recours au religieux.
Ils n’évoquent pas les conséquences des conflits et des guerres et même s’emploient à intensifier leur participation aux actes guerriers, aujourd’hui en Irak et en Syrie,  en bombardant des populations civiles, même si ces dernières ne sont pas « les cibles ».
Ils parlent d’unité nationale… Ils font chanter la marseillaise… Et ils agitent les trois couleurs…
Le fascisme rampant, dans une telle situation, peut faire son miel et les apprentis autoritaires et fascisants ne
s’en privent pas !

Etat d’urgence… Urgences d’Etat
th7YNSZ9M1Les gouvernants finissent par tisser le  maillage sécuritaire déjà existant, destiné nous disent-ils à éviter toute tentation terroriste…
Contrôles aux frontières renforcés… Présence policière et militaire  décuplée… Sécuritaire partout…
Arsenal de lois liberticides qui s’enchevêtrent et qui font d’un pays, d’un continent, un vaste camp de surveillance, sinon une prison.
L’Etat d’urgence, après une période initiale de 15 jours s’est  vu porté  à 3 mois par un vote quasi unanime des représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat dans les jours qui ont suivi les attentats…
Des perquisitions par centaines, des assignations à résidence par dizaines, l’interdiction de rassemblements et de manifestations sans autre forme de procès s’installent dans le paysage de la dite République.
La raison invoquée par les élus et le gouvernement pour justifier ce qui constitue une mise entre parenthèses du « droit » au profit de l’arbitraire administratif, c’est la menace terroriste qui pèse sur le pays.
Nous sommes légitimes à nous poser cette question : « Qu’adviendra-t-il dans 3 mois ? » « La  menace terroriste aura-t-elle disparu ? »  Sûrement pas ! « L’état d’urgence sera-t-il levé ? »  On peut penser que non.

Les urgences réelles
Si urgence il y a, c’est bien de dénoncer l’état d’urgence qui vient s’ajouter comme une cerise sur le gâteau de la loi sur le renseignement ou plutôt sur le mille-feuille des lois sécuritaires et liberticides qui s’empilent depuis des années.
Si urgence il y a, c’est bien de défendre nos libertés pour défendre la Liberté avec un grand L :
• Face à la barbarie du fascisme religieux,
• Face à l’incurie des états va-t-en guerre,
• Face à la tyrannie capitaliste,
• Face à la surveillance généralisée.

Ce constat et cette volonté pleins de bon sens et de lucidité doivent conduire à résister aux discours des politiciens de tous bords qui surfent sur la peur encore et toujours. Leur discours est assez simple finalement : restez chez vous, faites ce qu’on vous dira de faire, on s’occupe de tout !
A ce jeu-là les libertés ne valent pas cher et il n’y aura jamais de sécurité pour les citoyen-ne-s que nous sommes.
Nous n’en voulons que pour preuves les interdictions des manifestations et rassemblements de revendications sociales et nous pouvons y ajouter les  descentes policières  faites chez des militant-e-s zadistes ou les détracteurs de la grande messe de la COP 21.
Ajoutons à cela,  les arrestations de manifestant-e-s à Paris, dimanche 30 novembre, arrestations et poursuites faisant suite à la marche pour le climat (COP 21)…
Et pendant ce temps là,  les échanges commerciaux continuent et  les profits restent garantis. C’est ainsi que les marchés de Noël, à Paris, à Strasbourg et  les soldes  ont  bien lieu et sont sécurisés.

De la même manière que nous condamnons tous les actes barbares et les assassinats aveugles et toutes les violences dirigées contre les populations civiles, nous  nous élevons avec la même vigueur contre  ces agissements des politiques, lesquels surfant sur de faux prétextes,  s’attachent à légitimer des atteintes à nos libertés et font de nous des spectateurs mineurs.
Nous affirmons ici que nous refusons  leurs guerres, celles qui engendrent nos morts !

Organisation Anarchiste
Novembre 2015