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Le capitalisme ça opprime, ça pollue et ça rend pauvre

Ça rend pauvre

Le capitalisme se fonde précisément sur l’inégalité entre ceux qui en profitent et ceux qui triment ou qui chôment pour remplir les poches des patrons, des actionnaires et de leurs copains.
Les politiques de droite et de gauche qui se succèdent depuis des années n’ont pour but que d’adapter les lois pour que les profits de quelques uns augmentent en maintenant la misère des plus défavorisés à la limite du supportable.
Il n’y a pas d’arrangement à espérer de la part des managers assoiffés de pouvoir économique et politique : tant qu’on ne changera pas de système les riches seront plus riches et les pauvres plus pauvres.

Ça pollue

Nucléaire, pesticides, pollution industrielle, politique du tout voiture, grands travaux inutiles, ceux qui nous vendent aujourd’hui la transition écologique à la sauce du green business se moque du monde. Ce sont les mêmes qui défendent depuis toujours la croissance infinie et la maximisation du profit des industriels.
Il n’y a rien à espérer de la part de ces bonimenteurs qui nous font la morale et nous rendent responsables du merdier qu’ils ont créé et qu’il continuent à développer partout dans le monde. Tant que les premières victimes de la pollution et du pillage des ressources de la planète ne prendront pas l’écologie en main il n’y aura pas de changement possible

Ça opprime

La seule réponse à ceux et celles qui luttent depuis des années contre les reculs sociaux (retraites, lois travail, etc) et la casse des services publics c’est le passage en force, le gazage, la matraque et pour ceux qui se font chopper la taule.
Aujourd’hui comme hier, la bande des managers au pouvoir répond à la révolte des gilets jaunes et des jeunes par l’enfumage et le gazage. Ceux qui nous parlent d’interdire la fessée font tirer au flash ball et au lance grenades sur les jeunes lycéens qui osent manifester.
Ils ne lâchent rien et il ne lâcheront rien. Ce qu’il font semblant de donner dans la poche droite ils l’ont déjà pris ou le prendront très vite dans la poche gauche.

De la révolte à la Révolution Sociale

La révolte en cours est pour beaucoup de participant-e-s une première fois. L’aggravation des inégalités sociales et économiques est devenue insupportable et la goutte de gasoil a fait exploser la colère de la population.
Le rejet des « politiques » et des syndicats qui sont tenus pour responsables de la situation actuelle est une des caractéristiques fortes du mouvement des gilets jaunes. Il est vrai que le spectacle de ceux qui soutiennent aujourd’hui les gilets jaunes alors qu’ils menaient des politiques équivalentes lorsqu’ils étaient aux affaires, a de quoi alimenter ce rejet voire ce dégoût.
Les partis politiques et les syndicats associés à la gestion du système capitaliste ont une lourde part de responsabilité dans la permanence de l’injustice sociale et économique : c’est le système qu’ils défendent dans des versions plus ou moins dures au gré des circonstances.
Les citoyens qui délèguent, élection après élection, la gestion de la société aux «  »politiques » » dénoncés aujourd’hui portent aussi leur part de responsabilité : en se cantonnant à réclamer aux «  »politiques » » un service qui réponde mieux à leurs attentes, ils se condamnent à rester des sujets impuissants et manipulés.
Partout en Europe et dans le monde l’extrême-droite fait son miel de ce comportement.

Construire un autre futur

Il n’y a qu’une seule alternative : il faut changer de système.
  • Il faut construire une économie sociale et solidaire, à but non lucratif.
  • Il faut construire un monde respectueux de l’environnement.
  • Il faut construire une société libre et égalitaire.
Ceux et celles qui prennent conscience de cette nécessité sur les ronds points ou ailleurs doivent en discuter et rejoindre ceux et celles qui militent depuis longtemps pour une société plus juste, plus solidaire et plus libre.
Il y a et il y aura bien des barrages sur le chemin. Ceux qui profitent du système en place ne lâcheront pas l’affaire facilement. On le voit bien en ce moment comme à chaque fois qu’on est dans la rue : dès qu’on leur met la pression on a droit à un déluge de matraques et de lacrymos.
Malgré tout ça on voit bien que lorsqu’on est déterminés et qu’on ne se laisse pas manipuler il y a moyen de faire plier même les plus arrogants…

Alors n’attendons plus,

prenons nos affaires en mains,

traçons ensemble le chemin vers la Révolution Sociale !

