
IAL de Janvier 2019

Après les lâches agressions de lycéen-ne-s et d’étudiant-e-s (à Paris, Lille…) et dernièrement à Montpellier par des nervis extrémistes, l’attaque fasciste lancée dans la nuit du 30 au 31 mars 2018 contre les locaux lyonnais de la CNT-f, après celle perpétrée il y a quelques mois contre les locaux de la CGA dans cette même ville, nul n’est besoin de montrer que la radicalité et la criminalité sont grandissantes dans les officines de l’extrême-droite française.
La progression de plus en plus forte des mouvements nationalistes dans toute l’Europe et ailleurs ainsi que les violences qui s’y rattachent, tout cela doit nous conduire à accroître notre vigilance.
Cela doit nous imposer de renforcer l’entraide dans les milieux libertaires et la défense solidaire de nos locaux et manifestations afin de mettre un terme à toutes les provocations, les agissements criminels et les violences physiques de la militance fascisante.
Pour l’Organisation Anarchiste
Le secrétariat
L’Organisation Anarchiste soucieuse de fournir des informations concernant les événements récents qui secouent la Catalogne vous propose
1 - Communiqué (en Catalan) des organisations libertaires : anarchistes et anarchosyndicalistes (2 octobre 2017)
2 - La traduction du dit communiqué en Français
3 - Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre 2017, sur la situation en Catalogne
Enviado por prensa el Jue, 26/10/2017
4 - La traduction du dit communiqué en Français
26 octobre 2017
(Traduction : Floreal Melgar)
Lieu : Athénée Albert Camus, 36 rue de Cugnaux TOULOUSE (métro Patte-d’oie ou Arènes).
Entrée libre
http://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/la-fabrique-du-musulman
Essai sur la confessionnalisation et la racialisation de la question sociale.
« La fixation permanente sur les présumés musulmans, tantôt dépeints comme des menaces à l’ordre public ou des victimes du système – parfois les deux à la fois –, s’inscrit complètement dans le réagencement en cours de la société française. Car le vrai “grand remplacement” concerne celui de la figure de l’Arabe par celle du “Musulman”, de l’ouvrier immigré par le délinquant radicalisé, du “beur” engagé par le binational déchu. »
En revenant sur les processus à l’œuvre depuis une quinzaine d’années, cet essai souligne le rôle des politiques, toutes tendances confondues, dans la propagation d’une fièvre identitaire qui brouille les clivages économiques et sociaux. Il interroge l’inclination de certaines tendances de la « gauche de la gauche » qui s’allient par opportunisme ou aveuglement avec des courants réactionnaires censés représenter les quartiers populaires. Il met en lumière l’action combinée de racistes, antiracistes et entrepreneurs communautaires qui conduit à la formation d’une nouvelle caste travaillée par les obsessions religieuses ou raciales. Et cela, à l’image du reste de la société fragilisée par les politiques antisociales des gouvernements et apeurée par le terrorisme islamiste.
L’attaque de la librairie « La Plume noire » de la CGA lyonnaise le samedi 19 novembre 2016 s’ajoute aux déjà trop nombreuses agressions fascistes dirigées contre des locaux anarchistes, libertaires et anarchosyndicalistes.
Rappelons‑nous l’agression dont fut l’objet le local de la CNT de Metz de la part du GUD, au mois de mars 2015, puis celle de la librairie l’Autodidacte, librairie de la Fédération Anarchiste à Besançon, qui subit l’assaut de nervis fascistes, dans la nuit du 17 au 18 octobre de la même année.
Nous avions, à cette époque, communiqué à ce sujet, en indiquant que « les lieux de culture populaire alternative, combative et libertaire, sont des cibles toutes désignées pour les groupuscules fascistes qui n’ont de cesse que de s’en prendre à la culture et aux espaces de liberté. »
Encore récemment, le 12 novembre dernier, à Lille, des syndicalistes étudiant‑e‑s et lycéen‑ne‑s (UNEF et UNL) ainsi que des militant‑e‑s de la jeunesse communiste (MJCF et UEC) ont été agressé‑e‑s par des militants d’extrême droite alors qu’ils/elles fêtaient l’anniversaire de l’un des leurs dans un bar du centre‑ville.
