Archives de catégorie : Athéisme
…Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun…
…Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun…
Certain-es y croyaient, à gauche et s’étaient pris à rêver que leur champion se retrouve en finale… Tant de marseillaises chantées et de drapeaux bleu, blanc, rouge agités et à la fin la grande désillusion. Pourtant ce n’est pas si surprenant quand on y réfléchit bien, une autre chanson bien plus intéressante dit très justement : « …Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun… ». A méditer.
Au bout du compte c’est le libéralisme économique qui continue inlassablement à pousser l’avantage sous les habits neufs d’une bande de managers qui nous plumeront comme l’ont fait leurs prédécesseurs.
Une poignée d’oligarques, politiques, économiques et religieux tiennent le monde entre leur griffes et ne sont pas prêts de lâcher prise. Les anarchistes appellent depuis toujours à renverser ce monde archaïque, ce modèle de société fondé sur l’inégalité politique et sociale que les gouvernements qui se succèdent défendent au nom d’une modernité derrière laquelle se cachent une ribambelle de profiteurs réactionnaires qui nous saignent et qui planquent le pognon que nous leurs faisons gagner dans leurs banques.
Malgré la pression étatique et policière des actions de contestation aux formes multiples se poursuivent et c’est tant mieux : car des luttes il va en falloir pour en finir avec cette société qui produit toujours plus de richesses en semant la misère, la guerre et l’injustice qui font le lit du fascisme étatique et religieux.
En finir avec les impasses électorales
Cette construction d’un autre futur ne passera pas par un relookage du personnel politique. Faire de la politique autrement passe par encourager et développer la capacité d’auto-organisation des collectifs d’individu-es, qui se battent pour gagner le pouvoir de décision sur leurs vies. L’avenir c’est l’auto-organisation et l’autogestion étendues à tous les domaines de la vie sociale pour que personne ne décide à notre place.
Cela nécessite une révolution radicale de la vie politique comme l’instauration de mandats révocables et la déprofessionnalisation des activités politiques. Cela nécessite de remplacer la représentation par la délégation à tous les niveaux de la vie sociale, dans les entreprises, dans les quartiers et les écoles.
Toulouse avril/mai 2017Groupe Albert CamusOrganisation Anarchiste Toulouse
organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org
http://infosetanalyseslibertaires.org
signez et faites signer le manifeste athée :
Affirmation athée : une nécessité
Depuis pas mal d’années les mauvais signaux des offensives religieuses s’accumulent : propagande et activisme anti-IVG et anti-contraception, offensives contre l’éducation à l’égalité des droits, attaques de plus en plus violentes contre la liberté sexuelle, « manif pour tous », mise en cause de toute critique des religions visant à instaurer un délit de blasphème, affaires de voile téléguidées ou pas par des fanatiques de l’islam, radicalisations diverses, plaintes en justice, intimidations, assassinats,…
Deux ans après le massacre de Charlie Hebdo par des fanatiques religieux, le constat est accablant : l’ingérence des religions dans la vie publique est permanente. Tout se passe comme si pour conjurer les excès assassins des fondamentalistes la société devait se répandre dans un œcuménisme dégoulinant sur l’air du « tous ensemble, aimons nous les uns les autres », dans un concert de religions qui auraient pour vocation la concorde universelle.
La solidarité, l’égalité, la lutte contre le racisme et la xénophobie, la lutte contre la domination masculine ne s’en trouve aucunement grandis. Bien au contraire, sous couvert d’une pseudo fraternité seules les religions et leurs valeurs conservatrices sont mises en avant. Exit les athées qui n’ont visiblement pas droit de cité dans le concert médiatico politique.
Dans un contexte de campagne électorale permanente il n’est pas étonnant que les candidats de toutes obédiences veillent à ne pas se mettre à dos la moindre part de leur électorat. Mieux encore il s’agit de les attirer en leur donnant des gages. Les petites phrases et les discours des prétendants à la Présidence de la République « Laïque » sont pour certaines très inquiétantes, et pour d’autres pour le moins floues ou ambigües.