Organisation Anarchiste

Toulouse, décembre 2018
Groupe Albert Camus
Organisation Anarchiste Toulouse
organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org
http://infosetanalyseslibertaires.org

IAL de Mai 2018

Sommaire du n° 111

Solidarité avec la ZAD / Pages 3- 5
Article analysant les étapes de la lutte depuis janvier

Relaxe à Saint-Gaudens… Une victoire contre tous les fichages ! / Pages 6,7
Histoire d’un procès militant contre tous les flicages

Figures anarchistes… / Pages 8-13
Jean-Baptiste VALLET, Antoine DIMONT, François MINET et d’Henri TERRENOIRE … Militants anarchistes de l’Allier

Dossier : Histoire de lutte – Mai 68 / Pages 14-27
Triptyque autour des événements qui secouèrent l’hexagone il y cinquante ans…

Nous irons jusqu’au bout / Pages 28, 29
« Face à une oligarchie qui défend ses privilèges par tous les moyens il ne faut pas désespérer, il faut juste lutter encore et toujours. »

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Appel à la grève générale – Communiqué sur la situation en Catalogne

L’Organisation Anarchiste  soucieuse de fournir des informations concernant les événements récents qui secouent la Catalogne vous propose

  1. un texte en catalan « appel à la grève générale du 3 octobre », texte émanant des organisations se réclamant de l’anarchosyndicalisme et/ou de l’anarchisme
  2. la traduction de ce texte effectuée par nos soins (C. du groupe Puig Antich)
  3. un Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre  2017, sur la situation en Catalogne
  4. la traduction de ce communiqué (réalisée par F. Melgar)

1 - Communiqué (en Catalan) des organisations libertaires : anarchistes et anarchosyndicalistes (2 octobre 2017)