La CLAF ‑ Campagne Libertaire Anti Fasciste ‑ qui regroupe en son sein les militant‑e‑s de la Confédération Nationale du Travail, d’Alternative Libertaire, de la Fédération Anarchiste, de la Coordination des Groupes Anarchistes et d’Organisation Anarchiste relaie l’appel à la solidarité des camarades lyonnais-e‑s qui viennent de subir cette lâche agression afin de leur permettre de retaper leur local et de poursuivre leurs activités militantes.
Pour les soutenir, cette adresse a été créée : soutienplumenoire@riseup.net
Au‑delà de la solidarité militante évidente, pour barrer la route au fascisme, la CLAF appelle à intensifier le combat pour créer aujourd’hui les conditions d’une riposte d’ampleur à caractère social et de classe, une riposte permettant de désigner les véritables responsables de la situation de crise actuelle : le système capitaliste et l’État.
Le 26 novembre 2016,
Campagne Libertaire AntiFasciste : Alternative Libertaire, Coordination des Groupes Anarchistes, Confédération Nationale du Travail, Fédération Anarchiste, Organisation Anarchiste
Toulouse le 21 novembre 2016
Solidarité contre les violences fascistes !
L’attaque de la librairie « La plume noire » le 19 novembre 2016 à Lyon marque une étape de plus dans la montée de la violence fasciste.
Les militant-e-s anarchistes et tou-te-s les révolutionnaires qui refusent les logiques autoritaires d’exclusion, tous les types de discriminations – qu’elles soient sociales, racistes, xénophobes, sexistes etc.- ainsi que les agressions et violences qui les accompagnent, ne reculeront pas !
Elles et ils prendront toutes les mesures nécessaires afin de faire face à ces actes odieux et liberticides qui viennent nous rappeler que les officines fascistes manifestent de manière radicale les intentions inavouées des couches privilégiées de la société : faire taire celles et ceux qui luttent pour une autre société débarrassée des strates de dominations et d’aliénation.
L’Organisation Anarchiste lance dès à présent un appel à la solidarité afin de permettre aux camarades lyonnai-se-s lâchement agressé-e-s ce samedi 19 novembre de remettre en état leur local et de poursuivre leurs activités militantes et tout particulièrement en développant la lutte des idées opposées aux logiques des organisations extrémistes et fascisantes…
Partout où des militant-e-s de l’O.A. sont présent-e-s, nous participerons aux mobilisations de soutien et nous organiserons la solidarité financière avec les camarades lyonnais-es, s’ils et elles en font la demandent.
Nous réagissons par le biais de ce communiqué de presse dans le but d’une part d’informer sur les agressions imputables aux officines fascistes et, d’autre part, pour nous mobiliser afin d’organiser localement la vigilance face à de telles agressions…
Pour l’Organisation Anarchiste
Le secrétariat
Organisation Anarchiste
oa@infosetanalyseslibertaires.org
Secrétariat
Groupe Anarchiste Albert Camus
36, rue de Cugnaux à TOULOUSE
groupe.albert.camus@gmail.com
Les gouvernants, les dirigeants, les « décideurs » organisent aujourd’hui la distinction, le tri, le choix entre des individus qui subissent de plein fouet les horreurs, qu’elles soient la conséquence des guerres, ou celle de conditions sociales et économiques désastreuses, du Capitalisme qui submerge la planète, des États qui font « survivre » leurs peuples sous le joug, etc.
Le vocabulaire sert aujourd’hui à légitimer un distinguo totalement arbitraire et « amoral » entre réfugiés et migrants, attribuant aux premiers un condescendant intérêt car ceux-là fuient les horreurs de la guerre et aux seconds un mépris non dissimulé, car eux ne fuient leurs pays d’origine que pour des raisons économiques et/ou sociales : la pauvreté et la misère dans lesquelles leurs Etats et leurs patronats les ont plongés ! Pourtant c’est un fait : les mêmes causes, partout, produisent les mêmes effets !
Les guerres et les armements profitent en premier lieu aux capitalistes qui en font un commerce juteux pendant que les peuples, toujours en premières lignes, en payent le prix fort. Les frontières qui servent de paravents aux turpitudes nationalistes et aux exactions des Etats quand ceux-ci se permettent d’imposer à leurs peuples les pires des conditions d’existence… Les classes dirigeantes qui ne s’intéressent qu’à leurs propres intérêts au détriment de leurs congénères dès lors que c’est le portefeuille qui leur sert de référent « patriotique ». Et, au bout du bout, à côté de la question préoccupante de l’afflux de réfugié-e-s qui s’éloignent de ces terres de mort et de malheur, c’est les discours de haine, de racisme, de xénophobie qui servent d’exutoire dans une ambiance de fascisme, ici cocardier.
