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Répression en Comminges

L’Organisation Anarchiste informée des événements survenus en Comminges et des poursuites à l’encontre des huit militant(e)s, dont quatre ont subi une garde à vue avant d’être convoqué-e-s au tribunal de Saint-Gaudens, le jeudi 26 septembre à 8H30, témoigne de son entière solidarité avec des personnes qui subissent la répression et les violences étatiques, ce qui est ici le cas de ces quatre compagn(e/on)s. Lutter contre les dérives autoritaires et les exactions -sociales, économiques, (in)humaines…- d’un Système qui privilégie son fonctionnement inégalitaire et son statut de privilégié au détriment de la majorité des individus, est non seulement un acte légitime mais il est même nécessaire. C’est pourquoi L’Organisation Anarchiste tient à apposer sa signature au bas du communiqué [déclaration] qui suit, communiqué réalisé par les quatre camarades poursuivis et victimes de la vindicte étatique.

Perpignan le 17 septembre 2019
Le secrétariat de l’O.A.

Communiqué de presse

Tout comme sur l’ensemble du territoire national, ici aussi en Comminges les autorités répriment les mouvements populaires. Intimidations, interpellations, gardes à vue, condamnations. Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, ce sont huit personnes qui ont subi la répression judiciaire au tribunal de Saint-Gaudens.
Les autorités répriment de plus en plus férocement les mouvements de contestation, elles oppriment de plus en plus les forces qui s’opposent à leur politique. Gilets jaunes, marche pour le climat, luttes syndicales se voient confrontées à la violence étatique, sont victimes d’exactions policières, de mutilations qui ne sont pas des bavures. Nous sommes face à une gestion politique délibérément violente.
Nous sommes entrés dans un autoritarisme qui se généralise à toute la société.
Nos libertés publiques sont en danger, sous le coup d’un arsenal de lois toujours plus liberticides. Le droit de manifester est remis en cause. Les mouvements populaires sont criminalisés. L’institution judiciaire est de plus en plus assignée à des fins de maintien de l’ordre. Le gouvernement cherche à asphyxier la contestation politique : quand la matraque ne suffit pas à disperser les foules, le marteau du juge prend le relais.
Il existe aujourd’hui en France des centaines de prisonnières et prisonniers politiques, de condamnés, de « délinquantes et délinquants » dont le seul crime est de lutter pour le droit à vivre dans la dignité. Condamnés, parce qu’ils et elles luttent contre un système inégalitaire qui détruit les existences et ravage le vivant au nom du profit et du pouvoir.
Condamnés, parce qu’ils et elles tentent de bâtir une réelle démocratie. Condamnés, pour avoir accusé les dirigeants et les dirigeantes, les nantis de crime contre l’Humanité et plus généralement contre le vivant.
Nos luttes et nos actions se construisent collectivement. La résistance face à la répression se construit également collectivement. La solidarité est notre arme. Nous sommes solidaires de toutes les victimes de la répression.
Nous ne sommes pas des criminelles et criminels, nous ne sommes pas des délinquants et des délinquantes comme la justice nous considère. Nous sommes soucieux de l’avenir de l’Humanité, nous sommes conscients des urgences écologiques, nous voulons un monde de justice, d’égalité, de fraternité. Un monde viable. Nous dénonçons ce système suicidaire. Nous sommes réalistes. Ce sont les raisons pour lesquelles nous luttons et continuerons à lutter.

Signataires solidaires du communiqué des 4 inculpé-e-s.

Organisation Anachiste


INFORMATION

Suite à la Marche pour le climat du 16 Mars 2019 qui a convergé avec les gilets jaunes du Comminges au rond point de l’autoroute (à Saint-Gaudens)… convocation de 14 personnes en gendarmerie pour des faits d’entrave et attroupement sans armes :

  • 2 personnes n’étaient pas présentes à la manif’ mais ont quand même été fichées
    (photos et empreintes et une placée en garde à vue, pour rien).
  • 8 personnes vont recevoir un  »Rappel à la Loi » (mais on ne sait à l’heure actuelle ce qui va être  »rappelé » vu le vide du dossier).
  • 4 autres personnes ont subi une Garde à Vue et sont convoquées au Tribunal Correctionnel le 26 septembre!

Face à la répression – la SOLIDARITE est notre arme

RdV au Tribunal de St-GO – Le 26 Sept. à 8h30

La République en Marche N’aime pas les gens qui Marchent !
Marche pour le climat, Manif de Gilets Jaunes, Manif d’enseignant-es, Mouvement des blouses blanches, etc
Tout ce qui bouge est victime de la répression en 2019 !
Parce qu’on a le droit de manifester
Parce qu’on ne mange jamais de Homard
Parce qu’il fait trop chaud …

Nous continuerons et nous appelons à soutenir les inculpé-es.

Diverses Actions d’information, et Appels à la Mobilisation vont s’organiser jusqu’au procès le 26 sept. et au-delà.