Els sindicats, organitzacions i col·lectius aquí firmants volem comunicar a les treballadores i al conjunt de les classes populars el nostre posicionament davant els diferents esdeveniments que s’estan produint els darrers dies als carrers de les nostres ciutats i pobles.
Des de fa uns anys hem vist com s’aprofita l’escalada de tensions d’un conflicte, ja històric, per anar tallant els drets fonamentals de la població. Venim d’una tradició sindical i política que històricament ha defensat els drets i les llibertats de la classe oprimida i que ha pres els carrers quan ha calgut lluitar per arrabassar al poder tot allò que ens permeti ser protagonistes del nostre present i futur.
Com a llibertàries i part activa dels moviments sindical, popular i associatiu de Catalunya defensarem sempre el dret d’autodeterminació dels pobles – començant pel nostre. Ho entenem com un principi bàsic del confederalisme, per possibilitar la convivència humana en règim d’igualtat. Tenim clar que tota emancipació plena serà impossible sense el pas previ d’eliminació de l’estructura econòmica que la sustenta, el capitalisme. Mentre això no succeeixi, les condicions de vida de la classe treballadora seguiran sent esclafades per una oligarquia espanyola i catalana que van sempre del bracet per imposar contrareformes laborals i retallades de drets socials.
Tanmateix, volem denunciar la militarització i la repressió que estem patint per part de l’estat espanyol, que tot mostrant la seva cara més crua i autoritària, vol imposar la seva voluntat fins a les darreres conseqüències. Sempre hem estat en contra de qui ha militaritzat Catalunya – i qualsevol territori – per fer front a les grans protestes populars o tot anhel d’emancipació social.
Ens oposem a la repressió de l’estat perquè l’hem patida de forma sistemàtica i continuada en els nostres propis cossos, al carrer i a les empreses. Per això també volem denunciar la naturalesa repressiva de la mateixa Generalitat de Catalunya, la qual en els darrers anys, ha perseguit, colpejat, detingut i empresonat a totes aquelles que no han volgut mirar cap a una altra banda cada cop que els drets civils i humans del poble eren trepitjats. No oblidem la forma en què els mossos d’esquadra ens desallotjaven de Plaça Catalunya, empresonaven i denunciaven a sindicalistes, ens perseguien per participar a la mobilització que envoltava el parlament els dies en què es retallaven els nostres drets socials, o en què a través de macro operatius policials, ens detenien i empresonaven en les recents Operacions Pandora, o morts i mutilacions entre d’altres. Així doncs, no permetrem que ningú ens prengui el que és nostre, porti la bandera que porti.
Per a nosaltres, l’autodeterminació i emancipació dels nostres pobles, viles i ciutats no pot quedar-se solament en la decisió d’un marc territorial concret. La llibertat col·lectiva no serà possible sense l’acció decidida del poble i les treballadores enfront d’un Estat i d’unes elits polítiques que mantenen unes estructures antisocials, heteropatriarcals i opressives, que també estan defensades per alguns actors en l’anomenat sobiranisme català. L’autodeterminació i l’emancipació només seran possibles a través de l’acció insubmisa de les oprimides, que entenguin en aquest fet la defensa i millora de les seves condicions materials de vida. La socialització dels mitjans de producció, de la riquesa i l’eliminació de totes les formes d’opressió, com l’heteropatriarcat i les seves diferents estructures de poder tant explícites com implícites, la més àmplia llibertat de decisió i participació a través de l’acció directa i l’autogestió serà el que ens farà realment lliures.
Així doncs, pensem que és el poble constituït com a subjecte polític i de classe, qui ha de servir de fonament per a qualsevol canvi social important i, per tant, celebrem l’extensió d’organitzacions populars de base per practicar desobediència i fer front al context autoritari existent. Volem que aquesta actitud de desobediència i enfrontament a l’autoritat vagi més enllà de la tessitura actual i s’adreci a totes les injustícies a les que estem sotmeses.
Per tot això, fem una crida a les treballadores de Catalunya a participar de les mobilitzacions en defensa dels nostres drets i llibertats, i de forma molt especial a participar de forma massiva de la vaga general convocada pel dia 3 d’octubre. Perquè l’esperit combatiu que recorre històricament aquest indret de la Terra no es doblegarà tan fàcilment, perquè som classe treballadora i volem decidir-ho tot, ara toca sortir al carrer, ara toca lluitar!
Firmen:
CGT Catalunya
Negres Tempestes
Embat, organització llibertària de Catalunya
Heura Negra, assemblea llibertària de Vallcarca
CNT Catalunya i Balears
Oca Negra, assemblea llibertària del Clot-Camp de l’Arpa
Solidaritat Obrera