Pour nous anarchistes, à côté des réponses immédiates concernant l’accueil et la prise en charge des réfugié-e-s, réponses à caractère uniquement humanitaire, nous devons faire valoir que les causes des guerres et les multitudes de morts et de malheurs qui les accompagnent, que tout cela est la conséquence directe des systèmes inégalitaires qui régissent l’Humanité : Capitalisme, profits, divisions de la société en classes, Etats qui usurpent le pouvoir des peuples, frontières qui séparent les individus, les divisent, les opposent et nient l’Humanité.
Ni patrie, ni frontières !
Pour le communisme libertaire, l’internationalisme
la solidarité, la liberté de circulation et le fédéralisme !!!
Liaison Grenoble de l’Organisation Anarchiste (octobre 2015)
grenoble.ial[at]gmail.com
https://twitter.com/IAL_Grenoble
Des massacres odieux…
Deux semaines après de nouveaux massacres commis par des religieux fanatiques, passé le choc de l’émotion, de l’indignation devant l’ignoble barbarie, le temps est maintenant à l’expression.
De tels actes n’ont évidemment aucune justification, quelle qu’elle soit.
Certain-e-s pourront trouver des explications ou des motivations implicites d’ordres divers ; c’est une fois de plus par cécité, par manque d’assurance, voire de fermeté politique conduisant inévitablement à des positionnements chaotiques.
Des causes bien réelles…
Les raisons profondes de tels actes se nourrissent effectivement d’un certain nombre de causes facilement décelables pour le commun des mortels.
Citons ici, sans les hiérarchiser, les « systèmes iniques », lesquels sans exception aucune s’établissent sur ce que nous nommons DOMINATION.
La vie des Humains est ainsi encadrée par le capitalisme, l’affairisme, les religions, les nationalismes, les
Gouvernants etc.
Le nationalisme, lequel à côté d’un attachement naturel au lieu de naissance, au mode d’existence, à une façon particulière de parler et d’agir, se réfère par-dessus tout à sa capacité à produire des groupes, des classes sociales et les hiérarchies qui s’y rattachent… Le nationalisme, à la racine, est destructeur et réactionnaire. C’est un produit de l’action de l’Etat et des élites dirigeantes.
L’évolution sociale des peuples ne peut pas être coincée dans d’étroites frontières restreintes, celles de l’Etat-Nation sans nuire aux individus qui y « survivent ». Les frontières qui nous séparent, nous divisent, nous opposent.
Le recours aux conflits entre nations, à la guerre, devient alors très souvent – trop souvent – une conséquence devant laquelle les dirigeants ne reculent pas. Ils n’hésitent pas à s’y engager. Il faut préciser du reste qu’en réalité ils n’hésitent pas à engager leurs peuples.
Les guerres sont source de mort, de souffrance, d’exil. Au final, des territoires et des pays peuvent changer de mains, mais des potentats remplacent d’autres potentats et les peules restent opprimés comme ils l’étaient auparavant. Seuls les drapeaux et les dirigeants changent mais les systèmes, les conditions sociales iniques et les hiérarchies subsistent !
Le capitalisme poursuit son œuvre destructrice de la vie humaine en privilégiant ses intérêts propres. Les capitalistes, quelle que soit leur nationalité, poursuivent un même et unique but : faire des affaires s’enrichir au détriment des classes exploitées… Le commerce des armes, les conflits et les guerres qui l’alimentent n’ont jamais été des obstacles à l’attitude d’une inhumaine inconséquence du capitalisme. Ainsi, les capitalistes peuvent s’y vautrer sans aucune espèce de retenue.
Les conséquences… Ce n’est pas leur affaire !
Les religions, toutes les religions, ont été pourvoyeuses de conflits, de guerres internes et/ou extérieures et, par le biais des dogmes et injonctions qu’elles véhiculent, se sont souvent sinon toujours posées comme des justifications aux actes les plus barbares auxquels les peuples ont été confrontés. C’est une évidence qu’il est difficile de mettre en doute, les religions sont encore aujourd’hui des obstacles à la prise de conscience des individus de l’état social, de l’état économique, de l’état culturel dans lesquels ils se trouvent plongés. Aucune espèce de projets de vie, sinon un ascétisme et la « promesse d’un au-delà paradisiaque », un paradis pour après… et encore à la condition d’avoir été « un bon croyant ».