Programme à venir, les détails seront diffusées sur :

comminges.demosphere.net – lecafedesvallees.fr – gillesetjohn.net – iaata.info – Facebook (bloquons Saint-gaudens) – contact: juridique@gillesetjohn.net…

Soutien à Yannis Youlountas

*Répondre à:*   maudetyannis@youlountas.net

URGENT : INFO ET APPEL À SOUTIEN APRÈS NOTRE LOURDE CONDAMNATION

Encore *un grand merci pour votre soutien durant le procès insensé que nous ont intenté les fascistes de Defend Europe*, suite à leur expédition anti-migrants à bord du navire C-Star en été 2017. Grâce à vous, notre comité de soutien a pu prendre en charge l’essentiel des frais de Justice en première puis en deuxième instance.
Malheureusement, le jugement du procès en appel vient de tomber comme une enclume : nous sommes lourdement condamnés, tous les deux, et ce, pour tous les chefs d’accusation ! Tous les détails sont ici

Outre 4 mois de prison avec sursis pour Jean-Jacques (complètement démesurés), *nous sommes tous deux condamnés à payer près de 10 000 euros* (en plus des frais de Justice des deux procès).
Dans ce contexte, nos moyens personnels étant très modestes, nous avons tout d’abord pensé impossible d’assumer de surcroît un pourvoi en cassation.
En effet, *l’ensemble des frais pour partir en cassation s’élèvent également à 10 000 euros* (pour tous les deux), alors que nous n’avons pas d’argent et que nous allons devoir trimer et vendre des babioles pour payer nos condamnations.
Cependant, ces derniers jours, notre comité de soutien et nos camarades du collectif Defend Mediterranea (qui a réussi à mettre en échec l’expédition Defend Europe en Méditerranée, avec d’autres) nous ont convaincu de nous pourvoir en cassation en faisant le pari que votre solidarité sera à nouveau au rendez-vous pour cette dernière manche.
C’est pourquoi vous trouverez ci-dessous les coordonnées bancaires de notre comité de soutien pour participer (par chèque, virement ou pot commun), si vous voulez nous soutenir dans cette ultime épreuve (encore merci à nos mandataires financiers Annick et Éric Sirvin avec le soutien technique de l’association Cercle des poètes tarnais, sans oublier Maud et Sandrine).

POURQUOI TENTER DE GAGNER EN CASSATION EST-IL SI IMPORTANT ?
L’enjeu principal, ce n’est pas notre honneur, ni l’annulation des sommes à verser à nos ennemis.
*L’enjeu principal, c’est l’idée qu’on se fait, vous et nous, de la vérité et de la justice*. Notre procès en appel a été honteux, sur le fond comme sur la forme, au point que, de l’avis de tous, Yannis a été privé du droit de se défendre équitablement :
Ensuite, il est impensable de laisser le moindre bout de terrain à ces énergumènes, même au sein de ces palais de marbre dans lesquels on ne se sent pas franchement à notre place. *En rester là, ce serait admettre qu’on puisse inverser les rôles, alors que c’est inadmissible : ce sont eux qui ont fomenté le projet sordide d’empêcher le sauvetage d’adultes et d’enfants en danger de mort en Méditerranée, pas nous !* Ce procès est complètement kafkaïen !
Pour finir, si la condamnation de Yannis pour le qualificatif « nazi » (l’un des chefs d’accusation le concernant) se confirmait, c’est-à-dire sans cassation, cela ferait jurisprudence dans d’autres affaires en cours ou à venir. C’est donc aussi pour d’autres personnes concernées que nous devons contre-attaquer, en espérant parvenir à couvrir les frais.
Nous faisons donc appel à votre solidarité, une dernière fois, dans notre bras de fer judiciaire contre ces dirigeants fascistes.

TROIS FAÇONS POSSIBLES POUR NOUS SOUTENIR

1 – participer au*pot commun* sur le site dédié :

2 – envoyer un*chèque* à l’ordre du Cercle des poètes tarnais (ne rien ajouter sur l’ordre) à l’adresse suivante :
ANEPOS */ Solidarité avec Yannis et Jean-Jacques /* BP 10 / 81540 SORÈZE

3 – faire un*virement* au Cercle des poètes tarnais en mentionnant /
*Solidarité* *avec Yannis et Jean-Jacques*/ dans le libellé.
IBAN : FR48 2004 1010 1606 9098 3K03 727 BIC : PSSTFRPPTOU

Une pensée également pour les 7 de Briançon qui seront en procès à Gap ce 8 novembre, pour Cédric Herrou et pour les autres poursuivis présents ou futurs.
On ne baisse pas les bras !
Solidairement, Yannis et Jean-Jacques

CQFD : en cas de surplus, le solde serait évidemment reversé à des associations d’aide aux migrants et réfugiés.

IAL de Mai 2018

Sommaire du n° 111

Solidarité avec la ZAD / Pages 3- 5
Article analysant les étapes de la lutte depuis janvier

Relaxe à Saint-Gaudens… Une victoire contre tous les fichages ! / Pages 6,7
Histoire d’un procès militant contre tous les flicages

Figures anarchistes… / Pages 8-13
Jean-Baptiste VALLET, Antoine DIMONT, François MINET et d’Henri TERRENOIRE … Militants anarchistes de l’Allier

Dossier : Histoire de lutte – Mai 68 / Pages 14-27
Triptyque autour des événements qui secouèrent l’hexagone il y cinquante ans…

Nous irons jusqu’au bout / Pages 28, 29
« Face à une oligarchie qui défend ses privilèges par tous les moyens il ne faut pas désespérer, il faut juste lutter encore et toujours. »

Contacter « Organisation Anarchiste / Page 30
Entrer en contacts avec nos groupes et liaisons

 


Cliquez ici pour télécharger le journal complet (.pdf)

Aéroport… Non merci !

Il aura donc fallu près d’un demi-siècle, pour que le projet de l’aéroport «nantais» soit abandonné et en « rase campagne »… Précision utile c’est grâce à la lutte tenace des opposant-e-s à ce projet que cette lubie libérale a pu finir en capilotade.