2 - La traduction du dit communiqué en Français

Appel à la grève générale du 3 octobre

Les syndicats, les organisations et les collectifs qui signent ce document voulons communiquer aux travailleurs et à l’ensemble des classes populaires notre position face aux différents évènements qui se produisent dans les rues de nos villes et villages.
Depuis quelques années on a vu comment l’escalade de tensions d’un conflit, déjà historique, est mise à profit pour entailler petit à petit les droits fondamentaux de la population. Nous venons d’une tradition syndicale et politique qui défend historiquement les droits et les libertés des classes opprimées et qui a pris la rue quand il a fallu lutter pour arracher au pouvoir tout ce qui nous permet d’être les protagonistes de notre présent et futur.
Comme libertaires et partie prenante des mouvements syndicaux, populaires et associatifs de catalogne, nous défendrons toujours le droit à l’autodétermination des peuples, à commencer par le nôtre. Nous le comprenons comme principe basique du confédéralisme, pour rendre possible la connivence humaine de manière égalitaire. Pour nous il est clair que la pleine émancipation sera impossible sans le pas préalable de l’élimination de la structure économique qui la sustente, le capitalisme. Tant que cela n’arrivera pas, les conditions de vie de la classe travailleuse continueront à être écrasées par les oligarchies espagnole et catalane qui se tiennent toujours par la main pour imposer des contre réformes professionnelles et tailler des brèches dans les droits sociaux.
De la même manière, nous voulons dénoncer la militarisation et la répression que nous souffrons de la part de l’état espagnol, qui tout en montrant son visage le plus brutal et autoritaire, veut imposer sa volonté jusqu’aux dernières conséquences. Nous avons toujours été contre la militarisation de la catalogne, et de n’importe quel autre territoire, pour faire face aux grandes contestations populaires ou tout désir d’émancipation sociale.
Nous sommes opposés à la répression de l’état parce que nous en avons souffert de manière systématique et continue dans nos propres corps, dans la rue et dans les entreprises. Pour cela aussi nous voulons dénoncer la nature répressive de la propre Généralité de catalogne, laquelle ces dernières années, a poursuivi, frappé, arrêté et emprisonné tous ceux qui n’ont pas voulu regarder d’un autre côté chaque fois que les droits civils et humains du peuple ont été piétinés. Nous n’oublions pas comment les mossos d’esquadra ont délogé la place catalogne, emprisonné et dénoncé des syndicalistes, et les ont poursuivi pour avoir participé à la mobilisation qui entourait le parlement pendant les jours durant lesquels on entaillait dans nos droits sociaux, ou à travers des macros opérations policières , nous ont arrêté et emprisonné comme dans les récentes opérations Pandore, ou en tuant et mutilant entre autre. Ainsi donc nous ne permettrons à personne de nous prendre ce qui nous appartient, quelque soit le drapeau qu’il porte.
Pour nous, l’autodétermination et l’émancipation de nos villes et nos villages, ne peut pas rester seulement sur la définition d’un espace territorial concret. La liberté collective ne sera possible sans l’action décidée du peuple et des travailleurs face à un état et des élites politiques qui maintiennent des structures antisociales, hétéropatriarcales et oppressives, qui sont aussi défendues par les acteurs du dénommé souverainisme catalan. L’autodétermination et l’émancipation ne seront possibles qu’à travers l’action insoumise des opprimés, qui comprennent dans cette action la défense et l’amélioration de leurs conditions matérielles de vie. La socialisation des outils de production, de la richesse et l’élimination de toutes les formes d’oppression, comme l’hétéropatriarcat et ses différentes structures de pouvoir explicites comme implicites, la plus ample liberté de décision et de participation à travers l’action directe et l’autogestion sera ce qui nous rendra réellement libres.
Ainsi donc, nous pensons que c’est le peuple constitué comme sujet politique et de classe, qui doit servir de base à tout changement social important, et pour cela nous saluons le développement d’organisations populaires de base pour pratiquer la désobéissance et affronter le contexte autoritaire existant. Nous voulons que cette attitude de désobéissance et d’affrontement à l’autorité aille au-delà de la conjoncture actuelle et s’adresse à toutes les injustices auxquelles nous sommes soumis.
Pour tout cela, nous faisons appel aux travailleurs de catalogne afin de participer aux mobilisations en défense de nos droits et libertés, et de manière très spéciale à participer massivement à la grève générale convoquée le 3 octobre. Parce que l’esprit combatif qui parcourt historiquement cette terre ne se pliera pas si facilement, parce que nous sommes la classe travailleuse et nous voulons décider de tout, maintenant il est temps de prendre la rue, il est temps de lutter.

3 - Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera, en date du 26 octobre  2017, sur la situation en Catalogne

Comunicado conjunto de CNT, CGT y Solidaridad Obrera ante la situación en Catalunya.

