Arrestation arbitraire à Saint Gaudens – Communiqué du groupe Nosotros

Soucieuse de vous informer des évènements qui se sont déroulés récemment à St Gaudens, l’O.A. vous propose la lecture de deux communiqués de soutien à un militant du cru (l’un émanant de la CGT et de Solidaires, l’autre du groupe Nosotros de l’O.A.)…
Les deux communiqués sont suivis du témoignage d’un témoin de la scène au cours de laquelle le militant a été interpellé par la police…

Arrestation arbitraire à Saint Gaudens

Le jeudi 16 novembre au matin, Fabien a été arrêté par la police nationale sur le marché de Saint Gaudens.
Quel délit avait-il commis pour que les gens en armes l’amènent ainsi, menotté, aux yeux de tous et toutes ?
Fabien n’a pas placé d’argent dans les « paradis fiscaux »….
Fabien n’exploite pas de travailleurs et de travailleuses au risque de provoquer des morts au travail….
Fabien ne détourne pas de marchés publics à son profit….
S’il faisait cela, il serait libre, riche et protégé par celles et ceux qui sont chargé-e-s de maintenir l’ordre.
Fabien a été arrêté alors qu’il informait sur les dangers des compteurs Linky. Il est en garde à vue, parce que sur l’an dernier il a participé aux luttes contre la loi Travail ; comme de très nombreuses personnes en France, il a alors été victime de la répression étatique au service du patronat.
Il a refusé de se faire prélever son ADN pour être fiché à vie. C’est pour cela qu’on lui a passé les menottes, qu’il est actuellement enfermé et sous la menace d’une condamnation aux conséquences encore plus graves.
L’Union Locale Solidaires Comminges et la CGT Comminges exigent sa libération immédiate et l’abandon de toute poursuite.
Jeudi 17 novembre 2017


COrganisation Anarchisteommuniqué du groupe Nosotros

Interpellation de Fabien à Saint-Gaudens le 16 novembre 2017

Fabien, militant libertaire, a été menotté lors de la tenue d’une table d’information sur Linky puis placé en garde-à-vue au commissariat de Saint-Gaudens ce matin.
Que lui reproche-t-on ? Le refus d’un prélèvement ADN, un an
après une interpellation policière durant le mouvement social contre la loi Travail en 2016.
Ce type de prélèvement visait à l’origine au fichage des
délinquants sexuels. Il est maintenant largement utilisé au service
de la répression du mouvement social.
Pour cette raison, de nombreuses organisations politiques et
syndicales préconisent le refus. Parmi elles : les Faucheurs
volontaires, le Syndicat de la magistrature, Solidaires, la
Confédération paysanne…
Le prélèvement ADN est un des outils de la répression sociale au
sein d’un arsenal qui ne cesse de s’étoffer au fil des ans.
Le seul ADN que nous portons et dont nous sommes fiers est
celui du refus des injustices sociales, le rejet des inégalités, le droit
de décider de nos existences et de s’épanouir dans une société
fraternelle.
Contre la répression judiciaire et policière, solidarité avec Fabien
et toutes les victimes de toutes les répressions !


Fichage génétique, acharnement répressif à l’égard des militants libertaires !

A Saint Gaudens comme à Toulouse, quand on interpelle un militant anarchiste, on y met les formes !
Pour Fabien, ce jeudi 16 novembre 2017, cueillette express à 10h, en plein jour de marché devant la Poste, lors d’une simple table d’information au sujet des dangers du compteur Linky. Devant l’œil stupéfait et outré de nombre de passants et automobilistes, menottage en règle jusqu’à la voiture de police. Comme si cela ne suffisait pas, un policier traîne dans la foulée un homme intéressé par les tracts et s’insurgeant contre cette arrestation. Direction le commissariat. L’homme comparaîtra la semaine prochaine pour « outrages ». Le vieux, comme ils l’appelaient dans le commissariat. Mais les bleus, eux, ne seront jamais inquiétés pour leurs outrages…

Fabien, lui, va passer quelques heures sous cellule, bien au frais en garde à vue. Le « putain de gaucho », l’ « anarchiste de merde », « celui qui aurait pu se laver avant de rentrer au commissariat »,… Tout y passe ! Certes on pourrait « torturer le gaucho », comme entendu dans la geôle…

Que veut-on à ce militant pour le séquestrer ainsi des heures durant, l’épier et le contrôler en marge des manifs saint-gaudinoises ? Rien, juste ficher son ADN, pratique auparavant destinée aux délinquants sexuels et aujourd’hui dangereusement généralisée. Ainsi une affaire jugée plus d’un an auparavant suite à une interpellation policière musclée sur la ville de Toulouse durant la période du mouvement social contre la loi travail, cette histoire donc pourtant enterrée s’ensuit maintenant d’une demande de prélèvement ADN. Acharnement contre un militant libertaire ?…

Quelques heures d’enfermement plus tard, le militant reçoit une convocation à comparaître au tribunal de Saint Gaudens le 1er mars 2018  dès 14h pour son présent refus du fichage génétique. Nouvelle condamnation en vue, gratuite et renouvelable à souhait !

Évidemment, il y aura du soutien à porter, tout comme devant le commissariat lors de cette arrestation ce jeudi avec les syndicats, le groupe Nosotros et autres sympathisants et militants présents ! Parce qu’ils ne peuvent museler ainsi ceux et celles qui s’opposent, contre le flicage généralisé, contre l’acharnement de l’État à l’égard des réfractaires ! Résistance et solidarité avant, pendant et après le procès !

Une date pour préparer la solidarité autour de Fabien ainsi qu’organiser la sensibilisation au refus de ces pratiques répressives sera bientôt communiquée.

Un témoin