Exit donc les édiles locaux favorables à ce projet délirant défiant la raison environnementale, exit les agriculteurs prêts à vendre des terres pour en faire des pistes (projet ou pro «jets»), exit la consultation(1) taillée sur mesure, consultation qui consacrait l’entêtement d’une petite majorité prête à tout sacrifier sur l’autel du productivisme… Exit donc les « Vinci » (???) et consorts qui profitent de toutes les occasions pour s’en foutre plein les fouilles…

Le gouvernement a reculé et la classe politique n’a fait que constater les faits ! Elle a, en la circonstance, fait oeuvre de déclarations et discours politiques –politiciens- mais elle a sérieusement manqué de classe ! En effet, celles et ceux, toutes tendances confondues, qui s’autorisent constamment à distribuer bons et mauvais points, se sont retrouvé-e-s pour féliciter ou désapprouver le gouvernement, mais pour l’essentiel ont omis de s’attarder sur la lutte, son contenu libertaire (liber-terre) et sur l’extraordinaire capacité des opposant-e-s à gérer tous les aspects d’un combat qu’elles et ils ont souhaité victorieux dès l’origine…

Les médias n’ont voulu retenir qu’un des aspects de la « reculade » du Pouvoir : le nécessaire « nettoyage » par les flics et les gendarmes de cette zone qu’ils n’ont eu aucune peine à qualifier de zone de non droit…
L’envoi des chiens de garde du Capital et de l’Etat va maintenant ouvrir une nouvelle étape : le «nettoyage» de la zone. Les forces du désordre vont pouvoir s’en donner à coeur joie (ce qu’elles faisaient déjà du reste fort servilement) pour emmerder celles et ceux qui ont décidé de rester et de vivre sur place. L’Etat n’a pas pu faire plier les opposant-e-s. Le pot (liber)-terre a vaincu le pot de fer.
Mauvais perdant, mais pouvait-il en être autrement, l’Etat fait donner la troupe.

Dégager les groupes d’opposant-e-s, cette « lie de la terre », ces «Indien-ne-s» à l’Ouest qui se refusent à courber l’échine face aux «tuniques bleues», voilà aujourd’hui le coeur de l’Info !

Déclarer que les «zadistes» sont en possession d’armes de chasse, de munitions, d’explosifs, de produits inflammables et/ou d’objets assimilés à des armes par destination, voilà le stratagème du pouvoir et des médias afin de «légitimer» flics et gendarmes dans le contrôle des individu-e-s, les fouilles de véhicules et leur permettre d’emmerder le monde faute de pouvoir l’incarcérer…

En conclusion, dans ce monde de brutes, où les gens de pouvoirs s’emploient à écraser les plus démuni-e-s, celles et ceux qui subissent au quotidien les politiques désastreuses et inhumaines, qu’elles émanent de l’Etat, des Capitalistes ou des deux simultanément, la lueur d’espoir partie de Notre Dame Des Landes n’est pas prête de s’éteindre.

  A la fin du 19ème siècle Proudhon a pu déclarer « La propriété c’est le vol ! Il avait vu clair et sa mise en garde s’est avérée d’une acuité jamais démentie !

Aujourd’hui, en levant les yeux au dessus de Notre Dame Des Landes les zadistes et nous avec eux nous pourront nous écrier «le vol ne viendra pas détruire notre aspiration à une propriété collective !»

Organisation Anarchiste


(1)

Il s’est agi d’une consultation et non d’une « référendum », limitée aux seul-e-s élect-eurs-rices du département de Loire Atlantique (44) qui a donné 55% de votes favorables contre 45% de votes défavorables. A signaler que dans les zones proches de la ZAD, c’est le NON qui l’emportait…

Appel à la grève générale – Communiqué sur la situation en Catalogne

L’Organisation Anarchiste  soucieuse de fournir des informations concernant les événements récents qui secouent la Catalogne vous propose

  1. un texte en catalan « appel à la grève générale du 3 octobre », texte émanant des organisations se réclamant de l’anarchosyndicalisme et/ou de l’anarchisme
  2. la traduction de ce texte effectuée par nos soins (C. du groupe Puig Antich)
  3. un Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre  2017, sur la situation en Catalogne
  4. la traduction de ce communiqué (réalisée par F. Melgar)

1 - Communiqué (en Catalan) des organisations libertaires : anarchistes et anarchosyndicalistes (2 octobre 2017)