Les athées par définition n’ont pas d’églises, de temples, de mosquées ou de synagogues. Il leur est donc difficile de s’exprimer en tant que tels. Pourtant plus de la moitié des français se déclarent sans religion (Le Monde.fr 7/05/2015, Leila Marchand, voir encadré). La France est l’un des pays les plus athées au monde et d’après les critères établis par une étude Gallup (citée par Atlantico.fr, 21/07/2016), la tendance à l’athéisme est mondiale et en progression. Dans le top 5 des pays athées (sur 50 pays interrogés), la France tient la 4e place, derrière la Chine, le Japon et la République tchèque.
Si nous ne voulons pas que les religieux prennent ou reprennent la main sur la vie publique, nous devons agir contre l’invisibilisation du fait athée. Il y va de notre liberté de conscience et de la Liberté avec un grand L. Face à l’obscurantisme religieux, face aux prédicateurs d’un ordre moral rétrograde et liberticide, il nous paraît éminemment nécessaire que le plus grand nombre possible d’athées s’affirment publiquement.
Voilà pourquoi nous proposons et nous lançons ce manifeste athée sous forme de pétition (à signer en ligne sur la plateforme change.org)
Il va de soi que nous sommes solidaires des athées qui le revendiquent ou qu’on désigne comme tels et sont de ce fait en butte à la répression et à la discrimination partout dans le monde.
Nous sommes également solidaires et partie prenante de toutes les luttes contre toute forme d’ingérence de quelque religion que ce soit dans tout ce qui relève de la définition et de l’exercice des droits citoyens.
Organisation Anarchiste – mars 2017
organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org
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La France, un des pays les plus athées au monde
La tendance à l’athéisme est mondiale d’après les critères établis par l’étude Gallup. Depuis 2005, date de leur précédent sondage, la part de personnes « religieuses » a baissé de 9 % et la part de personnes athées a augmenté de 3 %. Mais la situation française reste une exception dans un monde où la religion garde encore une place de premier plan : plus de la moitié (59 %) de la population mondiale se sent toujours « religieuse » et 13 % seulement se déclarent athée.
La carte du Washington Post à partir des données de l’étude Gallup montre la place des pays les plus athées dans le monde. Washington Post / WIN/ Gallup International Dans le top 5 des pays athées (parmi la cinquantaine de pays interrogés), la France tient la 4e place, derrière la Chine, le Japon et la République tchèque. L’étude met en corrélation ces résultats avec la richesse du pays concerné. Une grande partie des pays les plus religieux comptent également le plus petit revenu national brut : Ghana, Nigeria, Roumanie, Kenya, Afghanistan… A l’inverse, les moins religieux sont souvent les plus aisés, comme la France, le Japon, la Suède, Hongkong, l’Australie, l’Allemagne ou les Pays-Bas.
Leila Marchand, LeMonde.fr, 7/05/2015
Le manifeste athée
- Je suis athée parce que je ne crois pas en l’existence d’une entité supérieure créatrice et ordonnatrice de toutes choses.
- Je suis athée parce que je préfère penser plutôt que croire.
- Je suis athée parce que je pense que le concept de Dieu ne sert pas à expliquer le monde.
- Je suis athée parce que je refuse toute forme de soumission.
Je signe le manifeste athée parce que :
- Je constate que le fait athée, quand il n’est pas réprimé, est invisibilisé ;
- Je pense que la Religion, les religions n’ont pas à interférer dans la vie publique ;
- Je ne veux pas que le droit soit dit par la Religion ;
- Je suis solidaire des athées que l’on réprime, fouette, torture, exécute, partout où la Religion a des visées hégémoniques ;
- Je pense que le fait religieux est un frein au progrès social et scientifique ;
- Je pense que la Religion est la négation de l’émancipation ;
- Je sais que la Religion opprime et asservit les femmes en priorité ;
- Je m’oppose à toute forme d’embrigadement des enfants ;
Pour toutes ces raisons je pense nécessaire de m’affirmer publiquement en tant qu’athée, c’est le sens et le but de cette démarche. En signant ce manifeste je le fais mien et j’en fais la promotion avec pour objectif l’émancipation du genre humain de toute forme d’obscurantisme et de tout système de domination.