Difficile dès lors qu’il y a à la fois choix et encombrement. Chacun nous raconte sans sourciller qu’il y a un seul Dieu, un seul prophète, et pour chacun d’eux un guide particulier …
Les gouvernants enfin nous distillent des discours qui tendent en premier lieu à dédouaner les uns et les autres des responsabilités bien réelles qui sont les leurs.
En premier lieu ils dénoncent les actes barbares qui sont perpétrés et s’empressent de signaler que les acteurs de tels massacres sont des « terroristes », des individus « qui se servent de la religion », « des ignares, individus primaires et sans conscience » écartant ainsi toute attache avec un des fondements de la Domination : le recours au religieux.
Ils n’évoquent pas les conséquences des conflits et des guerres et même s’emploient à intensifier leur participation aux actes guerriers, aujourd’hui en Irak et en Syrie, en bombardant des populations civiles, même si ces dernières ne sont pas « les cibles ».
Ils parlent d’unité nationale… Ils font chanter la marseillaise… Et ils agitent les trois couleurs…
Le fascisme rampant, dans une telle situation, peut faire son miel et les apprentis autoritaires et fascisants ne
s’en privent pas !
Etat d’urgence… Urgences d’Etat
Les gouvernants finissent par tisser le maillage sécuritaire déjà existant, destiné nous disent-ils à éviter toute tentation terroriste…
Contrôles aux frontières renforcés… Présence policière et militaire décuplée… Sécuritaire partout…
Arsenal de lois liberticides qui s’enchevêtrent et qui font d’un pays, d’un continent, un vaste camp de surveillance, sinon une prison.
L’Etat d’urgence, après une période initiale de 15 jours s’est vu porté à 3 mois par un vote quasi unanime des représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat dans les jours qui ont suivi les attentats…
Des perquisitions par centaines, des assignations à résidence par dizaines, l’interdiction de rassemblements et de manifestations sans autre forme de procès s’installent dans le paysage de la dite République.
La raison invoquée par les élus et le gouvernement pour justifier ce qui constitue une mise entre parenthèses du « droit » au profit de l’arbitraire administratif, c’est la menace terroriste qui pèse sur le pays.
Nous sommes légitimes à nous poser cette question : « Qu’adviendra-t-il dans 3 mois ? » « La menace terroriste aura-t-elle disparu ? » Sûrement pas ! « L’état d’urgence sera-t-il levé ? » On peut penser que non.
Les urgences réelles
Si urgence il y a, c’est bien de dénoncer l’état d’urgence qui vient s’ajouter comme une cerise sur le gâteau de la loi sur le renseignement ou plutôt sur le mille-feuille des lois sécuritaires et liberticides qui s’empilent depuis des années.
Si urgence il y a, c’est bien de défendre nos libertés pour défendre la Liberté avec un grand L :
• Face à la barbarie du fascisme religieux,
• Face à l’incurie des états va-t-en guerre,
• Face à la tyrannie capitaliste,
• Face à la surveillance généralisée.
Ce constat et cette volonté pleins de bon sens et de lucidité doivent conduire à résister aux discours des politiciens de tous bords qui surfent sur la peur encore et toujours. Leur discours est assez simple finalement : restez chez vous, faites ce qu’on vous dira de faire, on s’occupe de tout !
A ce jeu-là les libertés ne valent pas cher et il n’y aura jamais de sécurité pour les citoyen-ne-s que nous sommes.
Nous n’en voulons que pour preuves les interdictions des manifestations et rassemblements de revendications sociales et nous pouvons y ajouter les descentes policières faites chez des militant-e-s zadistes ou les détracteurs de la grande messe de la COP 21.
Ajoutons à cela, les arrestations de manifestant-e-s à Paris, dimanche 30 novembre, arrestations et poursuites faisant suite à la marche pour le climat (COP 21)…
Et pendant ce temps là, les échanges commerciaux continuent et les profits restent garantis. C’est ainsi que les marchés de Noël, à Paris, à Strasbourg et les soldes ont bien lieu et sont sécurisés.
De la même manière que nous condamnons tous les actes barbares et les assassinats aveugles et toutes les violences dirigées contre les populations civiles, nous nous élevons avec la même vigueur contre ces agissements des politiques, lesquels surfant sur de faux prétextes, s’attachent à légitimer des atteintes à nos libertés et font de nous des spectateurs mineurs.
Nous affirmons ici que nous refusons leurs guerres, celles qui engendrent nos morts !
Organisation Anarchiste
Novembre 2015