Els sindicats, organitzacions i col·lectius aquí firmants volem comunicar a les treballadores i al conjunt de les classes populars el nostre posicionament davant els diferents esdeveniments que s’estan produint els darrers dies als carrers de les nostres ciutats i pobles.
Des de fa uns anys hem vist com s’aprofita l’escalada de tensions d’un conflicte, ja històric, per anar tallant els drets fonamentals de la població. Venim d’una tradició sindical i política que històricament ha defensat els drets i les llibertats de la classe oprimida i que ha pres els carrers quan ha calgut lluitar per arrabassar al poder tot allò que ens permeti ser protagonistes del nostre present i futur.
Com a llibertàries i part activa dels moviments sindical, popular i associatiu de Catalunya defensarem sempre el dret d’autodeterminació dels pobles – començant pel nostre. Ho entenem com un principi bàsic del confederalisme, per possibilitar la convivència humana en règim d’igualtat. Tenim clar que tota emancipació plena serà impossible sense el pas previ d’eliminació de l’estructura econòmica que la sustenta, el capitalisme. Mentre això no succeeixi, les condicions de vida de la classe treballadora seguiran sent esclafades per una oligarquia espanyola i catalana que van sempre del bracet per imposar contrareformes laborals i retallades de drets socials.
Tanmateix, volem denunciar la militarització i la repressió que estem patint per part de l’estat espanyol, que tot mostrant la seva cara més crua i autoritària, vol imposar la seva voluntat fins a les darreres conseqüències. Sempre hem estat en contra de qui ha militaritzat Catalunya – i qualsevol territori – per fer front a les grans protestes populars o tot anhel d’emancipació social.
Ens oposem a la repressió de l’estat perquè l’hem patida de forma sistemàtica i continuada en els nostres propis cossos, al carrer i a les empreses. Per això també volem denunciar la naturalesa repressiva de la mateixa Generalitat de Catalunya, la qual en els darrers anys, ha perseguit, colpejat, detingut i empresonat a totes aquelles que no han volgut mirar cap a una altra banda cada cop que els drets civils i humans del poble eren trepitjats. No oblidem la forma en què els mossos d’esquadra ens desallotjaven de Plaça Catalunya, empresonaven i denunciaven a sindicalistes, ens perseguien per participar a la mobilització que envoltava el parlament els dies en què es retallaven els nostres drets socials, o en què a través de macro operatius policials, ens detenien i empresonaven en les recents Operacions Pandora, o morts i mutilacions entre d’altres. Així doncs, no permetrem que ningú ens prengui el que és nostre, porti la bandera que porti.
Per a nosaltres, l’autodeterminació i emancipació dels nostres pobles, viles i ciutats no pot quedar-se solament en la decisió d’un marc territorial concret. La llibertat col·lectiva no serà possible sense l’acció decidida del poble i les treballadores enfront d’un Estat i d’unes elits polítiques que mantenen unes estructures antisocials, heteropatriarcals i opressives, que també estan defensades per alguns actors en l’anomenat sobiranisme català. L’autodeterminació i l’emancipació només seran possibles a través de l’acció insubmisa de les oprimides, que entenguin en aquest fet la defensa i millora de les seves condicions materials de vida. La socialització dels mitjans de producció, de la riquesa i l’eliminació de totes les formes d’opressió, com l’heteropatriarcat i les seves diferents estructures de poder tant explícites com implícites, la més àmplia llibertat de decisió i participació a través de l’acció directa i l’autogestió serà el que ens farà realment lliures.
Així doncs, pensem que és el poble constituït com a subjecte polític i de classe, qui ha de servir de fonament per a qualsevol canvi social important i, per tant, celebrem l’extensió d’organitzacions populars de base per practicar desobediència i fer front al context autoritari existent. Volem que aquesta actitud de desobediència i enfrontament a l’autoritat vagi més enllà de la tessitura actual i s’adreci a totes les injustícies a les que estem sotmeses.
Per tot això, fem una crida a les treballadores de Catalunya a participar de les mobilitzacions en defensa dels nostres drets i llibertats, i de forma molt especial a participar de forma massiva de la vaga general convocada pel dia 3 d’octubre. Perquè l’esperit combatiu que recorre històricament aquest indret de la Terra no es doblegarà tan fàcilment, perquè som classe treballadora i volem decidir-ho tot, ara toca sortir al carrer, ara toca lluitar!
Firmen:
CGT Catalunya
Negres Tempestes
Embat, organització llibertària de Catalunya
Heura Negra, assemblea llibertària de Vallcarca
CNT Catalunya i Balears
Oca Negra, assemblea llibertària del Clot-Camp de l’Arpa
Solidaritat Obrera