Ce manifeste est disponible à la signature en ligne sur la plateforme change.org
VENDREDI 14 AVRIL – 18H30 – « La fabrique du musulman » (Perpignan)
VENDREDI 14 AVRIL – 18H30 – « La fabrique du musulman »
Essai sur la confessionnalisation et la racialisation de la question sociale
Conférence – Débat organisée par le Groupe Puig Antich de l’Organisation Anarchiste, vendredi 14 avril à 18H30 à la librairie « Infos ».
Nedjib Sidi Moussa, auteur de l’ouvrage éponyme, aux éditions Libertalia sera présent à Perpignan pour y présenter les thèses qu’il y développe et pour animer le débat qui ne manquera pas de suivre…
Nedjib est Docteur en science politique, Université Paris I (Panthéon-Sorbonne). Il est Chargé d’enseignement à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO).
Groupe Anarchiste Puig Antich
Organisation Anarchiste
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Le racisme anti-arabe ne date pas d’aujourd’hui. Il ne date pas du 11 septembre ni des récents attentats. Ce qui est nouveau en revanche, c’est l’importance, d’un côté de comme l’autre, du thème religieux.
La laïcité et la défense de la République contre l’islam servent souvent de prétexte à un recyclage du bon vieux racisme anti-immigrés et anti-maghrébins en particulier.
Du côté de ces derniers l’islam va souvent servir de marqueur identitaire, d’autant plus fort « qu’il » semble attaqué.
Le racisme et la réaction identitaire s’alimentent mutuellement et enferment chaque réalité dans des identités figées. Ne restent debout et ne face l’un de l’autre, que la République de la matraque et la« religion des opprimés ».
Face aux tentatives de fragmentation et de segmentation de la classe ouvrière, une partie de la gauche radicale en est venue à confondre la défense des musulmans contre le racisme d’État avec la défense de la religion en tant que telle.
Au nom de l’adage selon lequel les ennemis (ou présumés tels) de mes ennemis sont mes amis se sont ainsi forgées d’improbables alliances entre religieux et libertaires, gauchistes et frères musulmans.
Comme s’il suffisait de retourner le discours du pouvoir et de l’inverser, pour obtenir la vérité !
Comme si les religions avaient jamais fait bon ménage avec la révolution !
C’est en pensant à tous ceux et celles, athées, mécréants, libres-penseurs, qui se retrouvent ainsi privés de parole et d’existence sociale et politique, de tous ces « Musulmans » et « Musulmanes » présumés, ayant préféré la lutte des classes et la poursuite de la liberté à la quête des origines, et qui refusent de choisir entre la république de l’abjection et la religion de l’enfermement, que Nedjib Sidi Moussa a écrit La fabrique du musulman, qui éclaire d’une façon plus générale la manière dont le pouvoir instrumentalise les questions religieuses et identitaires afin de désamorcer toute perspective émancipatrice.
NON à l’état d’urgence !
Depuis la mise en place de l’état d’urgence à la suite des attentats de novembre dernier, on se doutait bien que le gouvernement allait le prolonger. En attendant de légiférer pour renforcer encore plus les droits de police, l’Etat, son Président et son gouvernement obtiendront sans l’ombre d’un doute le renouvellement des pouvoirs spéciaux votés par la représentation nationale. En distillant méthodiquement les injonctions patriotiques, les déclarations alarmantes visant à entretenir la peur et les autojustifications visant à démontrer l’efficacité antiterroriste de l’état d’urgence, le chef de l’Etat et ses lieutenants conditionnent l’opinion à l’acceptation sans réserve de la mise entre parenthèse pour longtemps des libertés publiques ou plutôt de ce qu’il en restait… Le régime de «démocratie dite représentative» qui laissait déjà à la liberté individuelle très peu de latitude pour s’exercer pleinement, voit ses prérogatives rognées par les mesures d’exception inscrites dans la Loi. Outre la séparation des pouvoirs de police, judiciaires et législatifs, les droits de réunion et de manifestation se trouvent largement remis en cause, voire interdits (au bon vouloir des autorités…). La « démocratie » tant vantée par les édiles et quasiment l’ensemble de la « représentation politique » voit aujourd’hui son vernis éclater au grand jour. Les lois sécuritaires déjà tant décriées se sont renforcées, pour maintenant venir nous priver des quelques « libertés » collectives qui subsistaient !
