Journal local de l’OA Perpignan (mars, avril, mai 2017)
LIBERTAIRE N°21_OA Perpignan (téléchargement)
Edito :
D’une parution à l’autre, Le Libertaire 66 vous propose des réflexions anarchistes sur les agencements sociétaires, lesquels, est-il besoin de le préciser, sont,fondateurs d’inégalités, de misère, d’exclusion et de soumission aux Pouvoirs en place : Etat, Capitalisme, Religions, Patriarcat etc. Lors de nos rendez-vous précédents nous avons eu l’occasion de vous faire partager nos vues et, dans le même temps, nous vous avons soumis des types d’actions, des pistes libertaires afin de parvenir, toutes et tous ensemble, à nous débarrasser de toutes ces vieilles lunes politiciennes et à briser les chaînes que les gouvernants et leurs sbires s’emploient à nous imposer.
Une des propositions que nous vous avons le plus souvent soumises c’est à n’en pas douter le refus de l’électoralisme et son corolaire l’abstention ! Probablement que cette proposition n’a pas su ou pas pu vous convaincre. Nombreuses et nombreux sont encore celles et ceux qui poursuivent inlassablement leur quête d’un idéal humain pouvant les représenter et faire, à leur place, tout ce qu’elles et ils se refusent à faire collectivement et en toute autonomie.
En réalité, une analyse assez précise des faits et gestes des politiciens nous montre qu’en fait d’« idéal humain », les électrices et les électeurs, via les différentes élections -de la Municipale à l’Européenne, en passant par la Présidentielle- se choisissent des « maîtres » ! Ce faisant, une fois les élections passées et les résultats connus, les gagnante-s et les perdant-e-s se retrouvent à l’identique : les dindons de la farce… L’électoralisme, loin de reprendre à son compte « la lutte des classes » s’attache à gommer les antagonismes au sein d’un système autoritaire et inégalitaire qui fait illusion une journée durant, en mettant dans le même isoloir, ici un Patron, là un politicien, voire une prolétaire, sans oublier un banquier ou un curé…
Alors, peut-être est-il encore temps de prendre conscience de cette réalité. S’abstenir bien évidemment ce n’est pas suffisant. Encore faut-il se donner les moyens de foutre en l’air ce système qui ne cesse d’engraisser les uns au détriment des autres. Un système qui fait que dès la naissance certain-e-s naissent avec une cuillère en or dans la bouche, pendant que d’autres, énormément d’autres n’ont que leurs yeux pour pleurer…
Nous rencontrer, partager avec nous l’essentiel de nos réflexions et
construire collectivement des projets en nous passant des intermédiaires, c’est là le message que nous vous faisons parvenir aujourd’hui. Nous n’avons pas à accepter plus avant ce système qui s’organise autour d’une « Justice » à deux vitesses, d’une « Médecine » à deux vitesses, d’une « Culture » à deux vitesses, d’une vie sociale dégradée ! Rejoignez-nous pour qu’ensemble nous puissions faire vivre la démocratie directe et que nous balayons toutes ces inégalités.