2 - La traduction du dit communiqué en Français

Appel à la grève générale du 3 octobre

Les syndicats, les organisations et les collectifs qui signent ce document voulons communiquer aux travailleurs et à l’ensemble des classes populaires notre position face aux différents évènements qui se produisent dans les rues de nos villes et villages.
Depuis quelques années on a vu comment l’escalade de tensions d’un conflit, déjà historique, est mise à profit pour entailler petit à petit les droits fondamentaux de la population. Nous venons d’une tradition syndicale et politique qui défend historiquement les droits et les libertés des classes opprimées et qui a pris la rue quand il a fallu lutter pour arracher au pouvoir tout ce qui nous permet d’être les protagonistes de notre présent et futur.
Comme libertaires et partie prenante des mouvements syndicaux, populaires et associatifs de catalogne, nous défendrons toujours le droit à l’autodétermination des peuples, à commencer par le nôtre. Nous le comprenons comme principe basique du confédéralisme, pour rendre possible la connivence humaine de manière égalitaire. Pour nous il est clair que la pleine émancipation sera impossible sans le pas préalable de l’élimination de la structure économique qui la sustente, le capitalisme. Tant que cela n’arrivera pas, les conditions de vie de la classe travailleuse continueront à être écrasées par les oligarchies espagnole et catalane qui se tiennent toujours par la main pour imposer des contre réformes professionnelles et tailler des brèches dans les droits sociaux.
De la même manière, nous voulons dénoncer la militarisation et la répression que nous souffrons de la part de l’état espagnol, qui tout en montrant son visage le plus brutal et autoritaire, veut imposer sa volonté jusqu’aux dernières conséquences. Nous avons toujours été contre la militarisation de la catalogne, et de n’importe quel autre territoire, pour faire face aux grandes contestations populaires ou tout désir d’émancipation sociale.
Nous sommes opposés à la répression de l’état parce que nous en avons souffert de manière systématique et continue dans nos propres corps, dans la rue et dans les entreprises. Pour cela aussi nous voulons dénoncer la nature répressive de la propre Généralité de catalogne, laquelle ces dernières années, a poursuivi, frappé, arrêté et emprisonné tous ceux qui n’ont pas voulu regarder d’un autre côté chaque fois que les droits civils et humains du peuple ont été piétinés. Nous n’oublions pas comment les mossos d’esquadra ont délogé la place catalogne, emprisonné et dénoncé des syndicalistes, et les ont poursuivi pour avoir participé à la mobilisation qui entourait le parlement pendant les jours durant lesquels on entaillait dans nos droits sociaux, ou à travers des macros opérations policières , nous ont arrêté et emprisonné comme dans les récentes opérations Pandore, ou en tuant et mutilant entre autre. Ainsi donc nous ne permettrons à personne de nous prendre ce qui nous appartient, quelque soit le drapeau qu’il porte.
Pour nous, l’autodétermination et l’émancipation de nos villes et nos villages, ne peut pas rester seulement sur la définition d’un espace territorial concret. La liberté collective ne sera possible sans l’action décidée du peuple et des travailleurs face à un état et des élites politiques qui maintiennent des structures antisociales, hétéropatriarcales et oppressives, qui sont aussi défendues par les acteurs du dénommé souverainisme catalan. L’autodétermination et l’émancipation ne seront possibles qu’à travers l’action insoumise des opprimés, qui comprennent dans cette action la défense et l’amélioration de leurs conditions matérielles de vie. La socialisation des outils de production, de la richesse et l’élimination de toutes les formes d’oppression, comme l’hétéropatriarcat et ses différentes structures de pouvoir explicites comme implicites, la plus ample liberté de décision et de participation à travers l’action directe et l’autogestion sera ce qui nous rendra réellement libres.
Ainsi donc, nous pensons que c’est le peuple constitué comme sujet politique et de classe, qui doit servir de base à tout changement social important, et pour cela nous saluons le développement d’organisations populaires de base pour pratiquer la désobéissance et affronter le contexte autoritaire existant. Nous voulons que cette attitude de désobéissance et d’affrontement à l’autorité aille au-delà de la conjoncture actuelle et s’adresse à toutes les injustices auxquelles nous sommes soumis.
Pour tout cela, nous faisons appel aux travailleurs de catalogne afin de participer aux mobilisations en défense de nos droits et libertés, et de manière très spéciale à participer massivement à la grève générale convoquée le 3 octobre. Parce que l’esprit combatif qui parcourt historiquement cette terre ne se pliera pas si facilement, parce que nous sommes la classe travailleuse et nous voulons décider de tout, maintenant il est temps de prendre la rue, il est temps de lutter.

3 - Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre  2017, sur la situation en Catalogne

Comunicado conjunto de CNT, CGT y Solidaridad Obrera ante la situación en Catalunya.

Enviado por prensa el Jue, 26/10/2017

Las organizaciones firmantes, sindicatos de ámbito estatal, compartimos nuestra preocupación por la situación en Catalunya, por la represión que el Estado ha desatado, por la merma de derechos y libertades que esto supone y va a suponer y por el auge de un nacionalismo rancio que está apareciendo de nuevo en gran parte del Estado.
Defendemos la emancipación de todas las personas trabajadoras de Catalunya y del resto del mundo. Tal vez, en este contexto, sea necesario recordar que no entendemos el derecho a la autodeterminación en clave estatista, como proclaman los partidos y organizaciones nacionalistas, sino como el derecho a la autogestión de nuestra clase en un territorio determinado. Así entendida, la autodeterminación pasa más por el control de la producción y el consumo por parte de trabajadores y trabajadoras y por una democracia directa de abajo a arriba, organizada según los principios federalistas, que por el establecimiento de una nueva frontera o la creación de un nuevo Estado.
Como internacionalistas, entendemos que la solidaridad entre las personas trabajadoras no debe verse limitada a las fronteras estatales, por lo que nos preocupa poco dónde se dibujen éstas. Lo que sí nos parece muy preocupante es la reacción que se está viviendo en muchas partes del resto del Estado, con la exaltación de un españolismo rancio, que más recuerda a épocas pasadas, jaleado desde los medios de comunicación y en sintonía con la deriva autoritaria del gobierno, patente tras el encarcelamiento de personas por convocar actos de desobediencia o la aplicación del artículo 155 de la Constitución. No se nos escapa que este brote nacionalista sienta las bases para posteriores recortes de derechos y libertades, contra los que nos debemos prevenir. La bochornosa unidad de las llamadas “fuerzas democráticas” en la justificación de la represión, augura un panorama sombrío para todas las disidencias futuras. Pareciera que el régimen posfranquista que nos gobierna desde hace 40 años, cerrara filas para asegurar su continuidad.
Dicho régimen, que ha existido y existe en Catalunya tanto como en el resto del Estado español, siente que su propia supervivencia está en juego. Cuestionado ampliamente y sumido en una profunda crisis de legitimidad, observa alarmado cómo se le acumulan los frentes abiertos. La amenaza a la integridad territorial del Estado se suma a los escándalos por corrupción, al desprestigio de la monarquía, al cuestionamiento de los rescates y recortes que se han aplicado sobre la población, al descontento por el esclavismo en el puesto de trabajo derivado de las últimas reformas laborales, por el alargamiento de la edad de jubilación y la minoración económica de las pensiones, etc… Las constantes llamadas a defender la constitución se deben entender como toques a rebato para atajar esta verdadera crisis existencial que le asedia. El peligro es que en el proceso se sancionen y se vuelvan norma comportamientos represivos como los que se han visto recientemente en muchas ciudades catalanas. O peores…
Evidentemente, no sabemos en qué sentido se decantarán los acontecimientos. Permaneceremos atentas a lo que ocurra, dispuestas a defender los intereses de las personas trabajadoras de todo el Estado. Nos opondremos con todas nuestras fuerzas a la represión y a la normalización de actitudes ultraderechistas, que ya se perciben. Por supuesto, tampoco nos dejaremos utilizar por las estrategias de los partidos políticos cuyos objetivos nos son ajenos. A la vez, no dejaremos de alentar las movilizaciones de la clase trabajadora cuando ésta decida, por fin, que ha llegado el momento de sacudirse el dictado de unas élites políticas y económicas que llevan demasiado tiempo gestionando el control del territorio para servir, en exclusiva, a sus propios intereses. Como organizaciones sindicales de clase, libertarias y combativas, estaremos a pie de calle, en las movilizaciones, como ya hemos demostrado en muchas ocasiones, contra la represión, los recortes de derechos y libertades y contra la corrupción.
Puede que la crisis de Catalunya sea la puntilla de un modelo de Estado que agoniza. Que este cambio se decante en un sentido u otro dependerá de nuestra capacidad, como clase, de llevar el proceso en la dirección opuesta a la represión y al auge de los nacionalismos. Confiemos en lograr que el resultado final sean más libertades y derechos y no al contrario. Nos jugamos mucho.
¡POR LOS DERECHOS Y LAS LIBERTADES! ¡CONTRA LA REPRESIÓN A LAS CLASES TRABAJADORAS!
CGT – Solidaridad Obrera – CNT