Pouvait-on attendre autre chose de l’État ?
L’État par sa nature et dans sa fonction détenteur de l’Autorité est autoritaire ! L’État est détenteur des «droits de police». Par essence l’État est policier ! Toujours au service des dominants, il nous éclaire aujourd’hui sur sa capacité à rendre légitimes aux yeux du plus grand nombre les pires mesures liberticides… Les gouvernants ont montré instantanément qu’à l’occasion des attentats meurtriers et barbares ils allaient aussi s’attaquer à bien d’autres entités, considérées comme des « ennemis de l’intérieur ». Ainsi, durant la COP21 de novembre 2015, toute manifestation fut interdite et/ou réprimée, des assignations à résidence « préventives » de militant-e-s eurent lieu en amont de l’événement ainsi que des centaines d’arrestations et gardes-à-vue… Les mobilisations sur la voie publique interdites aussi, permettant ainsi à l’État d’empêcher toute contestation sociale. L’Union nationale, ce mythe qui tente d’agréger ensemble des personnes aux conditions totalement différentes, diversifiées, vient aux côtés de la dimension liberticide des Pouvoirs, masquer la réelle dimension de ce qui se trame. Aujourd’hui, sous couvert de lutte contre le terrorisme, les dirigeants luttent contre tout ce qui s’oppose à leurs politiques, leurs intérêts, leurs prébendes… Sous couvert de lutte contre le terrorisme, ils s’emploient à distiller le poison du racisme et de la division. La réalité de la domination et de l’exploitation ne connaît aucun questionnement ni obstacle. Avec le racisme en bandoulière, pour les dominants, tout paraît bon pour diviser. Ils tentent ainsi d’enfoncer encore plus dans la tête des classes opprimées l’idée que le monde est «bien fait» à la condition que chacun-e reste à la place qui lui a été dévolue! Les dominant-e-s dans les châteaux et les dominé-e-s dans la misère…
Dieu et l’État
S’il est incontestable que les religions, toutes les religions, contiennent dans leur ADN des dimensions autoritaires, identitaires, inégalitaires et parfois guerrières et meurtrières, nous ne considérons pas pour autant que les États doivent être exemptés des responsabilités qui sont les leurs en matière de violence sociale, et de violence expansionniste. Les Capitalistes et les États portent de lourdes responsabilités quand ils mènent des guerres sur tous les continents, favorisant ainsi le développement et l’enracinement d’organisations religieuses et fascistes. Il en va ainsi aujourd’hui au Moyen-Orient et en Afrique … Pour nous, la lutte contre «l’état d’urgence» et la loi antiterroriste en devenir s’accompagne de la nécessaire lutte contre tout ce qui porte atteinte à nos libertés !