Enviado por prensa el Jue, 26/10/2017

Las organizaciones firmantes, sindicatos de ámbito estatal, compartimos nuestra preocupación por la situación en Catalunya, por la represión que el Estado ha desatado, por la merma de derechos y libertades que esto supone y va a suponer y por el auge de un nacionalismo rancio que está apareciendo de nuevo en gran parte del Estado.
Defendemos la emancipación de todas las personas trabajadoras de Catalunya y del resto del mundo. Tal vez, en este contexto, sea necesario recordar que no entendemos el derecho a la autodeterminación en clave estatista, como proclaman los partidos y organizaciones nacionalistas, sino como el derecho a la autogestión de nuestra clase en un territorio determinado. Así entendida, la autodeterminación pasa más por el control de la producción y el consumo por parte de trabajadores y trabajadoras y por una democracia directa de abajo a arriba, organizada según los principios federalistas, que por el establecimiento de una nueva frontera o la creación de un nuevo Estado.
Como internacionalistas, entendemos que la solidaridad entre las personas trabajadoras no debe verse limitada a las fronteras estatales, por lo que nos preocupa poco dónde se dibujen éstas. Lo que sí nos parece muy preocupante es la reacción que se está viviendo en muchas partes del resto del Estado, con la exaltación de un españolismo rancio, que más recuerda a épocas pasadas, jaleado desde los medios de comunicación y en sintonía con la deriva autoritaria del gobierno, patente tras el encarcelamiento de personas por convocar actos de desobediencia o la aplicación del artículo 155 de la Constitución. No se nos escapa que este brote nacionalista sienta las bases para posteriores recortes de derechos y libertades, contra los que nos debemos prevenir. La bochornosa unidad de las llamadas “fuerzas democráticas” en la justificación de la represión, augura un panorama sombrío para todas las disidencias futuras. Pareciera que el régimen posfranquista que nos gobierna desde hace 40 años, cerrara filas para asegurar su continuidad.
Dicho régimen, que ha existido y existe en Catalunya tanto como en el resto del Estado español, siente que su propia supervivencia está en juego. Cuestionado ampliamente y sumido en una profunda crisis de legitimidad, observa alarmado cómo se le acumulan los frentes abiertos. La amenaza a la integridad territorial del Estado se suma a los escándalos por corrupción, al desprestigio de la monarquía, al cuestionamiento de los rescates y recortes que se han aplicado sobre la población, al descontento por el esclavismo en el puesto de trabajo derivado de las últimas reformas laborales, por el alargamiento de la edad de jubilación y la minoración económica de las pensiones, etc… Las constantes llamadas a defender la constitución se deben entender como toques a rebato para atajar esta verdadera crisis existencial que le asedia. El peligro es que en el proceso se sancionen y se vuelvan norma comportamientos represivos como los que se han visto recientemente en muchas ciudades catalanas. O peores…
Evidentemente, no sabemos en qué sentido se decantarán los acontecimientos. Permaneceremos atentas a lo que ocurra, dispuestas a defender los intereses de las personas trabajadoras de todo el Estado. Nos opondremos con todas nuestras fuerzas a la represión y a la normalización de actitudes ultraderechistas, que ya se perciben. Por supuesto, tampoco nos dejaremos utilizar por las estrategias de los partidos políticos cuyos objetivos nos son ajenos. A la vez, no dejaremos de alentar las movilizaciones de la clase trabajadora cuando ésta decida, por fin, que ha llegado el momento de sacudirse el dictado de unas élites políticas y económicas que llevan demasiado tiempo gestionando el control del territorio para servir, en exclusiva, a sus propios intereses. Como organizaciones sindicales de clase, libertarias y combativas, estaremos a pie de calle, en las movilizaciones, como ya hemos demostrado en muchas ocasiones, contra la represión, los recortes de derechos y libertades y contra la corrupción.
Puede que la crisis de Catalunya sea la puntilla de un modelo de Estado que agoniza. Que este cambio se decante en un sentido u otro dependerá de nuestra capacidad, como clase, de llevar el proceso en la dirección opuesta a la represión y al auge de los nacionalismos. Confiemos en lograr que el resultado final sean más libertades y derechos y no al contrario. Nos jugamos mucho.
¡POR LOS DERECHOS Y LAS LIBERTADES! ¡CONTRA LA REPRESIÓN A LAS CLASES TRABAJADORAS!
CGT – Solidaridad Obrera – CNT


4 - La traduction du dit communiqué en Français

Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera sur la situation en Catalogne