4 - La traduction du dit communiqué en Français

Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera sur la situation en Catalogne

26 octobre 2017

Les organisations signataires, agissant sur le territoire national, partagent une même inquiétude quant à la situation en Catalogne, la répression opérée par l’État, la perte de droits et de libertés que cela suppose et va supposer, et la montée d’un nationalisme rance qui apparaît à nouveau dans une grande partie de l’État.
Nous défendons l’émancipation, en Catalogne et dans le monde entier, de toutes les personnes qui travaillent. Dans ce contexte, peut-être est-il nécessaire de rappeler que nous ne comprenons pas le droit à l’autodétermination comme l’entendent les partis et les organisations nationalistes, mais comme le droit à l’autogestion, pour notre classe, sur un territoire déterminé.
Comprise de cette manière, l’autodétermination passe davantage par le contrôle de la production et de la consommation par les travailleurs et les travailleuses, et par une démocratie directe de bas en haut, organisée selon les principes fédéralistes, que par l’établissement d’une nouvelle frontière ou la création d’un nouvel État.
En tant qu’internationalistes, nous pensons que la solidarité entre travailleurs ne doit pas être limitée aux frontières d’un État, raison pour laquelle il nous importe peu de savoir où ces frontières se situent. Ce qui nous paraît vraiment préoccupant, c’est la réaction vécue dans le reste de l’État, avec l’exaltation d’un « espagnolisme » rance, qui rappelle des temps passés, encouragé par les médias et en phase avec la dérive autoritaire du gouvernement, patente depuis l’emprisonnement de personnes ayant appelé à des actes de désobéissance ou avec l’application de l’article 155 de la Constitution. Il ne nous échappe pas que cette poussée nationaliste pose les bases pour de prochaines limitations de droits et de libertés, contre lesquelles nous devons nous prémunir. La honteuse unité des prétendues « forces démocratiques » dans la justification de la répression annonce un sombre panorama pour toutes les futures dissidences. Il semblerait que le régime post-franquiste qui nous gouverne depuis quarante ans resserre les rangs pour assurer sa continuité.
Ce régime, qui a existé et qui existe encore, tant en Catalogne que dans le reste de l’État espagnol, sent que sa propre survie est en jeu. Grandement remis en question et soumis à une profonde crise de légitimité, il observe avec inquiétude l’accumulation des fronts de lutte ouverts. La menace sur l’intégrité territoriale de l’État s’ajoute aux scandales de corruption, au discrédit de la monarchie, à la remise en question des restrictions appliquées à la population, au mécontentement dû à l’esclavagisme au travail qu’ont entraîné les dernières réformes, l’allongement de l’âge du départ à la retraite, la baisse du montant des pensions, etc. Les appels constants à défendre la Constitution doivent être compris comme une alerte pour mettre fin à cette véritable crise existentielle qui tenaille cet Etat. Le danger est que dans ce processus les comportements répressifs comme ceux auxquels on a assisté récemment dans plusieurs villes catalanes deviennent la norme. Ou pire.
Nous ne savons évidemment pas quel sens vont prendre les événements. Nos organisations resteront attentives à ce qui se passe, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs. Nous nous opposerons de toutes nos forces à la répression et à la normalisation des comportements ultradroitiers, qui déjà se perçoivent. Nous ne nous laisserons évidemment pas non plus manipuler par les stratégies des partis politiques dont les objectifs nous sont étrangers. Dans le même temps, nous ne cesserons d’appuyer les mobilisations de la classe ouvrière quand celle-ci décidera que le moment est enfin venu de se défaire du diktat des élites politiques et économiques qui depuis trop longtemps gèrent le contrôle du territoire pour servir exclusivement leurs propres intérêts. En tant qu’organisations syndicales de classe, libertaires et combatives, nous serons présents dans la rue, dans les mobilisations, comme nous l’avons montré en de nombreuses occasions, contre la répression, les restrictions des droits et des libertés, et contre la corruption.
Il est possible que la crise en Catalogne soit le coup de grâce pour un modèle d’État qui agonise. Que ce changement s’oriente dans un sens ou dans un autre dépendra de notre capacité, en tant que classe, à faire prendre à ce processus la direction opposée à la répression et à l’essor des nationalismes. Ayons confiance en l’obtention d’un résultat final qui aille vers plus de libertés et de droits, et non le contraire. Nous jouons gros.
Pour les droits et les libertés !
Contre la répression des classes laborieuses !Confederación General del Trabajo,
Solidaridad Obrera,
Confederación Nacional del Trabajo.