Résister et lutter pour un autre futur
Ainsi il nous paraît nécessaire de nous opposer aux politiques guerrières et impérialistes des États, à tous les débordements et à toutes les tentatives criminelles auxquelles les pratiques religieuses quelles qu’elles soient s’adonnent, à toutes les tentatives d’ancrage dans la société de menées racistes, xénophobes et fascistes, ainsi qu’à l’état d’urgence, aux lois sécuritaires et liberticides. Rien ne doit venir faire obstacle à l’accueil des migrant-es dès lors que nous inscrivons le combat pour la liberté de circulation et d’accueil au sein de la dimension internationaliste qui est la nôtre ! Lutter contre tous les discours identitaires, racistes, religieux, nationalistes, fascistes nous impose de nous engager autour des valeurs suivantes :
- l’égalité économique et sociale,
- la défense des droits des femmes contre le patriarcat,
- la défense de la laïcité,
- la dénonciation des discours nationalistes et xénophobes d’où qu’ils viennent,
- la perspective d’une société débarrassée de tous les systèmes de domination,
- une société que nous voulons autogestionnaire et solidaire…
Groupe Albert Camus
Organisation Anarchiste Toulouse
janvier 2016
Massacres … et Etat d’urgence !
Des massacres odieux…
Deux semaines après de nouveaux massacres commis par des religieux fanatiques, passé le choc de l’émotion, de l’indignation devant l’ignoble barbarie, le temps est maintenant à l’expression.
De tels actes n’ont évidemment aucune justification, quelle qu’elle soit.
Certain-e-s pourront trouver des explications ou des motivations implicites d’ordres divers ; c’est une fois de plus par cécité, par manque d’assurance, voire de fermeté politique conduisant inévitablement à des positionnements chaotiques.
Des causes bien réelles…
Les raisons profondes de tels actes se nourrissent effectivement d’un certain nombre de causes facilement décelables pour le commun des mortels.
Citons ici, sans les hiérarchiser, les « systèmes iniques », lesquels sans exception aucune s’établissent sur ce que nous nommons DOMINATION.
La vie des Humains est ainsi encadrée par le capitalisme, l’affairisme, les religions, les nationalismes, les
Gouvernants etc.
Le nationalisme, lequel à côté d’un attachement naturel au lieu de naissance, au mode d’existence, à une façon particulière de parler et d’agir, se réfère par-dessus tout à sa capacité à produire des groupes, des classes sociales et les hiérarchies qui s’y rattachent… Le nationalisme, à la racine, est destructeur et réactionnaire. C’est un produit de l’action de l’Etat et des élites dirigeantes.
L’évolution sociale des peuples ne peut pas être coincée dans d’étroites frontières restreintes, celles de l’Etat-Nation sans nuire aux individus qui y « survivent ». Les frontières qui nous séparent, nous divisent, nous opposent.
Le recours aux conflits entre nations, à la guerre, devient alors très souvent – trop souvent – une conséquence devant laquelle les dirigeants ne reculent pas. Ils n’hésitent pas à s’y engager. Il faut préciser du reste qu’en réalité ils n’hésitent pas à engager leurs peuples.
Les guerres sont source de mort, de souffrance, d’exil. Au final, des territoires et des pays peuvent changer de mains, mais des potentats remplacent d’autres potentats et les peules restent opprimés comme ils l’étaient auparavant. Seuls les drapeaux et les dirigeants changent mais les systèmes, les conditions sociales iniques et les hiérarchies subsistent !
Le capitalisme poursuit son œuvre destructrice de la vie humaine en privilégiant ses intérêts propres. Les capitalistes, quelle que soit leur nationalité, poursuivent un même et unique but : faire des affaires s’enrichir au détriment des classes exploitées… Le commerce des armes, les conflits et les guerres qui l’alimentent n’ont jamais été des obstacles à l’attitude d’une inhumaine inconséquence du capitalisme. Ainsi, les capitalistes peuvent s’y vautrer sans aucune espèce de retenue.
Les conséquences… Ce n’est pas leur affaire !
Les religions, toutes les religions, ont été pourvoyeuses de conflits, de guerres internes et/ou extérieures et, par le biais des dogmes et injonctions qu’elles véhiculent, se sont souvent sinon toujours posées comme des justifications aux actes les plus barbares auxquels les peuples ont été confrontés. C’est une évidence qu’il est difficile de mettre en doute, les religions sont encore aujourd’hui des obstacles à la prise de conscience des individus de l’état social, de l’état économique, de l’état culturel dans lesquels ils se trouvent plongés. Aucune espèce de projets de vie, sinon un ascétisme et la « promesse d’un au-delà paradisiaque », un paradis pour après… et encore à la condition d’avoir été « un bon croyant ».