26 octobre 2017

Les organisations signataires, agissant sur le territoire national, partagent une même inquiétude quant à la situation en Catalogne, la répression opérée par l’État, la perte de droits et de libertés que cela suppose et va supposer, et la montée d’un nationalisme rance qui apparaît à nouveau dans une grande partie de l’État.
Nous défendons l’émancipation, en Catalogne et dans le monde entier, de toutes les personnes qui travaillent. Dans ce contexte, peut-être est-il nécessaire de rappeler que nous ne comprenons pas le droit à l’autodétermination comme l’entendent les partis et les organisations nationalistes, mais comme le droit à l’autogestion, pour notre classe, sur un territoire déterminé.
Comprise de cette manière, l’autodétermination passe davantage par le contrôle de la production et de la consommation par les travailleurs et les travailleuses, et par une démocratie directe de bas en haut, organisée selon les principes fédéralistes, que par l’établissement d’une nouvelle frontière ou la création d’un nouvel État.
En tant qu’internationalistes, nous pensons que la solidarité entre travailleurs ne doit pas être limitée aux frontières d’un État, raison pour laquelle il nous importe peu de savoir où ces frontières se situent. Ce qui nous paraît vraiment préoccupant, c’est la réaction vécue dans le reste de l’État, avec l’exaltation d’un « espagnolisme » rance, qui rappelle des temps passés, encouragé par les médias et en phase avec la dérive autoritaire du gouvernement, patente depuis l’emprisonnement de personnes ayant appelé à des actes de désobéissance ou avec l’application de l’article 155 de la Constitution. Il ne nous échappe pas que cette poussée nationaliste pose les bases pour de prochaines limitations de droits et de libertés, contre lesquelles nous devons nous prémunir. La honteuse unité des prétendues « forces démocratiques » dans la justification de la répression annonce un sombre panorama pour toutes les futures dissidences. Il semblerait que le régime post-franquiste qui nous gouverne depuis quarante ans resserre les rangs pour assurer sa continuité.
Ce régime, qui a existé et qui existe encore, tant en Catalogne que dans le reste de l’État espagnol, sent que sa propre survie est en jeu. Grandement remis en question et soumis à une profonde crise de légitimité, il observe avec inquiétude l’accumulation des fronts de lutte ouverts. La menace sur l’intégrité territoriale de l’État s’ajoute aux scandales de corruption, au discrédit de la monarchie, à la remise en question des restrictions appliquées à la population, au mécontentement dû à l’esclavagisme au travail qu’ont entraîné les dernières réformes, l’allongement de l’âge du départ à la retraite, la baisse du montant des pensions, etc. Les appels constants à défendre la Constitution doivent être compris comme une alerte pour mettre fin à cette véritable crise existentielle qui tenaille cet Etat. Le danger est que dans ce processus les comportements répressifs comme ceux auxquels on a assisté récemment dans plusieurs villes catalanes deviennent la norme. Ou pire.
Nous ne savons évidemment pas quel sens vont prendre les événements. Nos organisations resteront attentives à ce qui se passe, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs. Nous nous opposerons de toutes nos forces à la répression et à la normalisation des comportements ultradroitiers, qui déjà se perçoivent. Nous ne nous laisserons évidemment pas non plus manipuler par les stratégies des partis politiques dont les objectifs nous sont étrangers. Dans le même temps, nous ne cesserons d’appuyer les mobilisations de la classe ouvrière quand celle-ci décidera que le moment est enfin venu de se défaire du diktat des élites politiques et économiques qui depuis trop longtemps gèrent le contrôle du territoire pour servir exclusivement leurs propres intérêts. En tant qu’organisations syndicales de classe, libertaires et combatives, nous serons présents dans la rue, dans les mobilisations, comme nous l’avons montré en de nombreuses occasions, contre la répression, les restrictions des droits et des libertés, et contre la corruption.
Il est possible que la crise en Catalogne soit le coup de grâce pour un modèle d’État qui agonise. Que ce changement s’oriente dans un sens ou dans un autre dépendra de notre capacité, en tant que classe, à faire prendre à ce processus la direction opposée à la répression et à l’essor des nationalismes. Ayons confiance en l’obtention d’un résultat final qui aille vers plus de libertés et de droits, et non le contraire. Nous jouons gros.
Pour les droits et les libertés !
Contre la répression des classes laborieuses !Confederación General del Trabajo,
Solidaridad Obrera,
Confederación Nacional del Trabajo.