(Traduction : Floreal Melgar)

Arrestation arbitraire à Saint Gaudens – Communiqué du groupe Nosotros

Soucieuse de vous informer des évènements qui se sont déroulés récemment à St Gaudens, l’O.A. vous propose la lecture de deux communiqués de soutien à un militant du cru (l’un émanant de la CGT et de Solidaires, l’autre du groupe Nosotros de l’O.A.)…
Les deux communiqués sont suivis du témoignage d’un témoin de la scène au cours de laquelle le militant a été interpellé par la police…

Arrestation arbitraire à Saint Gaudens

Le jeudi 16 novembre au matin, Fabien a été arrêté par la police nationale sur le marché de Saint Gaudens.
Quel délit avait-il commis pour que les gens en armes l’amènent ainsi, menotté, aux yeux de tous et toutes ?
Fabien n’a pas placé d’argent dans les « paradis fiscaux »….
Fabien n’exploite pas de travailleurs et de travailleuses au risque de provoquer des morts au travail….
Fabien ne détourne pas de marchés publics à son profit….
S’il faisait cela, il serait libre, riche et protégé par celles et ceux qui sont chargé-e-s de maintenir l’ordre.
Fabien a été arrêté alors qu’il informait sur les dangers des compteurs Linky. Il est en garde à vue, parce que sur l’an dernier il a participé aux luttes contre la loi Travail ; comme de très nombreuses personnes en France, il a alors été victime de la répression étatique au service du patronat.
Il a refusé de se faire prélever son ADN pour être fiché à vie. C’est pour cela qu’on lui a passé les menottes, qu’il est actuellement enfermé et sous la menace d’une condamnation aux conséquences encore plus graves.
L’Union Locale Solidaires Comminges et la CGT Comminges exigent sa libération immédiate et l’abandon de toute poursuite.
Jeudi 17 novembre 2017


COrganisation Anarchisteommuniqué du groupe Nosotros

Interpellation de Fabien à Saint-Gaudens le 16 novembre 2017

Fabien, militant libertaire, a été menotté lors de la tenue d’une table d’information sur Linky puis placé en garde-à-vue au commissariat de Saint-Gaudens ce matin.
Que lui reproche-t-on ? Le refus d’un prélèvement ADN, un an
après une interpellation policière durant le mouvement social contre la loi Travail en 2016.
Ce type de prélèvement visait à l’origine au fichage des
délinquants sexuels. Il est maintenant largement utilisé au service
de la répression du mouvement social.
Pour cette raison, de nombreuses organisations politiques et
syndicales préconisent le refus. Parmi elles : les Faucheurs
volontaires, le Syndicat de la magistrature, Solidaires, la
Confédération paysanne…
Le prélèvement ADN est un des outils de la répression sociale au
sein d’un arsenal qui ne cesse de s’étoffer au fil des ans.
Le seul ADN que nous portons et dont nous sommes fiers est
celui du refus des injustices sociales, le rejet des inégalités, le droit
de décider de nos existences et de s’épanouir dans une société
fraternelle.
Contre la répression judiciaire et policière, solidarité avec Fabien
et toutes les victimes de toutes les répressions !


Fichage génétique, acharnement répressif à l’égard des militants libertaires !

A Saint Gaudens comme à Toulouse, quand on interpelle un militant anarchiste, on y met les formes !
Pour Fabien, ce jeudi 16 novembre 2017, cueillette express à 10h, en plein jour de marché devant la Poste, lors d’une simple table d’information au sujet des dangers du compteur Linky. Devant l’œil stupéfait et outré de nombre de passants et automobilistes, menottage en règle jusqu’à la voiture de police. Comme si cela ne suffisait pas, un policier traîne dans la foulée un homme intéressé par les tracts et s’insurgeant contre cette arrestation. Direction le commissariat. L’homme comparaîtra la semaine prochaine pour « outrages ». Le vieux, comme ils l’appelaient dans le commissariat. Mais les bleus, eux, ne seront jamais inquiétés pour leurs outrages…

Fabien, lui, va passer quelques heures sous cellule, bien au frais en garde à vue. Le « putain de gaucho », l’ « anarchiste de merde », « celui qui aurait pu se laver avant de rentrer au commissariat »,… Tout y passe ! Certes on pourrait « torturer le gaucho », comme entendu dans la geôle…

Que veut-on à ce militant pour le séquestrer ainsi des heures durant, l’épier et le contrôler en marge des manifs saint-gaudinoises ? Rien, juste ficher son ADN, pratique auparavant destinée aux délinquants sexuels et aujourd’hui dangereusement généralisée. Ainsi une affaire jugée plus d’un an auparavant suite à une interpellation policière musclée sur la ville de Toulouse durant la période du mouvement social contre la loi travail, cette histoire donc pourtant enterrée s’ensuit maintenant d’une demande de prélèvement ADN. Acharnement contre un militant libertaire ?…

Quelques heures d’enfermement plus tard, le militant reçoit une convocation à comparaître au tribunal de Saint Gaudens le 1er mars 2018  dès 14h pour son présent refus du fichage génétique. Nouvelle condamnation en vue, gratuite et renouvelable à souhait !