Difficile dès lors qu’il y a à la fois choix et encombrement. Chacun nous raconte sans sourciller qu’il y a un seul Dieu, un seul prophète, et pour chacun d’eux un guide particulier …
Les gouvernants enfin nous distillent des discours qui tendent en premier lieu à dédouaner les uns et les autres des responsabilités bien réelles qui sont les leurs.
En premier lieu ils dénoncent les actes barbares qui sont perpétrés et s’empressent de signaler que les acteurs de tels massacres sont des « terroristes », des individus « qui se servent de la religion », « des ignares, individus primaires et sans conscience » écartant ainsi toute attache avec un des fondements de la Domination : le recours au religieux.
Ils n’évoquent pas les conséquences des conflits et des guerres et même s’emploient à intensifier leur participation aux actes guerriers, aujourd’hui en Irak et en Syrie, en bombardant des populations civiles, même si ces dernières ne sont pas « les cibles ».
Ils parlent d’unité nationale… Ils font chanter la marseillaise… Et ils agitent les trois couleurs…
Le fascisme rampant, dans une telle situation, peut faire son miel et les apprentis autoritaires et fascisants ne
s’en privent pas !
Etat d’urgence… Urgences d’Etat
Les gouvernants finissent par tisser le maillage sécuritaire déjà existant, destiné nous disent-ils à éviter toute tentation terroriste…
Contrôles aux frontières renforcés… Présence policière et militaire décuplée… Sécuritaire partout…
Arsenal de lois liberticides qui s’enchevêtrent et qui font d’un pays, d’un continent, un vaste camp de surveillance, sinon une prison.
L’Etat d’urgence, après une période initiale de 15 jours s’est vu porté à 3 mois par un vote quasi unanime des représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat dans les jours qui ont suivi les attentats…
Des perquisitions par centaines, des assignations à résidence par dizaines, l’interdiction de rassemblements et de manifestations sans autre forme de procès s’installent dans le paysage de la dite République.
La raison invoquée par les élus et le gouvernement pour justifier ce qui constitue une mise entre parenthèses du « droit » au profit de l’arbitraire administratif, c’est la menace terroriste qui pèse sur le pays.
Nous sommes légitimes à nous poser cette question : « Qu’adviendra-t-il dans 3 mois ? » « La menace terroriste aura-t-elle disparu ? » Sûrement pas ! « L’état d’urgence sera-t-il levé ? » On peut penser que non.
Les urgences réelles
Si urgence il y a, c’est bien de dénoncer l’état d’urgence qui vient s’ajouter comme une cerise sur le gâteau de la loi sur le renseignement ou plutôt sur le mille-feuille des lois sécuritaires et liberticides qui s’empilent depuis des années.
Si urgence il y a, c’est bien de défendre nos libertés pour défendre la Liberté avec un grand L :
• Face à la barbarie du fascisme religieux,
• Face à l’incurie des états va-t-en guerre,
• Face à la tyrannie capitaliste,
• Face à la surveillance généralisée.
Ce constat et cette volonté pleins de bon sens et de lucidité doivent conduire à résister aux discours des politiciens de tous bords qui surfent sur la peur encore et toujours. Leur discours est assez simple finalement : restez chez vous, faites ce qu’on vous dira de faire, on s’occupe de tout !
A ce jeu-là les libertés ne valent pas cher et il n’y aura jamais de sécurité pour les citoyen-ne-s que nous sommes.
Nous n’en voulons que pour preuves les interdictions des manifestations et rassemblements de revendications sociales et nous pouvons y ajouter les descentes policières faites chez des militant-e-s zadistes ou les détracteurs de la grande messe de la COP 21.