(Traduction : Floreal Melgar)

IAL de Septembre 2017


EDITO DE RENTRÉE

Ce numéro d’infos devait sortir en juin et puis nous voilà en septembre et vous l’avez enfin sous les yeux…
Nous y traitons des dernières élections, de notre campagne d’affirmation athée et d’autres sujets avec toujours pour objectif de proposer à celles et ceux qui nous lisent nos réflexions d’anarchistes sur les grands thèmes de l’actualité politique et sociale. Une façon de résister à tous les coups que nous assènent les gouvernements successifs et leurs copains du patronat réunis …


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…Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun… 

…Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun…

Les résultats du premier tour sont sans appel, le « choix des urnes » se fera entre les loups gris de l’extrême-droite et les jeunes loups aux dents longues du libéralisme new-look. Une fois de plus, ceux et celles qui pensaient pouvoir changer leur vie au moyen d’un bulletin de vote en seront pour leurs frais : il ne leur reste plus qu’à ressortir les pinces à linge de 2002 pour aller faire barrage à …
Certain-es y croyaient, à gauche et s’étaient pris à rêver que leur champion se retrouve en finale… Tant de marseillaises chantées et de drapeaux bleu, blanc, rouge agités et à la fin la grande désillusion. Pourtant ce n’est pas si surprenant quand on y réfléchit bien, une autre chanson bien plus intéressante dit très justement : « …Il n’est pas de sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun… ». A méditer.
Au bout du compte c’est le libéralisme économique qui continue inlassablement à pousser l’avantage sous les habits neufs d’une bande de managers qui nous plumeront comme l’ont fait leurs prédécesseurs.
Une poignée d’oligarques, politiques, économiques et religieux tiennent le monde entre leur griffes et ne sont pas prêts de lâcher prise. Les anarchistes appellent depuis toujours à renverser ce monde archaïque, ce modèle de société fondé sur l’inégalité politique et sociale que les gouvernements qui se succèdent défendent au nom d’une modernité derrière laquelle se cachent une ribambelle de profiteurs réactionnaires qui nous saignent et qui planquent le pognon que nous leurs faisons gagner dans leurs banques.
Malgré la pression étatique et policière des actions de contestation aux formes multiples se poursuivent et c’est tant mieux : car des luttes il va en falloir pour en finir avec cette société qui produit toujours plus de richesses en semant la misère, la guerre et l’injustice qui font le lit du fascisme étatique et religieux.

En finir avec les impasses électorales

Les citoyen-nes ont leur part de responsabilité dans la débâcle d’aujourd’hui: en s’en remettant, élections après élections, aux état-majors politiques, de droite comme de gauche, et aux centrales syndicales pour gérer le monde à leur place et négocier en leur nom. L’entêtement à jouer à l’alternance gauche droite produit les effets dont on peut voir les conséquences aujourd’hui.
Alors oui disons le sans détour, il y a urgence à résister en contestant l’ordre établi avec pour objectif la construction d’un monde nouveau.
Cette construction d’un autre futur ne passera pas par un relookage du personnel politique. Faire de la politique autrement passe par encourager et développer la capacité d’auto-organisation des collectifs d’individu-es, qui se battent pour gagner le pouvoir de décision sur leurs vies. L’avenir c’est l’auto-organisation et l’autogestion étendues à tous les domaines de la vie sociale pour que personne ne décide à notre place.
Cela nécessite une révolution radicale de la vie politique comme l’instauration de mandats révocables et la déprofessionnalisation des activités politiques. Cela nécessite de remplacer la représentation par la délégation à tous les niveaux de la vie sociale, dans les entreprises,  dans les quartiers et les écoles.
 Organisation Anarchiste

 

Ensemble, pensons
et construisons la
Révolution sociale et
libertaire !

 

Toulouse avril/mai 2017
Groupe Albert Camus
Organisation Anarchiste Toulouse

organisation_anarchiste@infosetanalyseslibertaires.org
http://infosetanalyseslibertaires.org


signez et faites signer le manifeste athée :

Vous faisiez grève, le pouvoir tremblait… Vous votez, il se rassure !

Pour le groupe politique OA de Grenoble, il est utile de ne pas se déplacer aux urnes le jour des élections, de toutes les élections et pense également nécessaire de dénoncer les aspects pervers de l’électoralisme et donc, de la délégation de pouvoir.

Ainsi, l’autogestion prônée par les anarchistes et tant décriée par les étatistes et les autoritaires réunis trouve dans notre engagement sa justification : nous passer de professionnels de la politique afin d’accéder à la condition d’acteurs de nos propres vies.

Voilà pourquoi, nous n’irons pas voter au 1er et au second tours des Régionales.

Organisation Anarchiste Grenoble (décembre 2015)