VENDREDI 14 AVRIL – 18H30 – « La fabrique du musulman » (Perpignan)

VENDREDI 14 AVRIL – 18H30 – « La fabrique du musulman »
Essai sur la confessionnalisation et la racialisation de la question sociale

Conférence – Débat organisée par le Groupe Puig Antich de l’Organisation Anarchiste, vendredi 14 avril à 18H30 à la librairie « Infos ».

Nedjib Sidi Moussa, auteur de l’ouvrage éponyme, aux éditions Libertalia sera présent à Perpignan pour y présenter les thèses qu’il y développe et pour animer le débat qui ne manquera pas de suivre…
Nedjib est Docteur en science politique, Université Paris I (Panthéon-Sorbonne). Il est Chargé d’enseignement à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).

Groupe Anarchiste Puig Antich
Organisation Anarchiste
http://infosetanalyseslibertaires.org

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Le racisme anti-arabe ne date pas d’aujourd’hui. Il ne date pas du 11 septembre ni des récents attentats. Ce qui est nouveau en revanche, c’est l’importance, d’un côté de comme l’autre, du thème religieux.
La laïcité et la défense de la République contre l’islam servent souvent de prétexte à un recyclage du bon vieux racisme anti-immigrés et anti-maghrébins en particulier.
Du côté de ces derniers l’islam va souvent servir de marqueur identitaire, d’autant plus fort « qu’il » semble attaqué.
Le racisme et la réaction identitaire s’alimentent mutuellement et enferment chaque réalité dans des identités figées. Ne restent debout et ne face l’un de l’autre, que la République de la matraque et la« religion des opprimés ».
Face aux tentatives de fragmentation et de segmentation de la classe ouvrière, une partie de la gauche radicale en est venue à confondre la défense des musulmans contre le racisme d’État avec la défense de la religion en tant que telle.
Au nom de l’adage selon lequel les ennemis (ou présumés tels) de mes ennemis sont mes amis se sont ainsi forgées d’improbables alliances entre religieux et libertaires, gauchistes et frères musulmans.
Comme s’il suffisait de retourner le discours du pouvoir et de l’inverser, pour obtenir la vérité !
Comme si les religions avaient jamais fait bon ménage avec la révolution !
C’est en pensant à tous ceux et celles, athées, mécréants, libres-penseurs, qui se retrouvent ainsi privés de parole et d’existence sociale et politique, de tous ces « Musulmans » et « Musulmanes » présumés, ayant préféré la lutte des classes et la poursuite de la liberté à la quête des origines, et qui refusent de choisir entre la république de l’abjection et la religion de l’enfermement, que Nedjib Sidi Moussa a écrit La fabrique du musulman, qui éclaire d’une façon plus générale la manière dont le pouvoir instrumentalise les questions religieuses et identitaires afin de désamorcer toute perspective émancipatrice.