Ajoutons à cela, les arrestations de manifestant-e-s à Paris, dimanche 30 novembre, arrestations et poursuites faisant suite à la marche pour le climat (COP 21)…
Et pendant ce temps là, les échanges commerciaux continuent et les profits restent garantis. C’est ainsi que les marchés de Noël, à Paris, à Strasbourg et les soldes ont bien lieu et sont sécurisés.
De la même manière que nous condamnons tous les actes barbares et les assassinats aveugles et toutes les violences dirigées contre les populations civiles, nous nous élevons avec la même vigueur contre ces agissements des politiques, lesquels surfant sur de faux prétextes, s’attachent à légitimer des atteintes à nos libertés et font de nous des spectateurs mineurs.
Nous affirmons ici que nous refusons leurs guerres, celles qui engendrent nos morts !
Organisation Anarchiste
Novembre 2015
Communiqué – Les dé-fédérés de la CGA
Réunion du 28 novembre 2015 à Toulouse
Après s’être réunis une première fois à Toulouse, le 6 juin, les groupes de Carcassonne, du Comminges (Nosotros), de Perpignan (G.A.P.A.) et de Toulouse (G.A.A.C.), auxquels s’est adjointe la liaison de Grenoble, se sont retrouvés le 29 novembre dans la ville rose.
Les discussions ont porté sur la suite à donner à notre dé-fédération de la CGA, dé-fédération survenue au cours du premier trimestre de l’année 2015.
* Nous avions décidé, en juin, de faire paraître un journal numérique : Infos & Analyses Libertaires. C’est aujourd’hui chose faite. La première livraison d’IAL est visible ici
* Les débats que nous avons eus, riches et approfondis, nous ont permis d’aboutir, de manière unanime, à la création d’Organisation Anarchiste (O.A.) en définissant un calendrier de réunions qui nous conduira, à la rentrée de septembre 2016, à un congrès constitutif de ce nouveau regroupement.
Autogestionnaire dans son principe, O.A., regroupement de militant-e-s anarchistes, s’emploiera à développer, le plus largement possible, les grandes lignes de l’anarchisme militant.
Nos efforts de divulgation de ces idées généreuses, trop souvent méconnues et très souvent caricaturées, porteront entre autres choses sur l’anti-électoralisme, l’antiétatisme, l’athéisme militant, l’antifascisme, l’anticapitalisme et l’anti-patriarcat.
Le recours à la notion de « lutte des classes » et notre souci d’être présent-e-s au sein des luttes sociales et sociétales se feront non sans prendre soin de lutter dans le même temps contre les thèses postmodernes et contre les effets néfastes qu’elles produisent au sein des courants et organisations de contestation de l’ordre sociétal actuel.
O.A. sera à coup sûr le support des idées, informations et propositions qui s’opposent à toutes les formes de domination, d’exploitation et de pouvoir et à tout ce qui engendre l’exploitation et la misère, tout en défendant l’idée d’autogestion généralisée.
Dès à présent, celles et ceux qui seraient intéressé-e-s par notre démarche et qui voudraient participer, à nos côtés, à sa concrétisation, peuvent entrer en contact avec nous.
Organisation Anarchiste
oa@infosetanalyseslibertaires.org
Groupe Anarchiste Albert Camus
Mel : groupe.albert.camus@gmail.com
36, rue de Cugnaux 31300 Toulouse
Permanences les Mardi de 18H30 à 19H30
Groupe Nosotros
Mel : nosotros1936@yahoo.fr
Groupe Anarchiste de Carcassonne
Mel : groupecarcassonne@gmail.com
Groupe Anarchiste Puig Antich
Mel : contact@groupe-puig-antich.info
Librairie Infos : 2, rue Théodore Guiter à Perpignan (près de la place des Poilus)
Permanences : Samedi de 15H à 19H
Initiative Anarchiste et Libertaire
Mel : grenoble.ial@gmail.com
Liaisons Région parisienne et Gers : écrire à O.A.
Les groupes signataires
(G.A.C.) Carcassonne
(Nosotros) Comminges
(G.A.P. A.) Perpignan
(G.A.A.C.) Toulouse
(I.A.L.) Grenoble