Évidemment, il y aura du soutien à porter, tout comme devant le commissariat lors de cette arrestation ce jeudi avec les syndicats, le groupe Nosotros et autres sympathisants et militants présents ! Parce qu’ils ne peuvent museler ainsi ceux et celles qui s’opposent, contre le flicage généralisé, contre l’acharnement de l’État à l’égard des réfractaires ! Résistance et solidarité avant, pendant et après le procès !

Une date pour préparer la solidarité autour de Fabien ainsi qu’organiser la sensibilisation au refus de ces pratiques répressives sera bientôt communiquée.

Un témoin

Calibre 49.3 : Debout la lutte sociale!

Depuis plusieurs semaines, nous, salarié-es, étudiant-es, lycéen-nes, citoyen-nes, exprimons massivement notre rejet de la Loi Travail. Dès les premières manifestations le fond du problème a été clairement posé : sous couvert de modernisation du marché du travail c’est bien de précarisation généralisée qu’il s’agit. Le gouvernement en place est bien décidé à en finir avec ce qu’il restait de droits aux salarié-es. La Loi travail n’a qu’une seule finalité : libéraliser complètement le marché du travail en rendant faciles et pas chers les licenciements. Une fois que cela sera fait les patrons pourront signer des CDI à la pelle : ils pourront licencier quand ils voudront et nous faire travailler comme bon leur semblera !
Tout le reste n’est qu’un habillage grossier pour faire diversion et faire semblant de négocier avec les « syndicats responsables et modernes ». Celles et ceux qui ont l’expérience des méthodes patronales en entreprise savent bien qu’il n’y a rien à négocier. Patronat et Gouvernement, bras dessus, bras dessous, s’entendent comme larrons en foire pour nous tondre ce qu’il nous reste de laine sur le dos.
Face à notre rejet conscient et lucide le gouvernement nous lance sa « pédagogie », ses lacrymos, et confirme son incroyable mépris en sortant son calibre 49.3 !
Il y a tout lieu de penser que les provocations policières vont encore s’amplifier lors des manifestations à venir : depuis le début, la véritable stratégie du gouvernement c’est la force ! Les arrestations, les gardes à vue, les condamnations à des peines de prison se multiplient : la stratégie est claire, il s’agit pour le gouvernement de criminaliser la lutte sociale en cours et de tuer dans l’oeuf toute forme de contestation non encadrée.

Debout les damné-es de la terre ! Du passé faisons table rase !
Une poignée d’oligarques, politiques, économiques et religieux tiennent le monde entre leur griffes et ne sont pas prêts de lâcher prise. Face à cette suffisance, face à ce mépris la coupe est pleine et il faut passer à autre chose.
Les anarchistes appellent depuis toujours à renverser ce monde archaïque, ce modèle de société fondé sur l’inégalité politique et sociale que les gouvernements qui se succèdent défendent au nom d’une modernité derrière laquelle se cachent une ribambelle de profiteurs réactionnaires qui nous saignent et qui planquent le pognon que nous leurs faisons gagner à Panama City et ailleurs.
C’est donc avec plaisir que nous avons vu des « gens », plein de « gens », occuper des places publiques et débattre publiquement de toutes sortes de sujets. Ces prises de paroles sont porteuses d’espoir, et nous souhaitons vivement qu’elles soient le début de luttes puissantes et victorieuses.
Car des luttes il va en falloir pour en finir avec cette société qui produit toujours plus de richesses en semant la misère, la guerre et l’injustice. Le 21ème siècle n’en finit pas de ressembler au 19ème siècle…

En finir avec l’impasse électorale
Les citoyen-nes ont leur part de responsabilité dans la débâcle mondialisée : en s’en remettant, élections après élections, aux état-majors politiques, de droite comme de gauche, et aux centrales syndicales pour gérer le monde à leur place et négocier en leur nom.
Alors oui disons le sans détour, il y a urgence à résister en contestant l’ordre établi avec pour objectif la construction d’un monde nouveau.
Cette construction d’un autre futur ne passera pas par une primaire à gauche ou un « Podemos » français. Faire de la politique autrement passe par encourager et développer la capacité d’auto-organisation des collectifs d’individu-es, qui se battent pour gagner le pouvoir de décision sur leurs vies. L’avenir c’est l’auto-organisation et l’autogestion étendues à tous les domaines de la vie sociale pour que personne ne décide à notre place.
Cela nécessite une révolution radicale de la vie politique comme l’instauration de mandats révocables et la déprofessionnalisation des activités politiques. Cela nécessite de remplacer la représentation par la délégation à tous les niveaux de la vie sociale, dans les entreprises, dans les quartiers et les écoles.

Ensemble, pensons et construisons
la Révolution sociale et libertaire !

 

 

 

Toulouse, mai 2016
Groupe Albert Camus
Organisation Anarchiste Toulouse


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